Lutte biologique contre les puces

La lutte biologique contre les puces s’avère indispensable pour interrompre le cycle de reproduction du parasite. Les moyens de lutte biologique sont indispensables pour assainir l’environnement et prévenir la réinfestation.

Bases

- Les puces passent au maximum 10 % de leur vie sur l’animal et le reste dans l’environnement : panier, moquettes, sols, canapés... Une puce adulte pond environ 300 à 2000 œufs qui tombent au sol. L’environnement constitue donc une source majeure de réinfestation. 

- Environnement : les locaux et tous les animaux vivants en contact avec le sujet à protéger. Distinguez le cas ou l'environnement est maîtrisable (appartement) ; ou non maîtrisable (pavillon, jardin, chat qui sort...), la lutte biologique étant l’unique alternative envisageable. 

- IGR : inhibiteurs de croissance des insectes

Lufénuron, S-methoprène, methoprène, Pyriproxyfène, fenoxycarb, flufénoxuron… Toutes ces molécules inhibent la croissance des puces dans l’environnement. Trois catégories : IGR locaux appliqués sur l’animal, IGR associés à des produits de traitement de l’environnement (fogger, spray), IGR administrés par voie orale (lufénuron). Il existe des insecticides qui agissent sur les formes immatures comme l’imidaclopride et la sélamectine.

- S-methoprène : c’est le plus employé localement, associé au fipronil (Frontline Combo). L'activité ovicide du (S)-méthoprène résulte soit de sa pénétration directe dans la coquille des œufs de puce soit de son absorption à travers la cuticule des puces adultes. 

- Lufénuron : c’est le seul produit oral disponible. Après administration, il passe dans la circulation sanguine. Il est ingéré par une puce adulte puis transmis à ses œufs. En bloquant la synthèse de chitine, élément indispensable au développement larvaire des puces, il interrompt le cycle de la puce. 

- Flufénoxuron, Pyriproxyfène... Proposez des insecticides toujours associés à des IGR pour assainir l’environnement. 

Votre conseil

1) Analysez le type d’environnement et le mode de vie. Si l’environnement est non maitrisable (chat qui sort, pavillon), l’IGR doit être associé à l’animal. Si l’environnement est maitrisable (chat sédentaire, petit appartement), l’IGR peut être associé soit à l’animal, soit au traitement insecticide des locaux. 

2) Traitements associés à l’animal

- Lufénuron, il est disponible par voie orale, sous forme de pipettes buvables très bien acceptées ou par voie injectable (une injection pour 6 mois). Conseillez une administration par mois pendant au mois 6 mois et de préférence toute l’année. Notez que le lufénuron n’a pas d’action adulticide, il doit donc toujours être associé à un insecticide. 

- Spot on adulticide associant un IGR

C’est le Frontline Combo. Il doit être appliqué une fois par mois. Son avantage est combiner en un seul geste deux actions indispensables. - D’autres produits sans IGR ont une action larvicide comme l’imidaclopride (Advantage) ou la sélamectine (Stronghold) et contribuent à la lutte biologique, conseillez une application mensuelle. 

3) Traitement des locaux 

Spray, fogger, solution... Conseillez de traiter les petites surfaces ou les zones ou l’animal séjourne longtemps (voiture, panier canapé, etc.). Aidez le propriétaire à choisir la forme la plus adaptée et ne recommandez que des insecticides associés à un IGR. tous les cas, une lutte physique (ménage, aspirateur...) dans les endroits sombres et confinés doit être effectuée. 

La lutte biologique doit être intégrée dans un plan antipuces personnalisé qui devra être poursuivi 6 mois au minimum et dans l’idéal un an. 

Quelques produits

1) Lufénuron : Program 80 (suspension injectable), Program F (suspension buvable), Program GF (suspension buvable)...

2) Spot on IGR : Frontline Combo, Fiprokil Duo, FIPROtech Combo...

3) Insecticide environnement avec IGR : Advanthome, Eco-logis (fogger, spray, aspirateur), Insecticide Habitat, Parastop, Tiquanis Habitat...