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Respiration : conseil pour le cornage
Le cornage est un bruit inspiratoire à l’effort spécifique d’une hémiplégie laryngée, dont les conséquences sont souvent préjudiciables. C’est un conseil qui demande des connaissances importantes.
Bases à retenir
- Causes du cornage
L’hémiplégie laryngée est un trouble dans lequel une partie du larynx (aryténoïde) est partiellement ou complètement paralysée. Le plus souvent, c'est le nerf récurrent gauche qui est atteint (paralysie de l’aryténoïde gauche). La cause de la paralysie du nerf récurrent n'est pas certaine (origine infectieuse ou toxique) mais l'hérédité semble prédisposer certains individus. Statistiquement, les chevaux de grand format sont les plus atteints et les mâles sont plus concernés que les juments.
- Signes du cornage
On observe toujours un bruit respiratoire à l’effort et des contre-performances. Le bruit, qui varie d’un léger sifflement à un fort raclement de gorge, est produit lorsque le cheval est en inspiration et augmente avec l’intensité du travail. Au repos, le cheval corneur respire normalement et le bruit cesse rapidement en fin d'activité. Ce trouble s’accompagne parfois d’hémorragies pulmonaires à l’effort.
- D'un point de vue économique, l'animal atteint de cornage perd tout ou partie de sa valeur ; c’est un vice rédhibitoire.
- Autres causes de bruit respiratoire
Toute masse située au niveau de l’appareil respiratoire peut provoquer un bruit respiratoire.
Autres causes plus spécifiques : kystes, polypes, malformation des naseaux ; déplacement dorsal du voile du palais (bruit expiratoire), hémiplégie laryngée (cornage), kystes ou tumeurs (épiglotte, aryténoïdes…) ; bronchospasme (bruit inspiratoire et expiratoire).
Conseils client
Commencez par un interrogatoire précis
- Questions sur l'animal : age, race et utilisation, sexe.
- Question sur la pathologie : quel est le type de bruit (hurlant, sifflant, gargouillant) ? Est-il inspiratoire, expiratoire, les deux ? Le bruit est-il évident quand le cheval est au repos ? Le bruit est-il strictement lié à l’exercice ? Est-ce que le bruit s'aggrave avec le temps ? Est-ce que le cheval tousse ? Y a-t-il un jetage nasal ? Y a-t-il de la dyspnée ?
La visite vétérinaire reste généralement indispensable. En effet, des examens complémentaires (endoscopie, radiographie) sont indispensables à l’établissement d’un diagnostic précis.
- Lors de phlébite (après injection par exemple) à l’origine du cornage, vous pouvez conseiller les actions suivantes :
1) AINS par voie orale : utilisés pour limiter l’inflammation et favoriser la circulation.
2) AINS par voie externe : si inflammation est localisée, les pommades anti-inflammatoires peuvent être utilisées. Attention aux délais d’attente.
3) Antibiotiques : une couverture antibiotique est recommandée, car les phlébites sont généralement septiques. Un spectre large couvrant les anaérobies est indiqué.
- Si l'origine de la paralysie du nerf récurrent est fugace, comme c'est le cas lors d’œdème d'origine toxique, le cornage cesse spontanément après guérison de l'intoxication.
- Si la paralysie du nerf récurrent persiste, le seul traitement efficace est chirurgical. Il correspond à la pose d’une prothèse afin de maintenir l’aryténoïde ouvert. Les résultats du traitement médical (emploi de l’arsenic et de l’iodure de potassium ; injection de strychnine dans le voisinage du larynx, etc.) sont les plus aléatoires.
Produits à tenir en stock
- AINS par voie orale sur prescription : Equipalazone en sachet, Metacam cheval buvable, Contacera, Equioxx, Aspirine vit C, Finadyne pâte, Quadrisol, Rheumocam suspension orale... Finadyne en granulés, Inflacam 330 mg...
- Pommade anti-inflammatoire : Phénylarthrite, Ekyflogyl...
- Antibiotiques sur prescription : Cortexilline, Intramycine, Penijectyl, Multibio, Peni-hista-strep, Histabiosone....
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