Vermifugation des oiseaux de cage et de volière

Les oiseaux de cage et de volière (passereaux, psittacidés) sont sensibles à un certain nombre de parasitoses internes, en particulier lorsqu’ils vivent en volière extérieure. La prévention passe par une vermifugation régulière, associée à des mesures d’hygiène. 

Bases

- Les symptômes observés lors de parasitose interne sont essentiellement digestifs : diarrhée, amaigrissement, anorexie. On peut également parfois observer des troubles nerveux (taeniasis), respiratoires (syngamose), cutanés (giardiose)… 

Certaines infestations sont asymptomatiques, mais les infestations massives peuvent conduire à la mort.

- Nématodes (Ascaris, syngames, capillaires) touchent principalement les oiseaux en volière extérieure avec sol en terre. 

- Cestodes (ténias) affectent surtout les oiseaux capturés à l’état sauvage et les hôtes intermédiaires sont divers : mouches, fourmis, mollusques, gastéropodes…

- Protozoaires tels que coccidies, cryptosporidies, Giardia, Trichomonas ainsi que parasites sanguins (hémosporidies, trypanosomes , Leucocytozoon spp)

- Le diagnostic est réalisé le plus souvent par 

- Certaines de ces parasitoses sont des zoonoses potentielles : giardiose, cryptosporidiose, leucocytozoonose…

Votre conseil 

- Provenance ? Aménagement de la volière (extérieure…) ? Signes ? 

- En prévention, conseillez une vermifugation deux fois à 15 jours d’intervalle, tous les 6 mois. 

- La plupart des antiparasitaires sont à administrer le plus souvent mélangés à l’eau de boisson. L’ivermectine est à appliquer en face interne de la membrane alaire ou au niveau du cou, en arrière du crâne. 

- Conseillez de retirer l’eau la veille et de mettre le mélange médicamenteux le matin pour une meilleure prise. Pas de légumes ni de fruits.

- Diminuez les dosages lors de la période de reproduction, durant laquelle les mâles ont tendance à boire. On évitera également les mélanges avec d’autres médicaments. 

Pour masquer le goût, conseillez de sucrer légèrement l’eau à l’aspartame ou de mélanger à du jus de fruit si les oiseaux ont l’habitude d’en consommer.

- Certains antiparasitaires sont à éviter lors de la période de reproduction ou de mue ou encore présentent une toxicité pour certaines espèces d’oiseaux. Par exemple, les canaris et petits exotiques peuvent présenter des signes nerveux après traitement au fenbendazole et le lévamisole est à éviter chez les loris.

- Conseillez la vermifugation préventive de tout nouvel oiseau quelques jours avant son introduction.

Quelques doses : conseillez de toujours bien respecter les doses. 

Ivermectine : 200 µg, application transcutanée, 2  à 3 à fois à 15 jours d’intervalle

Pipérazine : 100 à 200 mg PO, 2 fois à 15 jours d’intervalle

Lévamisole : 100 à 200 mg/l d’eau de boisson 2 fois à 15 jours d’intervalle

Fenbendazole : 120 mg/l 1 fois par jour pendant 5 jours 

Tétramisole-niclosamide : 1 à 1.5 cp 2 fois à 15 jours d’intervalle

- Attention aux zoonoses potentielles ! Incitez les propriétaires à la prudence lors de la manipulation des oiseaux. 

Produits 

• Ascaridiose, capillariose : Ivomec (ivermectine), Biaminthic 5 %), Oceverm, Vermyl, Panacur 250, Panacur 2.5%, Teniverm 0.5 pigeons, Teniverm 3.0 capsules.

• Syngamose : Ivomec, Panacur 250, Panacur 2.5%...

• Taeniasis : Teniverm 0.5 pigeons, Panacur 2.5%...

•  Coccidiose : Baycox 2.5 % solution buvable, Ocecoxil...

• Giardiose et trichomonose : Flagyl susp buvable (médicament humain), Trichorex...