Fiches

L’âne, un équidé à part !

Date de publication :
24/01/2017
Espéce :
Cheval
Catégorie :
Fiches

L’âne est un équidé qui présente des spécificités propres : génétiques, anatomiques, comportementales ou métaboliques. Ces différences entrainent des interrogations auxquelles doit pouvoir répondre l’équipe officinale : bien connaître pour bien conseiller !

Bases à retenir

— Un mulet ou une mule, animal de somme endurant, est un hybride entre un âne et une jument. A contrario le croisement inutile entre un étalon et une ânesse est un bardot. Ces hybrides sont majoritairement stériles. Un cheval possède 62 chromosomes, un âne 64, une mule ou un bardot 63.

— Les différences anatomiques sont flagrantes : longueur des oreilles, implantation et épaisseur du poil, forme et taille des sabots. L’entretien reste similaire. Les ânes ne possèdent de châtaignes que sur les membres antérieurs (structure cornée localisée sur la face interne des membres).

— Du bruit, de la fureur et de la poussière caractérisent le comportement asinien dès le plus jeune âge : le lendemain de sa naissance, l’ânon joue déjà à se quereller avec sa mère. Au moment de la mise bas, l’ânesse s’isole complètement du troupeau. Les mulets ont un caractère qui se rapproche plus du cheval. La prise alimentaire est soumise à hiérarchie. Attention : un âne pourra refuser de s’abreuver ou de s’alimenter dans un lieu inconnu pendant parfois plus de 48 h ! Cependant, ils tolèrent sans problème des pertes de poids de près de 30 % et un abreuvement de 5-10 minutes suffit à combler une déshydratation parfois importante.

— La résistance à la douleur retarde la prise en considération de pathologies lourdes (colique, fourbue…). La prise de la fréquence cardiaque est un très mauvais indicateur pour juger de l’état de l’animal en cas de crise de colique !

— Le copâturage entre âne et cheval est à proscrire, a fortiori avec des juments suitées ! Outre les risques de mésentente, les ânes sont porteurs sains d’un strongle respiratoire, Dictyocaulus arnfieldi, responsable en cas d’infestation massive de bronchite vermineuse gravissime.

— Le métabolisme des ânes et des apparentés est plus rapide. L’expérience du vétérinaire est cruciale pour les posologies des médicaments.

Conseils client

L’âne est un animal sociable qui a besoin de contact. Vous conseillerez le copâturage avec des ruminants ou d’autres ânes. Plus important, vous insisterez sur l’importance du suivi et de l’observation des changements subtils de comportement qui pourraient subvenir afin de prévenir des pathologies lourdes. 

Les protocoles vaccinaux et de vermifugation sont identiques. Un poids approximatif est calculable à partir de la hauteur au garrot et du tour de poitrine. Se référer au site internet du donkey sanctuary pour des tables.

En ce qui concerne les autres médications, on augmentera le dosage et/ou la fréquence d’administration. Par exemple, la phénylbutazone s’administrera sauf contre-indication à un dosage de 4.4 mg/kg deux à trois fois par jour pendant tout le traitement ; la flunixine méglumine s’administrera toutes les 12 h. 

Produits à tenir en stock

1) Vermifuges (prescription) : Eqvalan, Eqvalan Duo, Equest, Equest Pramox, Alverin, Eraquell, Equimax, Hippomectin, Bimectine pâte, Divamectin Pâte, Pancur Pâte, Strongid pâte…

2) AINS (prescription) : Equipalazone, Flunixine granulés, Fynadine pâte…

3) Aliments complémentaires : Ekyflex, Bonutron, Equistro Artphyton, Redplex, Twydil PMC, Myostem, Biotine +... Cofavit Vit C

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