Dossiers
Maladies respiratoires allergiques
Emphysème et allergie respiratoire sont deux pathologies fréquentes et handicapantes qui se manifestent de diverses façons allant d’une simple toux à des contre-performances. Le traitement des crises aiguës prescrit par le vétérinaire et comportant souvent des produits dopants doit être complété par des conseils de vie, des aliments complémentaires et des nébulisations. C’est le domaine d’élection de l’officine.
L’allergie respiratoire est une maladie à part entière chez le cheval de sport et de loisir. La résolution des maladies respiratoires ne se résume pas à un simple traitement ; sans une gestion de l’environnement du cheval, l’animal rechute. Lorsqu’il s’agit de maladies respiratoires d’origine allergique, vos conseils de gestion du traitement et de l’environnement du cheval sont indispensables au succès du traitement et à la prévention de nouveaux épisodes.
Signes au comptoir
Les affections respiratoires d’origine allergique peuvent se manifester de diverses façons, elles peuvent s’exprimer par un grand nombre de symptômes, allant d’une simple toux à des contre-performances, et des essoufflements très handicapants.
Le vétérinaire confirme son diagnostic par une batterie d’examens complémentaires dont l’endoscopie et le lavage broncho-alvéolaire permettant de mettre en évidence une inflammation, le pourcentage de cellules inflammatoires ainsi que la présence en proportions anormales de bactéries et/ou de champignons. On pensera principalement à deux grandes maladies en cas d’origine allergique :
1) L’emphysème (crise de pousse) : Il est surtout dû au foin.
2) Allergie environnementale : le cheval est alors très sensible aux spores et bactéries qui peuvent être présents dans la paille.
Une fois le diagnostic posé le propriétaire aura à donner un traitement, mais dans le cas de problèmes respiratoires d’origine allergique les mesures hygiéniques sont fondamentales pour une amélioration de l’état clinique. Quels conseils pour l’administration des traitements et que mettre dans les nébulisations ? Le vétérinaire prescrira généralement des corticoïdes par voie orale et suivant les résultats des examens complémentaires il ajoutera des antibiotiques ou des antimycosiques, pour diminuer l’inflammation. Il est important que le propriétaire utilise toujours le même seau pour le traitement et que ce seau ne serve qu’à l’administration des traitements d’un seul cheval et à aucun autre cheval de l’écurie pour éviter un dopage croisé.
Il est possible d’aider le cheval à être plus confortable pour respirer en lui proposant des nébulisations : On mettra alors des corticoïdes type budésonide ou fluticasone, un bronchodilatateur type clenbutérol (Ventipulmin) ou ipratropium bromide (Atrovent) ou même de l’atropine, ainsi que des modificateurs des sécrétions type N-acétyl-cystéine (Flubron). Attention les corticoïdes par nébulisation, les bronchodilatateurs, et les modificateurs de sécrétions sont des médicaments dont la délivrance nécessite une ordonnance et se fait sous la responsabilité directe d’un vétérinaire, pour les chevaux de sport cette ordonnance est exigible du propriétaire pendant 5 ans par les instances antidopage.
Gestion de l’environnement
Comment gérer l’environnement du cheval pour éviter une rechute ? Conseillez au propriétaire de laisser le cheval au maximum en paddock ou au pré et au minimum en box. Si le pré ou le paddock n’est malheureusement pas une solution envisageable, il est important de diminuer au maximum la concentration en allergènes. Pour cela il faut impérativement passer le cheval d’une litière à base de paille à une litière à base de copeaux ou de lin (attention au lin les chevaux peuvent avoir tendance à le manger déclenchant des coliques). Lors d’une crise il faut supprimer le foin pendant au moins 1 mois (surtout en cas d’emphysème) et le remplacer par de l’enrubanné ou à défaut du foin mouillé. Attention, lorsque le foin doit être mouillé, il est important de préciser au propriétaire qu’il doit être trempé dans l’eau au minimum pendant 20 minutes pour que toute la poussière et les allergènes puissent s’évacuer, sinon le foin mouillé contiendra toujours autant d’allergènes que le foin sec.
Une fois la crise passée, le propriétaire ne doit pas relâcher ses efforts et maintenir un environnement sain pour son cheval afin d’éviter les rechutes. Pour cela il est important qu’il garde ces mêmes lignes de conduite à savoir :
1) une litière en copeaux ou en lin ;
2) un foin mouillé ou de l’enrubanné ;
3) un minimum de temps en box.
Que proposer sur le long terme en soutien au cheval allergique ? Concernant les aliments complémentaires, il en existe un grand nombre pouvant soulager ces chevaux allergiques, en voici quelques-uns à donner par voie orale :
- Balsamic Control : Il améliore le confort du cheval vivant en box.
- Equistro secreta pro, permet de prévenir et de limiter l’encombrement des bronches, surtout au printemps, période où le foin et la paille sont les plus poussiéreux.
- Allergo-stop est 100 % naturel et possède une action proche de celle des corticoïdes et des antihistaminiques soulageant ainsi le système respiratoire en dégageant les bronches. Là aussi on préfère l’utiliser au moment de la pollinisation en prévention d’une crise probable.
Il est possible de recommander aussi des nébulisations pour le soutien au quotidien du cheval de sport à l’effort. Nebulin, dont la composition à base de curcuma entraîne une diminution de l’inflammation de l’appareil respiratoire supérieur, a une action intéressante pour les chevaux allergiques réagissant fortement aux milieux poussiéreux. On conseille généralement deux nébulisations matin et soir, trois jours avant une échéance et trois jours après. Attention, le produit est à nébuliser seul.
Il existe de nombreuses solutions d’accompagnement pour les chevaux allergiques, votre mission principale est d’accompagner et de conseiller ces sujets fragiles dont les propriétaires sont parfois un peu découragés.
Rayons allergies respiratoires
1) Bronchodilatateurs : Ventipulmin… Attention, ce produit est acheté par les ados pour maigrir ou par les culturistes comme anabolisant, attention à votre responsabilité lors de la délivrance.
2) AINS et corticoïdes : Finadyne, Méflosyl, Azium, Dexadreson…
3) Antitussifs et mucolytiques : Ekypulmyl, Equimucin 2G, Flubron, Quentan, Sputulosin...
4) Aliments complémentaires à visée respiratoire : Allergo-stop de Loën, Balsamic Air, Balsamic Control, Twydil Mucoprotect, Twydil Twyblid, Twydil Omegadil, Balsasyrup, Equivent, Equistro Respadril (Aérosol), Equistro Secreta Pro, Hemorex, Oxxygen…
5) Aérosol : Nebulin, Nébulisateur Horseneb, Top Mask, Top Spacer, Equistro Respadril…
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