Fiches
Syndrome naviculaire
Le syndrome podotrochléaire ou naviculaire est une pathologie étudiée depuis des années dont la prise en charge est controversée. L‘équipe officinale doit pouvoir répondre aux principales interrogations des propriétaires et délivrer les différents produits.
Bases à retenir
— La maladie naviculaire est une affection dégénérative intéressant l’os sous chondral, le fibrocartilage de la surface de l’os naviculaire, la bourse naviculaire, le tendon du fléchisseur profond du doigt et les ligaments sésamoïdiens. C’est une intolérance à l’extension de l’articulation inter phalangienne distale.
— Cette maladie est la cause fréquente de boiterie chronique intermittente (à partir de 4 ans, vice rédhibitoire) bilatérale qui se manifeste sans présence d’autres signes au niveau du pied (œdème, chaleur) ou avec le membre atteint pointé en avant (position antalgique). Elle atteint le plus souvent simultanément les deux membres antérieurs et rarement les postérieurs.
— La boiterie disparaît lors d’anesthésie digitale distale.
— Le diagnostic de certitude est obtenu par radiographie, échographie transcunéale ou IRM.
— Les ferrures spéciales (ovale, fer napoléon) qui soulagent la région postérieure du pied réduisent l’inconfort.
— La desmotomie du ligament suspenseur de l’os naviculaire et la névrectomie digitale palmaire restent la seule issue pour les cas avancés.
— Dans les stades précoces, l’utilisation de bisphosphonate donne des résultats encourageants.
Conseils client
Face à une boiterie à répétition, conseillez de consulter le vétérinaire pour poser le diagnostic. En cas de maladie naviculaire, rappelez au propriétaire que son cheval ne guérira pas de sa maladie naviculaire, mais qu’il peut être soulagé avec des AINS (sur prescription) lors de boiterie.
1) L’acide tiludronique (Tildren® sur prescription) est indiqué en stade précoce. Il inhibe la résorption osseuse, mais présente la contrainte de devoir s’administrer une fois par jour pendant 10 jours en IV lente. De plus, il a un coût assez élevé. Il est nécessaire d’administrer en même temps un antispasmodique sur prescription pour contrôler les signes de colique consécutifs à l’administration du produit.
2) Une supplémentation peut être recommandée pour ralentir l’évolution : les glucosaminoglycanes polysulfates (PSGAGs) et les flavonoïdes sont à conseiller. Les PSGAGs sont des composants de base de la structure du cartilage et limitent son érosion. Les flavonoïdes favorisent une bonne circulation sanguine au niveau du pied.
3) Attirez son attention sur l’importance d’un entretien régulier du pied (ferrure tous les 2-3 mois). Une pince longue va provoquer du stress sur le tendon fléchisseur et l’os naviculaire et aggraver la boiterie. Un parage régulier et une ferrure soutenant les talons sont indispensables. La mise en place de fers tronqués en pince permettra un bon roulement et soulagera le cheval à chaque foulée.
Produits à tenir en stock
tous sur prescription
1) Bisphosphonate : Tildren
2) AINS :
— Phenylbutazone : Equipalazone,
— Meloxicam 15 mg/ml suspension orale pour chevaux : Metacam, Contacera, Inflacam, Loxicom, Rheumocam...
— Autres : Equioxx, Aspirine vit C, Finadyne pâte, Quadrisol…
3) Antispasmodique : Estocelan, Calmagine…
4) Aliments complémentaires CMV : Ekyflex Arthro, Ekyflex Nodolox, Flexi 4, Twydil Artridil avec ou sans harpagophytum...
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