Dossiers
Résistance à l’effort : préparation et récupération
Se balader, participer à des concours, bouger, autant d’occasions au cœur des attentes des propriétaires de chevaux qui nécessitent des temps et des soins de récupération. Pour répondre à ces attentes, l‘équipe officinale doit délivrer des conseils précis concernant la préparation de chaque cheval aux nombreux efforts et exercices qui lui seront demandés. Amateurs néophytes, sportifs du dimanche ou confirmé, professionnels exigeants, chacun doit trouver sa réponse à l’officine.
Tout commence toujours par un questionnaire au comptoir : âge, race, alimentation, type d’activité… Avant toute préparation à l’effort, assurez-vous de l’état de santé et de l’aptitude du sujet à tolérer les charges de travail. Les entraineurs et vétérinaires du sport utiliseront des valeurs physiologiques, indice de performance et de préparation, comme la V4 ou vitesse pour laquelle le taux sanguin en lactate est de 4 mmol/l, seuil au-delà duquel l’organisme n’élimine plus assez rapidement les lactates pour éviter une accumulation. Pour les chevaux moins sollicités pour lesquels ce type de données n’est pas disponible, il faut restant prudent et conseiller de ne pas « forcer » l’animal.
L’entrainement tiendra compte des filières énergétiques sollicitées (aérobiose et anaérobiose) en respectant les règles fondamentales qui sont : une certaine variété dans les séances d’entrainement, des périodes de travail allégées pour assimiler le travail antérieur, un échauffement et une phase de récupération avant et après toute séance.
Métabolisme de l’effort
Le cheval est un athlète naturellement conditionné pour l’effort : avec une grande capacité pulmonaire et cardiovasculaire, une régulation de la température corporelle par sudation et un appareil locomoteur optimisé pour la course et la station debout. Cœur et poumon sont le couple moteur de l’exercice physique. Ils apportent conjointement aux muscles l’oxygène. La fréquence cardiaque est proportionnelle à l’effort. Cette aptitude peut se développer et atteindre jusqu’à 240 battements en plein effort tandis que la fonction respiratoire est limitée.
Comme chez l’homme, trois voies métaboliques sont mises en jeux successivement durant un effort : la voie anaérobie alactique (sprinteur, quater-Horse ; effort de moins de 2 minutes), la voie anaérobie lactique (trotteur, galopeur ; effort de moins de 20 minutes) et la voie aérobie (chevaux d’endurance).
La mise en place dans le temps de ces voies métaboliques, plus ou moins efficaces énergétiquement parlant, et plus ou moins propre, dépend du type de fibre musculaire mise en jeux. L’entrainement, la race, l’âge influencent les quantités respectives des fibres musculaires (I) ou lentes (Iia) ou intermédiaires et (IIb) ou rapides. Le pourcentage de fibre (IIb) est acquis à la naissance alors que l’entrainement favorise la formation de fibre (I) et (Iia).
La voie aérobie, la plus propre et la plus efficace n’est pas activée immédiatement. En conséquence de quoi, l’entrainement visera à optimiser premièrement la mise en place de la voie aérobie (fréquence cardiaque la plus basse possible pour une vitesse donnée ; production de globule rouge, et néovascularisation musculaire). Dans un deuxième, avec l’entrainement, l’organisme augmentera son pouvoir tampon, ou sa capacité à tolérer de fortes concentrations en acide lactique, mais aussi sa capacité à consommer les lactates au niveau des muscles et du foie. Rappelons l’intérêt de la V4 (vitesse pour laquelle le taux sanguin en lactate est de 4 mmol/L), seuil au-delà duquel l’organisme n’élimine plus assez rapidement les lactates pour éviter une accumulation.
L’activité musculaire intense conduit ainsi chez le cheval, comme chez l’être humain, à des pertes hydriques et ioniques importantes, une fatigue musculaire avec une accumulation de déchets (métabolique et mécanique) et des traumatismes plus ou moins conséquents de l’appareil musculo-squelettique.
Suivant l’activité, vous pouvez équilibrer la ration avec des aliments complémentaires permettant d’améliorer significativement l’endurance et les performances. Ces compléments peuvent contenir des :
— Vitamines, oligo-éléments et minéraux perdus au niveau de la sueur pendant l’effort. Les minéraux peuvent également être administrés par perfusion (Na, CL, Ringer Lactate…).
— Sélénium, polyphénols, vitamines A, C et E, manganèse, cuivre et zinc à action antioxydante… Sélénium et la vitamine E sont deux puissants antioxydants biologiques, qui associent leurs effets pour protéger les membranes cellulaires et assurer le maintien de l’intégrité musculaire. Ils contribuent à limiter les risques d’apparition : de raideurs et douleurs musculaires, consécutives à un effort sportif, ou de myosite ou rhabdomyolyse (« coup de sang »).
