Parasites : protection insectes et acariens

Mouches, taons, tiques, gales... Votre rôle est de conseiller les propriétaires sur les méthodes de prévention et de traitement. Une préparation de votre stock et la formation de votre équipe sont indispensables !

Ce qu’il faut savoir

— Les parasites externes peuvent être à l’origine de pathologies spécifiques : dermatite estivale récidivante (DERE), myiases, piroplasmose, gastérophilose, etc.

— Mouches et taons : piqûres douloureuses provoquant des réactions violentes. Les larves de mouches pénètrent dans les tissus et provoquent des « plaies d'été ». Elles pondent aussi leurs œufs sur le poil ; ils seront ingérés lors de léchage avec pour conséquence le développement de Gastérophiles.

— Moustiques : Culicoïdes et Stomoxys, ont une salive allergénique qui provoque un eczéma chez les animaux sensibilisés, c’est la DERE.

— Tiques : Elles se trouvent surtout dans les régions à peau fine et sont présentes d’avril à octobre avec une prépondérance au printemps et à l’automne. Elles peuvent transmettre la piroplasmose (Babesia equi ou B. caballi).

— Aoûtats : moins fréquents, les aoûtats sont présents d'août à septembre, ils forment des taches rouges sur la tête, la face interne des cuisses, les plis de peau et provoquent un prurit intense.

— Poux : présents surtout l'hiver, provoquent des squames et du prurit sur les crins et le flanc.

— Acariens : Sarcoptes equi, Psoroptes equi, Ps. cuniculi, Chorioptes bovis, sont des agents de la gale.

Votre conseil 

Votre conseil s’adapte au risque parasitaire et au mode de vie du cheval : box, pré...

— Profil du cheval et risque parasitaire : âge, caractère, poids, état physiologique, traitements antérieurs...

— La forte sudation du cheval entraîne l’indisponibilité d’antiparasitaires équins à forte rémanence. La protection contre les mouches et les tiques dépasse rarement quelques jours. Très peu d’antiparasitaires externes sont disponibles chez le cheval. Des produits sans AMM pour bovins ou pour chiens sont parfois utilisés sous responsabilité du prescripteur.

— Pyréthrinoïdes : leur large spectre leur confère de nombreuses indications, mouches, taons, tiques, gales, poux.

Avec le fenvalérate (Acadrex 60) qui dispose d’une AMM pour bovins, un seul traitement suffit normalement à faire disparaître toute maladie parasitaire provoquée par des acariens (gales) et pour les formes graves, il est possible de répéter l’application 10 à 12 jours après. La perméthrine (Emouchine Total, Flymax, Repel-X, ) assure une action anti-mouche et insectes piqueurs pendant plusieurs jours.

— Organophosphorés : Ils présentent peu de risques de toxicité aiguë. Leurs indications sont également nombreuses : gales, tiques, puces, myiases, poux et mélophages. Ils sont utiles pour le traitement des plaies d'été. Le seul à avoir une AMM cheval est le phoxim (Sébacil 50 %). On conseille 2 applications à 14 jours d’intervalle.

— Répulsifs divers

De nombreux produits contiennent des répulsifs comme le DEET (Emouchine Gel/Roll’On, Tifène pommade), les huiles essentielles de citronnelle et géranium ou essences aromatiques.

— Mesures hygiéniques : franges ou frontal chasse-mouche, ou masques anti-mouches protègent les chevaux en extérieur. Pour les chevaux qui présentent des lésions de DERE, l’animal doit être sorti la journée et rentré avant la tombée de la nuit. L’écurie sera protégée à l’aide de moustiquaires. Les insecticides pour les bâtiments sont souvent oubliés, mais permettent d’assurer une protection des chevaux et de limiter le développement de myiases lors de plaies.

Quelques produits

 1) Antiparasitaires externes :

- Répulsifs en spray : Centaura, Emouchine, Tri tec, Derfly...

- Insecticides : Anti-Mouches S.E.O.A, Dympigal, Flymax, Sebacil 50%…

2) Antiparasitaires pour locaux : Stomoxine Mural, Tritec 14...

Antiparasitaire pour les habitations

Apador, Fly-Toxol, Quick Bayt, Solfac 10/Thermonébulisation, Spy, Staflex…