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Interview Saskia Morizot Boehringer Ingelheim
Vetofficine : Comment s’est déroulé l’année 2023 pour Frontline ?
Saskia Morizot : L’année passée fut bonne avec un marché des APE repartant à la hausse dès la fin du premier trimestre. A fin septembre, nous constations une augmentation des ventes des produits APE OTC en officine de 34 %. C’est un signal positif pour nos clients pharmaciens. Sur ce marché porteur, les pipettes demeurent la galénique préférée et Frontline reste leader sur cette galénique pour chats et chiens, avec une avance de 8 points sur notre principal challenger. 2023 nous a permis de préparer le lancement de notre nouvelle solution, afin d’aider les propriétaires de chien à toujours mieux protéger leur animal. Depuis le début du mois, nous proposons Frontpro, notre nouveau comprimé à croquer disponible sans ordonnance.
Vetofficine : Quelle est votre stratégie avec Frontpro ?
Saskia Morizot : La marque Frontline a toujours été orientée sur les APE au format pipette et spray, utilisable en l’état sur la peau de l’animal. Avec Frontpro, nous enrichissons notre portefeuille avec un antiparasitaire externe systémique pour chien répondant aux attentes de nouveaux consommateurs en quête de praticité et de rapidité. Il agit efficacement en tuant les puces et les tiques, et prévient contre les nouvelles infestations. Sous la forme d’un comprimé à croquer, Frontpro est un médicament commercialisable sans ordonnance qui pourra être proposé au chien qui le prendra spontanément. La possibilité de pouvoir être délivré par les pharmaciens, sans ordonnance, leur permet d’accéder à un segment du marché APE très peu exploité à l’heure actuelle par les officines.
Vetofficine : Frontpro sera-t-il aussi en vente sur d’autres réseaux ?
Saskia Morizot : Frontpro sera uniquement disponible chez les ayants droit du médicament vétérinaire (pharmaciens et vétérinaires). Sa vente n’est pas autorisée sur les autres réseaux de distribution (supermarchés, animaleries…). Il sera également possible de le référencer sur les sites internet des pharmacies. En France, le vétérinaire reste le référent en santé animale, il est donc nécessaire qu’il puisse avoir accès à cette nouvelle solution. En même temps, le pharmacien est un pilier incontournable de la médication familiale, or les chiens font partie intégrante de nos foyers aujourd’hui. Une présence sur ces deux circuits complémentaires était donc une évidence.
Vetofficine : Elanco a lancé AdTab il y a quelques mois, quelles sont vos différences ?
Saskia Morizot : Notre ambition, en tant que leader mondial en santé animale, est de proposer aux consommateurs finaux des produits toujours plus aboutis, toujours plus en phase avec leurs besoins. C’est avec cette philosophie que nous avons pensé Frontpro. Il s’agit d’un médicament avec une dose minimale de principe actif, la « juste dose », ce qui nous a permis de développer uniquement 4 présentations avec un double bénéfice : un produit plus simple à gérer pour les pharmaciens et une très bonne innocuité pour l’animal. Un travail sur les excipients a aussi été entrepris permettant à Frontpro d’être administré à tout moment de la journée, sans difficulté, avec ou sans nourriture grâce à son bon gout de bœuf braisé particulièrement appétent.
Vetofficine : Frontline jouit d’une très belle notoriété auprès des consommateurs. Quelles sont vos ambitions pour Frontpro ?
Saskia Morizot : Les produits Frontline bénéficient d’une très belle notoriété auprès du grand public et nous souhaitons faire de Frontpro aussi une très grande marque. Pour ce faire, un plan de communication massif auprès des consommateurs sera mis en place au printemps afin de stimuler la demande de Frontpro et booster les ventes de nos clients. Des investissements grand public conséquents seront réalisés pour faire de Frontpro un acteur incontournable du paysage antiparasitaire français. Nous investirons également afin de développer le conseil officinal en formant les équipes de préparateurs et préparatrices qui réalisent les ventes au comptoir.
« Derrière Frontpro se cache un important potentiel de développement pour les pharmacies et nous allons déployer tous les moyens possibles pour que les pharmaciens soient prêts à répondre à la demande que nous allons créer dans leurs officines »
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