Fiches
Parasites externes des rongeurs de compagnie
Les parasites externes sont la première cause de prurit chez les rongeurs (cobaye, hamster, souris, et rat). Votre équipe doit connaître les particularités de leurs parasitoses, et les précautions d’emploi de quelques spécialités délivrées hors AMM auxquelles vous associerez d’indispensables conseils sur l’entretien.
Ce qu’il faut savoir
Retenez que les acariens, agents de gales, sont les parasites les plus rencontrés. Les poux et puces (DAPP chez le cobaye) sont moins fréquents.
— Les parasitoses les plus observées sont : les gales chez le cochon d'Inde (Trixacarus,…) le rat et le hamster (Notoedres…), les pseudogales chez la souris (Myobia, Myocoptes,…), et les démodécies chez le hamster (Démodex).
— Sachez que la pathogénicité varie en fonction du parasite, de l’individu, et de l’environnement. Les gales sont potentiellement mortelles tandis que les pseudogales et les démodécies sont souvent bénignes. Une autre pathologie sous-jacente, un déficit immunitaire (individu jeune ou âgé, lactation, gestation), un stress ou une mauvaise hygiène entraînent l’apparition de parasitoses habituellement asymptomatiques (démodécies, phtiriases).
— Les symptômes cutanés engendrés sont non spécifiques : prurit, dépilations, érythème, croûtes, squames,… La gale du rat provoque un prurit violent et la formation de nodules (« nez cornu »).
— N’oubliez pas que les gales du cobaye à Trixacarus et du hamster à Notoedres sont des zoonoses (prurigo).
— Les parasites sont transmissibles entre individus d’une même espèce. La propagation inter-espèces diffère : les puces se propagent à toutes les espèces, les poux à aucune autre ; la gale du rat, déjà très contagieuse entre rats, se transmet aussi aux souris, hamsters et lapins.
Votre conseil :
— Commencez par les questions d’usage (espèce, âge, état général,…), et informez-vous sur le nombre d’animaux et leurs différents contacts (cage commune… )
— Recommandez l’isolement du malade dans une cage séparée (meilleure surveillance et contrôle de la contagiosité) et conseillez de traiter tous les rongeurs en contact, et l’environnement (sans oublier les carnivores lors de pulicose).
— La contention des rongeurs est malaisée de par leur petite taille et leur vélocité. Préconisez les spécialités en « spot-on » plus faciles à appliquer (2 à 3 fois à 2 à 4 semaines d’intervalle entre les omoplates) et de petit volume (1 goutte/200 g pour Advantage 40, Advocate chat sur prescription…). Les shampoings et solutions demandent des manipulations hebdomadaires et délicates.
— Conseillez de sécher l’animal après un shampoing, car le risque d’hypothermie est majeur.
— Des intoxications par des antiparasitaires couramment utilisés chez les carnivores domestiques ont été répertoriés (fipronil chez le cobaye, lapin).
Les molécules les plus utilisées par les vétérinaires sont la perméthrine, l’imidaclopride, l’amitraz à 0,025%, l’ivermectine à 1%, la moxidectine et la sélamectine.
— Questionnez sur l’alimentation (inadaptée, changement de régime…) et les conditions d’entretien (désinfection de la cage et des accessoires, étanchéité du biberon, nature de la litière…)
— En cas de lésions diffuses, d’atteinte de l’état général, de récidive, ou d’échec de traitement, préconisez une visite vétérinaire pour identifier l’agent responsable (par raclage cutané ou scotch test observé au microscope) et rechercher une maladie sous-jacente (hypercorticisme, diabète…).
Quelques produits
— Forme spot on:
Puces, poux : Advantage 40, Midaspot…
Puces, poux, gales et pseudogales sur prescription : Stronghold 15 mg, Advocate chat…
— Topiques liquides:
Puces, poux: Océgale, Pulvex shampooing…
Gales et pseudogales : Ectodex…
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