Pathologies musculaires

La prévention des myopathies passe par l’alimentation et la régularité de l’exercice. L’atteinte musculaire la plus commune reste la « myosite », aussi appelée « la maladie du lundi », « tying up », myoglobinurie paroxystique, myopathie d’effort ou coup de sang. 

Base à retenir

- L’effort inadapté (échauffement insuffisant, exercice trop intense, une reprise de l’exercice non progressive après un arrêt, le travail après une période de repos avec maintien de la ration d'activité…) et l’excès énergétique sont les causes les plus fréquentes.

- Facteurs de risque : froid intense ou gel (chevaux plus longtemps laissés au box), effort par temps chaud et humide (risque de déshydratation), déficit en sélénium.

- Lors de myosites récurrentes, pensez à la myopathie de stockage à polysaccharides

- Signes cliniques de gravité très variable : baisse de performances, raideur et faibles crampes, ou muscles gonflés avec douleur à la palpation, refus de se déplacer, sudation, hyperthermie jusqu’à décubitus voire signes de coliques.

- La forme la plus fréquente est une forme suraiguë qui apparaît après le travail ou suite à un stress (transport…). Les muscles les plus souvent atteints sont les glutéaux et les muscles du dos.

- La myoglobinurie (urine « coca-cola ») est caractéristique de cette affection. Elle est due aux lésions musculaires ; elle est délétère en soi. La myoglobine s’avère néphrotoxique et doit donc être traitée rapidement. 

Votre conseil

Votre conseil consiste à soulager l’animal et à référer au vétérinaire les cas à risque. 

1) Conseil d’urgence

Il faut d’abord éviter de déplacer le cheval pour ne pas aggraver les symptômes ; s’il accepte de se déplacer de lui-même conseillez de le remettre au boxe. Le propriétaire doit éponger la sueur et lui mettre une couverture. Sensibilisez-le à l’importance de traiter l’atteinte musculaire. 

2) Traitement

Le traitement se fait par le vétérinaire : 

- Fluidothérapie pour favoriser l’élimination de la myoglobine et limiter l’insuffisance rénale.

- AINS par voie locale (contre-indiqué par voie générale hors perfusion).

- Vasodilatateurs périphériques favorisant le décubitus. 

- Vitamine E et le Sélénium : lors de suspicion de déficit, la vitamine E et le Sélénium peuvent être injectés en injection intramusculaire.

Insistez sur la convalescence qui peut être longue. Sa durée est souvent déterminée par des contrôles sanguins (mesure des CPK et des AST). Une fois rétabli, le cheval doit être remis progressivement à l'exercice ; une planification précise peut être élaborée avec adaptation de la ration à chaque étape. 

3) Prévention 

- Aliments complémentaires à base de vitamine E et sélénium, deux antioxydants couramment utilisés. Bien qu'elle soit présente dans les aliments naturels, la vitamine E est très labile et les carences ne sont pas rares. La meilleure source de vitamine E reste l’herbe fraîche. Attention, l’excès de sélénium est très mal toléré (>3,3 mg/kg pour les poneys et >6 mg/kg pour les chevaux). 

- Réduire les aliments concentrés quand le cheval ne travaille pas. 

- Lors de suspicion de myopathie par stockage à polysaccharides, l’apport de lipides devra être augmenté et les carbohydrates éliminés de la ration. 

Les mesures alimentaires sont le seul traitement efficace pour éviter les récidives. 

- Massages après l’exercice,

- Lors des transports, faire des pauses pour faire marcher le cheval.

Produits

- Pommades anti-inflammatoires : Ekyflogyl...

- Vasodilatateur périphérique : Calmivet, Vétranquil…

- Compléments alimentaires : Myostem Protec, Myostem Mass, Equistro Excell E, Equistro Myo-power, Twydil Protect Plus, Super 14, Weight Builder...