Fiches
Cheyletiellose du lapin et du cobaye
Les cheyletielles sont des parasites spécifiques du lapin, mais peuvent contaminer le cobaye et les carnivores domestiques. Elles provoquent une zoonose mineure à l’origine de prurigo. Un traitement insecticide en spot on est la meilleure alternative pour en venir à bout.
Bases
- Cette parasitose spécifique du lapin est due à Cheyletiella parasitovorax.
- Signes au comptoir : prurit d’intensité variable, grand nombre de squames au niveau du cou et du dos, sur la peau et à la base du poil, lésions prurigineuses, alopéciques et squameuses surtout sur le dos et entre les épaules, éclaircissement de la fourrure, pelage irrégulier, croûtes gris-blanchâtre, plaques érythémateuses douloureuses...
- Les acariens sont facilement mis en évidence après brossage de l’animal et observation à la loupe.
- Cette pathologie affecte plutôt les animaux jeunes et ceux acquis en animalerie ou vivant au contact d’autres rongeurs.
- L’apparition de cette parasitose est favorisée par : stress notamment lié au changement de conditions de vie, immunodépression, mauvaise hygiène, problèmes de toilettage liés à des maladies dentaires, fourrure à poil long (lapins angoras)...
- Résistance dans le milieu extérieur : femelle au moins 10 jours dans l’environnement, larves, nymphes et mâles adultes peu résistants dans l’environnement, environ 2 jours.
- Contagiosité et transmission : par contact direct avec un animal malade ou porteur sain. Transmission indirecte par l´intermédiaire de l´environnement contaminé ou l’intervention de vecteurs mécaniques (puces, poux ou mouches) sur lesquels les cheyletielles peuvent se fixer. Très contagieux.
Votre conseil
Questions au comptoir : Espèce, âge, provenance ? Question sur les lésions et le prurit ? Localisation ?
- Pensez à la cheylétiellose surtout chez le lapin (moins chez le cobaye) pour des sujets jeunes, qui viennent d’animaleries et qui présentent des pellicules sur le dos avec des démangeaisons d'intensité variable. Dos, épaules et cou. Lors d’infestations massives, il peut y avoir apparition d’une dermatite squameuse généralisée à l’origine de dépilations, de papules et de croûtes. En cas de prurit important, le lapin peut s’infliger des auto-traumas, à l’origine de surinfections.
- Traitement : ce parasite répond bien aux insecticides classiques.
• Spot-on (le plus adapté et le plus efficace) : Sélamectine (Stronghold spot-on) ou moxidectine imidaclopride (Advocate spot-on).
• Pyréthrines : 0,05 à 0,1 % 2 fois à 8 jours d’intervalle.
• Ivermectine : 0.4 mg / kg, injection sous-cutanée à renouveler à 10 jours ou pulvérisations à 1 %, 1 fois tous les 2-3 mois (pour les effectifs nombreux).
• Fipronil : conseillez la forme spray chez le cobaye, mais à éviter chez le lapin (risque accidents mortels). Une application toutes les 3 semaines (au moins deux fois).
Pensez à faire désinfecter la cage et le matériel de toilettage à l'eau bouillante.
Produits
1) APE en forme spot on (sur prescription) : Advocate petit chat et furet, Stronghold 15 mg (rose)…
2) Perméthrine en spray : CANIguard spray...
3) Fipronil (contre-indiqué chez le lapin) : Frontline spray, Fiprokil spray...
4) Ivermectine (sur prescription) : Ivomec Ovin solution injectable (flacon de 50 ml), Otimectin (gel)...
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