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Protéines chez le chien et le chat : conseil et apport optimal selon l’âge

Date de publication :
12/10/2025
Espéce :
Chat
Catégorie :
Dossiers

Que l’animal soit nourri, avec une ration ménagère ou avec des aliments industriels, les protéines représentent un nutriment stratégique, essentiel à toutes les étapes de la vie de l’animal. Leur quantité et leur qualité nutritionnelle doivent être soigneusement adaptées à l’âge, à l’espèce et au mode de vie du chien ou du chat.

 

En officine, bien conseiller les propriétaires sur la teneur protéique des aliments est essentiel pour préserver la santé et le bien-être de l’animal.

 

Rôle et importance des protéines

Chez le chien et le chat, comme chez l’homme, les protéines fournissent les acides aminés indispensables à la croissance, à l’entretien des tissus, à l’immunité et au renouvellement cellulaire.
Elles servent à :

  • Former et entretenir les muscles, la peau, le pelage et les organes.
  • Fabriquer les enzymes, hormones et anticorps.
  • Fournir de l’énergie (surtout chez le chat, carnivore strict).

Les chats ont un besoin protéique plus élevé que les chiens : ils ne peuvent réduire leur métabolisme azoté et utilisent les protéines comme source principale d’énergie.


Quantité journalière recommandée

Les recommandations varient selon les auteurs, ces données doivent vous fournir un ordre d’idée (voir tableau).

– Pour fixer les idées alimentation chez le chien :

Les besoins en protéines varient selon l’âge, l’activité et l’état de santé. Pour un chien adulte en bonne santé, les recommandations moyennes sont de : 2 à 3 g de protéines par kg de poids corporel et par jour.

• Donc pour un chien de 10 kg : 20 à 30 g de protéines par jour

Pour fixer les idées alimentation chez le chat :

Le chat est un carnivore strict, ses besoins en protéines sont plus élevés. Les besoins moyens sont de : 5 à 6 g de protéines par kg de poids corporel et par jour.

Donc pour un chat de 4 kg : 20 à 24 g de protéines par jour

 

La quantité dépend du stade physiologique :

 

1) Chiot et chaton en croissance

  • Les besoins sont très élevés, car l’organisme fabrique en permanence de nouveaux tissus.
  • Pour le chiot : au minimum 22–25 % de protéines sur matière sèche.
  • Pour le chaton : au moins 30–35 % sur matière sèche.
  • Dans l’aliment humide, cela correspond à 8–10 % (car l’eau dilue la proportion).

 

2) Adulte en entretien

  • Chien adulte : environ 18–22 % de protéines sur matière sèche.
  • Chat adulte : 30 % minimum (carnivore strict).

 

3) Animal âgé

  • Contrairement aux idées reçues, les besoins en protéines ne diminuent pas.
  • Un apport suffisant évite la fonte musculaire et soutient l’immunité.
  • Chien senior : 20 – 25 % de protéines (qualité élevée).
  • Chat senior : 30 – 35 %.

 

En cas d’insuffisance rénale chronique, la restriction protéique est progressive et toujours décidée par le vétérinaire.

 

Votre priorité consiste à vérifier sur les notices ou les étiquettes que ces proportions soient respectées.

 


Qualité nutritionnelle des protéines

Le taux seul ne suffit pas : il faut considérer la valeur biologique, c’est-à-dire la capacité d’un aliment à fournir des acides aminés essentiels en proportions équilibrées et digestibles.

 

Critères de qualité :

  • Protéines animales mieux assimilées que végétales.
  • Teneur en acides aminés essentiels (lysine, méthionine, taurine chez le chat).
  • Digestibilité élevée (>85 %).

Les viandes, œufs et poissons apportent des protéines de haute qualité.
Dans les aliments premium et vétérinaires, la sélection des matières premières garantit cette valeur nutritionnelle.


Impact d’un apport inadapté

– Carences en protéines :

  • Retard de croissance.
  • Perte de masse musculaire.
  • Poil terne et cassant.
  • Fragilité immunitaire.

– Excès inadapté (protéines médiocres ou mal dosées) :

  • Surpoids (par apport énergétique global excessif).
  • Risque d’encombrement métabolique chez l’animal insuffisant rénal.
  • Troubles digestifs (flatulences, selles molles).

Conseils pratiques en pharmacie

1) Appliquer la méthode ACF, demander l’âge, le poids et l’état de santé de l’animal.
2) Lire attentivement l’étiquette : rechercher la mention de protéines animales en 1er ingrédient.
3) Orienter vers un aliment formulé pour l’étape de vie : croissance, entretien, senior.
4) Si l’animal est âgé et insuffisant rénal, jamais de restriction protéique sans diagnostic vétérinaire.
5) Proposer un apport fractionné : plusieurs repas quotidiens favorisent une meilleure assimilation.


Les protéines sont un pilier fondamental de l’alimentation canine et féline, à chaque étape de vie. Le rôle du pharmacien est d’aider les propriétaires à comprendre la différence entre quantité et qualité et à choisir des aliments adaptés qui garantissent croissance harmonieuse, santé musculaire et vitalité.

En cas de doute sur les besoins spécifiques, il est toujours préférable de recommander une consultation vétérinaire et un bilan nutritionnel personnalisé.

 

Taux optimal de protéines dans l’aliment sec et humide

Stade de vie

Chien — Aliments secs (%)

Chat — Aliments secs (%)

Aliments humides (%)

Croissance

22—28 %

30—40 %

8—10 %

Adulte

18—22 %

30 %

6—8 %

Senior

20—25 %

30—35 %

7—9 %

Ces taux sont exprimés en pourcentage sur matière sèche, ce qui signifie qu’ils tiennent compte du taux d’humidité.

Astuce de conseil : expliquer aux propriétaires que l’aliment humide (pâtée) contient environ 70–80 % d’eau, ce qui diminue la proportion apparente de protéines par rapport aux croquettes.

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