Fiches
Coryza : conseils et traitements
Le coryza félin est un syndrome infectieux contagieux, à l’origine virale, caractérisé par de la fièvre et une inflammation des premières voies respiratoires, des conjonctives oculaires et de la cavité buccale. Des surinfections bactériennes aggravent les symptômes et certaines lésions peuvent devenir chroniques.
Bases à retenir
– Diagnostic : association conjonctivite, rhinite, stomatite, variable selon le virus en cause. Les chatons sont les plus touchés.
– Herpèsvirus : kératite ulcéreuse, jetage purulent, trachéite sévère ; il n’existe pas de vaccin.
– Réovirus : rhinite séreuse, conjonctivite séreuse, stomatite ; il n’existe pas de vaccin.
– Calicivirus : pneumopathie et ulcères œsophagiens et buccaux. Certaines formes hypervirulentes peuvent également associer de l’arthrite et une pneumonie. Il existe un vaccin.
– Guérison en 8 à 10 jours, mais mortel pour les chatons immunodéprimés (atteints de pathologies comme la leucose féline ou le sida du chat).
– Complications : surinfections bactériennes avec écoulements purulents, kératoconjonctivite ulcéreuse, pneumonie, nécrose des cornets nasaux. Le coryza peut devenir chronique avec des crises régulières.
– La chlamydiose provoque aussi une syndrome « coryza ». Un vaccin contre cette bactérie est également disponible.
– Dans les collectivités, le coryza est endémique malgré la vaccination. La protection peut être mise en défaut à cause de l’extrême variabilité antigénique des souches circulantes. Mais la vaccination contre le calicivirus permet tout de même de prévenir ou d’atténuer les signes cliniques.
– Traitements homéopathiques et huiles essentielles : option possible pour les cas bénins ou au démarrage.
Conseils client
Consultation d’urgence chez le vétérinaire en cas d’atteinte marquée de l’état général.
Mise en œuvre de la méthode ACF pour apprécier la gravité et le risque, analyse :
• Question sur l’animal : race, âge, poids…
• Questions sur l’état du félin : arrive-t-il à s’alimenter (narines obstruées, douleur buccale) et à boire ? Est-il toujours vif ou non (présence de température, difficultés respiratoires en cas de pneumonie).
• Questions sur le mode de vie de l’animal (en collectivité, à l’intérieur) et son statut vaccinal.
• État des yeux de l’animal (un chaton avec une infection conjonctivale peut avoir de graves séquelles d’adhérences des conjonctives ou des paupières à la cornée qui ne se soigneront qu’avec une chirurgie), présence d’ulcérations ?
Conseillez d’isoler les animaux contaminés, surtout pour le Calicivirus qui est très résistant (8 à 10 jours) et moins sensible aux désinfectants. En cas de refus temporaire de nourriture et/ou de boisson, conseillez d’hydrater et de gaver l’animal à la seringue.
1) Conseils sans ordonnance
– Nettoyage des yeux avec une solution vétérinaire – application d’un collyre antiseptique et d’un protecteur de cornée.
– Nettoyage des narines et du nez avec du sérum physiologique
– Fumigations ou aérosols matin et soir 10 à 15 minutes (huiles essentielles) — homéopathie.
– Compléments alimentaires à base de lysine en prévention et convalescence.
2) Soins sur prescription
• Antibiothérapie par voie générale : doxycycline, fluoroquinolone, sulfamides triméthoprime...
• Antibiothérapie en aérosol (gentamicine) : séances de 15-20 minutes 3 fois par jour.
• Collyres ou pommades ophtalmologiques à base de tétracyclines.
• Anti-inflammatoires non stéroïdiens : acide tolfénamique — meloxicam.
• Complications oculaires liées à l’Herpès : collyres antiviraux (ne pas utiliser de collyres contenant des corticoïdes)
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