— Carnitine, lysine, magnésium et électrolytes pour optimiser la puissance et l’endurance musculaires.
— Saponines (éleuthérosides) qui permettent une amélioration des capacités d’adaptation des chevaux aux situations nouvelles, et notamment d’atténuer leurs réactions au stress et de maintenir leur tonus lors d’effort.
Pour éviter les états d’hypoglycémie, vous pouvez recommander d’administrer des aliments complémentaires à base de glucose, principale source énergétique du métabolisme cellulaire ou de sorbitol, produit d’apport énergétique différé.
Enfin, vous pouvez conseiller des aliments complémentaires pour renforcer l’endurance musculaire et l’immunité à partir d’éléments indispensables à la stimulation de la synthèse des globules rouges et de carnitine, en quantité garantissant l’utilisation optimale de l’oxygène apporté par les globules rouges au niveau des muscles.
L’entrainement du cheval d’endurance doit être raisonné et établi en accord avec le vétérinaire pour lui permettre d’être performant sans se mettre en danger.
Conseil et mesures hygiéniques post effort
Après le sport, le réconfort ! Conseillez aux propriétaires de chevaux actifs de soigner la récupération de leur cheval suite à une épreuve sportive. Voici la liste de conseils à délivrer systématiquement :
1) Marche au pas dynamique pendant 15 — 20 minutes permettant à l’organisme de consommer le restant d’acide lactique accumulé.
2) Protection avec une couverture ; en effet avec la transpiration et les courants d’air un coup de froid est vite arrivé.
3) Douche tiède pour prévenir les tendinopathies et limiter l’expansion des lésions des articulations et des tendons qui ont été mis à rude épreuve.
4) Massages à l’argile ou autre baume anti-inflammatoire et décongestionnant.
5) Pose de bande repos.
6) Compensation des pertes hydriques et minérales : conseil d’un aliment complémentaire à base d’électrolytes. Le cheval peut très vite se déshydrater (le pli de peau est alors persistant et les bruits digestifs ont disparu) ou présenter des déséquilibres en électrolytes (ex : hypocalcémie). Produits à conseiller les réhydratants oraux.
7) prévention de l’hypoglycémie : elle peut survenir, si l’apport en glycogène hépatique est insuffisant. Produits à conseiller : compléments à base de fructose ou de glucose, perfusion glucosée…
Votre stock doit permettre de satisfaire toutes les demandes de produits liées à ces actions.
Une fois qu’il a marché et récupéré, le propriétaire doit proposer au cheval de boire de l’eau tiède, complémentée en minéraux type Twidyl électrolyte + C. Il doit par la suite lui proposer du foin avec en option des seringues flash. Dans les cas suivants, le recours à un vétérinaire est indispensable : blessure, déshydratation importante, coliques, syndrome d’épuisement avec une fréquence cardiaque basse, souffle et d’extrasystole à l’effort (à faire surveiller par le vétérinaire l’absence de souffle et d’extrasystole à l’effort), boiteries et myosites…
Conseillez d’éviter tout surentrainement. La pratique sportive du cheval doit être raisonnée et établie en accord avec le vétérinaire pour permettre au cheval d’être performant sans se mettre en danger.
Rayon préparation à l'effort
Votre stock devrait contenir les produits suivants :
1) Aliments complémentaires avant une compétition : Equistro Energy Booster (2 heures avant l’épreuve), Redplex Booster, Red-Cell, Red-Cell Booster, Twydil Vigorade, Twydil Mucoprotect ,Twydil Omegadil, Twydil Hematinic, Twydil Protect Plus ou Colvital R, Redplex Plus, Equistro Haemolytan 400...
2) Aliments complémentaires après l’effort : Vétidral, Biodiet 50, Colvital Equilytes, Electrolytegold, Electro Dex, Apple Dex, Appel Dex, Apple ou Orange Elite Electrolyte, Twydil Electrolytes (seringues),Twydil Electrolytes + C (sachets),Twydil Hippacan + C, Twydil Hemopar, Ekyrenal Plus, Equistro Electrolyt 7 et Equistro Elimination (nouvelle formule à venir)...
3) Aliments complémentaires à l’entraînement : Bonutron Racing, Twydil course/compétition, Colvital Equispeed, Equistro Megabase Race, Twydil Hematinic...
4) Aliments complémentaires pour prévenir saignements pulmonaires à l’effort : Ekybleed, Twydil Twyblid, Twydil Omegadil, Xantex...
5) Pommades de massage, gels anti-inflammatoires et décongestionnants : Ekyflogyl, Compagel, Ekylaxyl (sans temps d’attente), Tendilax Antiphlogistic, Arnicagel +, Twydil 4 legs, Vegebom Onguent actif cheval, Equistro Flogestan...
6) Solutés de Perfusion en flacon de 5 litres : Chlorure de Sodium 0.9 % ; Ringer Lactate…
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