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Varroase des abeilles : vos conseils
La varroase est une parasitose qui occasionne de fortes pertes chez les apiculteurs. Elle fait l’objet de traitement curatifs et préventifs réguliers avec de fortes ventes saisonnières. La tendance est aux traitements « bio » à base d’acide oxalique. C’est une M.L.R.C., c’est-à-dire une maladie légalement contagieuse, et doit donc faire l’objet d’une déclaration à la direction départementale des services vétérinaires (D.S.V.).
Le Varroa est un acarien d’origine asiatique qui parasite les abeilles et occasionne d’importantes pertes aux apiculteurs. Ce parasite s’attaque aux abeilles adultes, mais également au couvain, larves et nymphes. Le Varroa vit aux dépens de son hôte et va provoquer dépérissement et parfois décès. Au niveau du couvain cette acariose génère des malformations, ce qui hypothèque le devenir de la colonie. Suite à une infestation sévère, et non traitée, une ruche peut se voir dépeuplée en quelques années. La petite taille du parasite rend l’infestation très discrète à démarrage et l’apiculteur n’intervient alors qu’à un stade déjà avancé.
Conseils pratiques et traitement de la varroase
Le traitement classique fait appel aux antiparasitaires externes, sous forme de lanières, soit l’amitraz, soit les pyréthrénoïdes. La tendance est plutôt aux méthodes biologiques, avec une AMM européenne pour VarroMed, un produit à base d’acide oxalique compatible avec les labels « Bio ». L’acide oxalique est efficace contre les varroas. Des études effectuées sur le mode d’action de l’acide oxalique ont indiqué que son pH bas participe grandement à son effet acaricide. L’acide oxalique agit principalement sur les pattes des acariens et les membranes de l’exosquelette, mais n’a pas été détecté dans le système alimentaire. Les traitements par acide oxalique administrés dans
l’eau sont inefficaces, mais l’administration dans de l’eau sucrée accroît l’efficacité en augmentant son
adhérence aux abeilles. Il existe aussi des alternatives à base d’huiles essentielles. Si vous comptez dans votre clientèle des apiculteurs, contactez le Laboratoire de Sophia-Antipolis : Les Templiers, 105, route des Chappes, CS 20111 06902 Sophia-Antipolis. Tél : 04 92 94 37 00. Directeur : Richard Thiéry. Ce laboratoire est spécialisé dans l’étude des pathologies de l’abeille. Il compte près de 30 personnes et ses recherches portent sur les principales maladies et les phénomènes d’intoxications des abeilles.
Rayon abeilles et varroase
1) Acaricide non biologique
• Apistan : lanière à base de Tau-fluvalinate. Traitement dans la ruche : 2 lanières par ruche (soit 2 x 800 mg de tau-fluvalinate, sous forme lanière) pendant 6 à 8 semaines. Le tau-fluvalinate est un antiparasitaire externe de la classe des cyano-pyréthrénoïdes. L’absorption de la molécule est rapide et la mort du parasite est due à l’hyperexcitabilité et l’épuisement nerveux.
• Apivar : lanière à base d’amitraz. Traitement : 2 lanières par ruche (soit 1 g d’amitraz par ruche).
L’amitraz est un acaricide qui conduit à des tremblements, convulsions, au détachement et à la mort du parasite.
• Bayvarol 3,6 mg : lanière à base de fluméthrine. Deux usages possibles : 1) diagnostic ; les lanières sont insérées dans la colonie pendant 24 heures. Avant d’insérer les lanières, couvrir le plancher de la ruche avec des feuilles de papier propres. Cela permet d’observer la présence d’acariens Varroa morts 24 heures plus tard – 2) traitement ; les lanières doivent être laissées en place minimum 4 semaines et au maximum pendant 6 semaines, puis doivent être enlevées.
2) Acaricides compatibles avec agriculture biologique
• VarroMed (BeeVital) : chaque ml contient de l’acide formique (5 mg) et de l’acide oxalique dihydraté (44 mg équivalant à 31,42 mg d’acide oxalique anhydre). Le produit doit être versé lentement sur les abeilles entre les cadres du couvain occupés par des abeilles. Posologie complexe, voir la notice. Une administration répétée de VarroMed à des intervalles de 6 jours pourrait être nécessaire lors du traitement de printemps ou d’automne.
• Oxybee (Veto-Phar) : substance active 35,0 g d’acide oxalique dihydraté (équivalant à 25,0 g d’acide oxalique). Présentation : solution d’acide oxalique et d’un sachet de saccharose. Après mélange, l’administration se fait par dégouttement sur les abeilles entre les cadres de la ruche. Un seul traitement par ruche. Des traitements répétés ne sont pas bien tolérés par les abeilles.
• Api-bioxal (Laboratoire Destaing) : poudre — glucose, silice colloïdale, acide oxalique. Le traitement doit être administré en une seule fois. La dose nécessaire est de 5 ml par entre cadres (espace entre les traverses supérieures des cadres) d’abeilles. Le produit doit être administré en utilisant une seringue, par application sur la longueur de chaque entre cadres. La dose maximale est de 50 ml par ruche. Jusqu’à deux traitements par an (hiver et/ou printemps/été).
• Apiguard : Gel — Thym, Thymol. Traitement dans la ruche : 2 applications successives de 50 g de gel par colonie à 2 semaines d’intervalle. 2 traitements par an, au maximum.
• Apilife Var : plaquette — thym, phénol, thymol, huile essentielle d’eucalyptus, camphre, lévomenthol.
Traitement : 1 plaquette par ruche, tous les 7 jours, un traitement complet est réalisé à l’aide de 4 plaquettes pour chaque ruche. Le traitement doit être réalisé une fois par an.
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