Hypertension artérielle du chat

L’hypertension artérielle (HTA) est une pathologie fréquente, en particulier chez le chat âgé. Elle se traduit par des symptômes variés et est souvent secondaire à une pathologie sous-jacente. Vous devrez accompagner la prescription vétérinaire lors d’HTA diagnostiquée ou diriger vers le praticien pour une exploration en cas de forte suspicion.

Bases à retenir

- L’HTA se définit par une augmentation chronique de la pression artérielle systémique.

- Chez le chat, les principales causes d’HTA sont : l’insuffisance rénale chronique (IRC) et l’hyperthyroïdie. On estime qu’environ 50 % des chats atteints d’IRC sont hypertendus. Le diabète sucré peut aussi être à l’origine d’HTA.

- Elle a des conséquences sur les organes suivants : œil, rein, système nerveux et appareil cardio-vasculaire. Ces conséquences sont difficiles à distinguer des symptômes liés à la pathologie à l’origine de l’HTA.

- Lors d’HTA, ces symptômes sont souvent présents : cécité brutale ou progressive, confusion, vocalises nocturnes, comportement anormal, syncope, augmentation de la prise de boisson et de l’émission d’urines, vomissements, abattement, faiblesse…

- La cécité lors d’HTA, est la conséquence d’un décollement rétinien et/ou d’hémorragies rétiniennes.

- Dans 40 à 80 % des cas, l’HTA entraîne une hypertrophie concentrique du ventricule gauche du cœur et donc une insuffisance cardiaque. L’HTA va également entraîner une aggravation de lésions rénales existantes, d’où l’importance de sa prise en charge.

- Le diagnostic d’HTA repose sur la mesure de la pression artérielle par méthode Doppler. Son origine est déterminée par des examens complémentaires : bilan sanguin, analyses urinaires, imagerie…

- Le traitement repose sur l’administration d’anti-hypertenseur seul (bésylate d’amlodipine) ou associé à des IECA (inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, surtout lors d’IRC)

Conseils client

- Pensez à l’HTA si un client mentionne des symptômes évocateurs chez son chat âgé, en particulier si ce dernier souffre d’insuffisance rénale, d’hyperthyroïdie ou même de diabète sucré.

- Faites comprendre au propriétaire que, face à un tableau clinique évocateur, le diagnostic ne pourra être posé que par une mesure de la pression artérielle chez le vétérinaire, qui décidera ensuite des examens complémentaires adaptés pour déterminer rapidement la cause de l’HTA si elle est inconnue.

- Expliquez au propriétaire pourquoi le dépistage et le traitement de l’hypertension est très important pour la santé de l’animal : pour éviter des complications oculaires, rénales et surtout cardio-vasculaires. Ces dernières pouvant être fatales pour le chat. 

- Une fois le diagnostic confirmé chez le vétérinaire, accompagnez la prescription. La plupart des hypotenseurs sont prescrits sous forme de comprimés ou de gélules.

- Très souvent, le traitement de la cause de l’HTA repose sur la prescription d’un aliment thérapeutique : insistez sur l’importance de suivre cette prescription rigoureusement et d’éviter les à-côtés. L’aliment, souvent humide permet de faciliter l’administration de comprimés ou de gélules en les cachant.

 - En raison des complications cardio-vasculaires liées à l’HTA, soyez attentif à l’apparition de difficultés respiratoires chez un chat malade (décompensation cardiaque, œdème pulmonaire). N’hésitez pas, dans ce cas, à rediriger vers le vétérinaire pour une prise en charge adéquate.

Produits

- Inhibiteur calcique hors AMM (bésylate d’amlodipine) : AMLOR gélules, à reconditionner en gélules à plus faible concentration selon prescription.

- Inhibiteur calcique avec AMM chat : Amodip 1,25 comprimés à croquer

- Anti-hypertenseurs type IECA (bénazépril) sur prescription : Nelio 2.5, Nelio 5, Fortekor 2.5 Fortekor F5, Benakor 2.5, Benakor F5…

- Anti-thyroïdien (thiamazole) : Felimazole 2.5, Felimazole 5