Traitement des boiteries

 

Bêtes noires du cavalier ou de l’entraîneur, les boiteries du cheval représentent l’un des premiers motifs de consultation du vétérinaire équin. Leur diagnostic est toujours délicat et les traitements souvent longs. Conseillez de traiter le plus tôt possible afin de ne pas immobiliser le cheval trop longtemps.

 

 

Ce qu’il faut savoir 

- La boiterie est la manifestation nette et bien visible d’une gêne et d’une douleur générée par une pathologie locomotrice sous-jacente.

- Le premier responsable des affections du squelette et des tissus mous reste le vieillissement.

- Les AOAJ, « affections ostéo-articulaires juvéniles » prennent leur origine durant la période de croissance du squelette (ex : ostéochondrose).

- Les « affections professionnelles induites par un exercice spécialisé » en relation avec le type d'activité sportive du cheval. (

- Certains facteurs entrent en jeu pour accélérer l'apparition de lésions : défauts d'aplombs, mauvaise ferrure et mauvais parage, sol accidenté sur lequel évolue le cheval...

- Pathologies osseuses à l’origine de boiterie qui restent inchangées sur sol mou ou dur : arthrite, arthrose, osteite, ostéochondrite dissécante

- Pathologies des tissus mous qui s’améliorent sur sol souple : tendinites et entorses, épanchement de synovie, pathologie de pied (abcès, seimes, fracture…) Toutes les autres causes (fourbure, syndrome naviculaire, dorsalgie, douleur cervicale, fracture de bassin…) ne sont pas à exclure.

 

Votre conseil

 

Recommandez de consulter un vétérinaire qui à partir de l’examen physique, dynamique du cheval et d’examens complémentaires (échographie, radiographie…) pourra poser un véritable diagnostic.

1) Age et activité ? Depuis combien de temps évolue la boiterie ? Traitement ?

2) Quel membre est atteint, quel étage est concerné ? s’agit-il d’une atteinte articulaire/péri articulaire, osseuse/tendineuse…

3) Conseillez le repos complet dès les premiers signes de boiterie. Le repos est le premier traitement dans les cas de lésions musculaires et tendineuses.

4) Conseillez de contacter le maréchal ferrant, la boiterie peut être tout simplement due à un mauvais ferrage. La ferrure représente une part importante dans le traitement.

5) Pour une lésion inflammatoire, conseillez de doucher le membre de bas en haut, d’appliquer des bandes de repos avec des cotons imbibés d’eau blanche.

7) Conseillez d’utiliser des anti-inflammatoires pour réduire la douleur

- par voie locale sous forme de spray ou gel ; 

- intraveineuse (prescription et précautions)

- orale (prescription)

8) En prévention, conseillez des compléments alimentaires à base de glucosamine hydrochloride cuivre, manganèse, zinc et magnésium sous forme chélatée pour renforcer le cartilage endommagé.

9) S’il s’agit d’un problème inflammatoire et articulaire (synovites non infectieuses boulet, carpe et jarret), les vétérinaires recommandent des injections intra-articulaires de produits à base de dérivés d'acide hyaluronique.

10) Utiliser des chondroprotecteurs injectables à base de glycosaminoglycanes pour protéger le cartilage des enzymes de dégradation dans le cas des pathologies osseuses dégénératives.

11) Certains vétérinaires mettent en place un traitement à base d’acide tiludronique en perfusion qui inhibe ces enzymes destructrices.

 

  

Quelques produits

 

1) Anti-inflammatoires oraux : Equipalazone en sachet, Metacam cheval buvable, Contacera, Equioxx, Aspirine vit C, Finadyne pâte, Quadrisol... Finadyne en granulés, Inflacam 330 mg...

2) Anti-inflammatoires par voie locale : Ekyflogyl, Compagel, Ekylaxyl (sans temps d’attente), Tendilax Antiphlogistic, Arnicagel +, Twydil 4 legs, Vegebom Onguent actif cheval, Equistro Flogestan...

3) Aliment complémentaire à visée articulaire : Ekyflex Arthro, Ekyflex Nodolox, Ekyflex Mobility, Harpagyl, Equistro Flexadin et Flexadin UC-II, Flexi4, Twydil Artridil avec ou sans harpagophytum, Equistro Artphyton, Harpago +, Fluid Flex, Maflex-Glucosamine Pellets, Top-Flex...

4) Injections intra-articulaires de produits à base de dérivés d'acide hyaluronique  Hyonate de Bayer.

5) Glycosaminoglycanes injectables : Adequan..

6) Traitement à base d’acide tiludronique : Tildren…