Grands strongles, un parasite majeur !

Parmi toutes sortes de vers susceptibles de parasiter les équidés, les grands strongles représentent une menace majeure dès le printemps. Votre conseil doit concilier sécurité (prescription), efficacité et adaptation au budget des propriétaires de chevaux.

 

Bases à retenir

– 3 espèces rencontrées en France : Strongylus vulgaris (le plus fréquent), Strongylus edendatus (peu fréquente), et Strongylus equinus.

– Grands strongles : les adultes et les larves sont sensibles à différents degrés à l’ivermectine, la moxidectine, les benzimidazoles, le pamoate de pyrantel…

– L’infestation par les strongles est l’une des causes de parasitisme les plus fréquentes.

– Les grands strongles se rencontrent principalement chez les chevaux en pâture.

– Les auteurs anglo-saxons ont appelé Strongylus vulgaris « the Horse Killer ».

– Les vers adultes vivent aux dépens de l’intestin du cheval et provoquent diminution des performances, amaigrissement, poil terne, anémie et parfois diarrhée hémorragique.

– Les pathologies liées aux grands strongles sont dues, non seulement à la présence dans l’intestin de formes adultes, fixées sur la muqueuse, mais aussi à la migration de formes larvaires.

– Les larves de Strongylus vulgaris passent par les capillaires jusqu’à l’artère mésentérique. Elles produisent des nodules dans la paroi du côlon et du cæcum et atteignent leur maturité sexuelle au bout de 6,5 mois (en général à la fin d’hiver) pour donner des adultes dans la cavité de l’intestin. Les larves en migration provoquent des hémorragies, une inflammation des vaisseaux avec thrombose, anévrismes et embolies. Ces larves migratrices sont aussi responsables de coliques intenses, boiteries et peuvent même provoquer la mort par rupture d’un anévrisme artériel.

 

 Conseils client

Température, humidité et oxygénation, ces trois conditions indispensables pour que les œufs de strongles se transforment en larves infestantes sont réunies dans les pâturages au printemps. C’est donc la saison cruciale pour vermifuger. De plus, pour les propriétaires de chevaux, c’est un moment crucial : mise au pré, poulinage, entraînement intensif... Les jeunes poulains qui ne disposent pas d’une immunité suffisante doivent être protégés en priorité.

Tous les vermifuges chevaux sont désormais sur prescription y compris le pamoate de pyrantel (Strongid pâte). Le pamoate de pyrantel, non absorbé par voie digestive, n’a qu’une action adulticide. Les benzimidazoles sont efficaces contre les larves en migration et les adultes. Les endectocides (ivermectine et moxidectine) ont aussi une action contre les adultes et les larves.

 

Produits à tenir en stock

Les packs de 10 seringues et plus permettent une forte économie !

1— Vermifuges ivermectine (prescription) : Alverin Pâte, Bimectine, Divamectin Pâte, Eqvalan, Eraquell, Furexel, Hippomectin Pâte…

2 - Vermifuges arômatisés (prescription) : Panacur pâte…

3 — Strongid Pâte (sur prescription désormais)

Cycle des strongles

– Le cheval élimine les œufs de parasites dans ses crottins. Dans les conditions favorables, les œufs se transforment en larves en un ou deux jours. Les larves de troisième génération L3 deviennent alors infestantes (capables d’infester un autre cheval) en 1 semaine. Ces larves de troisième âge sont capables de survivre 4 à 6 semaines en été et de résister à des périodes prolongées de sécheresse et de froid. Les larves infestantes s’élèvent sur les tiges d’herbe ou les murs humides et sont ingérées par le cheval lors du pâturage au crépuscule, la nuit où à l’aube (elles descendent sur le sol pendant le jour) ou lorsque le cheval lèche le mur.

Elles parviennent alors dans le cæcum et le colon et pénètrent dans leur paroi. La suite de l’évolution dépend ensuite de l’espèce, elle est responsable de leur pouvoir pathogène spécifique.