Antibiotiques par voie injectable

Les antibiotiques par voie injectable, toujours sur prescription, permettent une meilleure précision dans la quantité administrée que les antibiotiques par voie orale. Les bonnes pratiques du propriétaire sont les seuls garants d’une administration sans complication. Contribuez à la lutte contre l’antibiorésistance en faisant respecter strictement les posologies et les durées de traitement. 

Ce qu’il faut savoir

- La voie injectable présente une meilleure efficacité, car elle diffuse plus vite que la voie orale. 

- Les antibiotiques par voie injectable limitent les effets secondaires notamment sur la flore digestive. 

- L’antibiotique doit être prescrit par un vétérinaire suite à l’examen approfondi du cheval. 

- Les propriétaires ont la possibilité de traiter leur animal par voie intramusculaire, la voie intraveineuse est normalement réservée aux vétérinaires compte tenu des risques liés à une mauvaise intraveineuse.

- Les flacons se conservent à l’abri de la lumière, de la poussière, de la chaleur et du gel, afin que les différents principes actifs ne soient pas altérés. 

- Les antibiotiques dits critiques (fluoroquinolones par exemple) sont prescrits après un antibiogramme, afin de limiter les risques d’antibiorésistance.

Votre conseil

Vérifiez la prescription et donnez des conseils pour une bonne observance. 

- Injections IV : prévenez sur le risque de phlébites, mais sur le risque d’injections intra-artérielles accidentelles qui peuvent, suivant le type de produit injecté, aboutir à la mort. 

- Conseillez votre client sur la réalisation d’une bonne intramusculaire : bien se laver les mains et nettoyer le site d’injection à l’aide d’un peu d’alcool. 

- Utiliser des aiguilles et seringues stériles à usage unique. 

- La taille des aiguilles est importante : aiguilles roses pour un liquide épais, aiguille verte ou jaune pour un liquide plus fluide.

- Technique d’injection : on implante l’aiguille perpendiculaire à la peau ; s’il n’y a pas de retour de sang, on monte la seringue et on aspire pour vérifier l’absence de sang, puis on injecte lentement. Une fois tout le produit injecté, on retire l’aiguille tout en maintenant une pression sur le lieu d’injection. 

- Ne pas dépasser 20 ml par point d’injection. Pour plusieurs injections, on pensera à changer de site régulièrement pour éviter les abcès. 

- Points d’injection 1 : l’encolure, l’injection se réalise au centre du triangle délimité par le ligament nucal, le devant de l’épaule et les vertèbres cervicales. L’avantage est que cette injection est facilement réalisable, néanmoins il faut faire attention aux structures adjacentes, à savoir les vertèbres cervicales ainsi que les différentes veines, artères, et vaisseaux passant dans cette région. De plus, si le site d’injection venait à s’abcéder, le drainage n’y est pas évident. 

- Points d’injection 2 : la croupe, l’injection se fait dans la partie la plus bombée de la croupe, à mi-chemin entre la pointe de la hanche et la pointe de la croupe. Ici l’avantage par rapport à l’encolure est la présence d’une masse musculaire plus importante, en revanche le drainage d’un potentiel abcès y est extrêmement compliqué. De plus, l’accès du site, n’est pas toujours évident. 

- Points d’injection 3 : la cuisse, l’injection se fait à mi-hauteur de la fesse. Le drainage en cas d’abcès y est très facile, cependant l’abord peut s’avérer parfois très compliqué, la contention du cheval doit être excellente. 

Quelques produits

Tous sur prescription

1) Sulfamide triméthoprime : Borgal 24 %.

2) Tétracyclines : Oxytetracycline 5 %, Oxytetracycline 10 %, Terramycine…

3) Bétalactamines : Cobactan, Excenel 1 g, Excenel 4 g, Depocilline, Duplocilline…