Fiches
Vos conseils contre la dermite estivale
En été, les équidés sont confrontés à l’arrivée des insectes piqueurs à l’origine de la dermatite estivale récidivante. Deux objectifs principaux pour votre conseil : protéger contre les insectes et traiter localement les plaies.
Bases
En été, il est indispensable de savoir détecter la dermatite estivale récidivante (DERE), une des pathologies équines les plus fréquentes.
- Signes au comptoir : Les animaux deviennent nerveux, leur valeur économique est diminuée. Le prurit est intense et les lésions cutanées (alopécie, abrasions, croûtes) résultent d’une automutilation et d'une surinfection bactérienne. Dans la forme classique, les lésions sont localisées de la tête à la queue (le plus fréquent), ou dans la région ventrale, comprenant la région maxillaire, les membres et l'abdomen. Dans la forme particulière présente sur les joues, on observe des marques striées blanchâtres, inflammatoires, convergentes vers la commissure des lèvres.
- Détection et suspicion au comptoir : saisonnalité, récidive avec aggravation, prurit intense, localisation... Une biopsie cutanée peut-être faite par le praticien pour préciser le diagnostic.
- Principales causes : réaction d'hypersensibilité aux piqûres d'insectes (Culicoïdes et Stomoxys) dont la salive provoque un eczéma papuleux.
Conseil client
- Mesures générales
Conseillez de protéger les locaux avec des moustiquaires, de rentrer les chevaux le soir et d’utiliser une protection contre les insectes (Supermask pour la tête).
- Antiparasitaires externes
La rémanence contre les insectes piqueurs ne dépasse pas quelques heures au mieux quelques jours. Conseillez en priorité des produits avec A.M.M. cheval associés à des répulsifs comme la citronnelle, l'huile de cèdre...
Les pyréthrinoïdes sont efficaces, rémanents et très peu toxiques. Ils se présentent sous forme de pulvérisations ou de crèmes pour les crins, actives contre les mouches, taons et tiques. Les organophosphorés ou les organochlorés sont inefficaces sur les tabanidés.
- Traitement des lésions
1) Traitement local : souvent suffisant. Les soins consistent à nettoyer puis à appliquer des topiques antiprurigineux tels que :
- crème à base de corticoïdes (attention dopage),
- pommade ou shampooing avec AMM cheval, antiprurigineux et cicatrisants sans corticoïde telles que Equimyl, Tifène, Dermit-s’top, Derm’itch…,
- ichtyol, huile de cade ou oxyde de zinc, huile de foie de morue.
2) Traitement par voie générale : mis en place par le vétérinaire.
Les corticoïdes sont largement utilisés. Les antibiotiques
Isont prescrits lors de surinfection bactérienne (pénicilline et ceftiofur). Les antihistaminiques sont utilisés seuls ou en association avec les corticoïdes dans les cas graves.
3) Homéopathie : soulager l’animal (œdème local, prurit).
Produits
- Antiparasitaires externes : Acadrex 60, Anti-Mouches S.E.O.A, Dympigal, Flymax, Sebacil 50%...
- Antiparasitaires pour locaux : Stomoxine Mural, Tritec 14...
- Soins locaux pour DERE : Dermit-s’top, Derm’itch, Equimyl, Fénéquin pommade, Tifène pommade…
- Répulsifs : Asa foetida, crésyl, pétrole, essence de térébenthine, émulsions d’huile de ricin, décoction de feuilles de noyer, Fénéquin pommade, Tifène pommade…
Antibiotiques sur prescription : Dépocilline, Duphapen, Duplocilline…
Ils sont aussi utilisés par voie locale : Predniderm, Sepvamycine, Oxytetrin spray, Négérol aerosol, Duphacycline spray, Orospray, Cyclo Spray…
Certains propriétaires utilisent à leurs risques et périls des spécialités destinées aux bovins (Ectotrine, Butox, Arkofly) ou des spécialités destinées aux locaux (Stomoxine Mural ou Tritec 14).
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