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Conseils d'hiver : le froid et ses conséquences
Comment aider les chiens et les chats à passer un l'hiver dans les meilleures conditions possibles ? Voici les principales informations pour mieux conseiller vos clients. Nous vous encourageons aussi à lancer des campagnes de communication pour soutenir les ventes d'aliments complémentaires et de vermifuges. Découvrez nos astuces pour maîtriser le froid et l'hiver.
Malgré leur pelage, les chiens et les chats ne sont pas toujours plus résistants que l’Homme au froid. Ce qui est vrai pour un husky ne l'est pas pour un chat Sphynx ! Le premier conseil est simple : ils ne doivent pas être laissés exposés au vent, à la neige, au froid, en extérieur ou dans un véhicule. Lorsque le thermomètre descend sous zéro, les promenades sont à écourter. Les chats doivent être gardés autant que possible à l'intérieur. Pour qu'il passe le meilleur hiver possible, l'animal doit pouvoir compter sur des défenses naturelles qui tournent à plein régime. Trois conseils peuvent y contribuer de façon significative : aliments complémentaires et vitamines (arthrose, respiration), vermifuges et vaccins. Chez l'homme, les maladies propres à l'hiver sont nombreuses : grippe, angines, virus de toute sorte... À contrario, les maladies du chien et du chat propres à l'hiver sont peu nombreuses. Ainsi, le froid humide peut, plus rarement que chez l'homme, irriter la gorge et les bronches, provoquant des trachéites, des angines, des bronchites... Il peut aussi exacerber les rhumatismes des sujets âgés qui manifesteront alors une gêne pour se déplacer, c'est la crise d'arthrose ! Par temps très froid, les animaux mal nourris s'affaiblissent. Il peut apparaître des pathologies virales comme les gastro-entérites chez le chien, le coryza chez le chat... Le sel utilisé pour lutter contre l formation de verglas provoque des vomissements et de la diarrhée s’il est léché.
Comment les protéger du froid ?
La tolérance au froid varie donc selon l’état corporel, la nature du pelage, l’activité physique, l'âge et les pathologies qui affectent le sujet. Les animaux jeunes ou âgés, souvent arthrosiques, sont plus enclins aux chutes sur le verglas. Les cardiaques, les insuffisants rénaux, ceux atteints d’un syndrome de Cushing, les diabétiques, peuvent présenter des difficultés à réguler leur température, il faut donc mieux les abriter.
Sachez que les carnivores domestiques sont protégés contre le froid par au moins trois barrières naturelles :
- la fourrure qui joue un rôle d'isolant thermique en emprisonnant de l'air chauffé à la température du corps (selon le même principe que la laine de verre) ;
- le sébum qu'ils secrètent à la surface de sa peau et qui prévient « le mouillage » ;
- enfin, le panicule gras sous-cutané qui isole aussi efficacement.
Les parties les plus vulnérables sont : les coussinets plantaires, la truffe, les yeux, le ventre. Le froid sec ne présente que peu de risque. Par contre, l'humidité et le vent peuvent multiplier par dix l'action du froid. Sont aussi à redouter les variations brusques de température, comme le passage d'un appartement surchauffé à la rue.
En ce qui concerne les petites races à poil ras - surtout des sujets frileux - un manteau peut être utile, de préférence lors du passage d'un endroit chauffé à un endroit froid. Dès que l'animal commence à se réchauffer, en faisant de l'exercice par exemple, on peut le retirer. Des chaussons peuvent être conseillés pour protéger les coussinets.
Pour les animaux à poil long, le port du manteau est inutile. La coupe des poils interdigités limite l’accumulation de glace au niveau des coussinets. Conseillez de brosser régulièrement chiens et chats pour que la fourrure joue le plus efficacement possible son rôle de « piège à air ».
Une alimentation équilibrée, va aider l'animal dans sa lutte contre le froid. N'hésitez pas à conseiller l'adjonction de matières grasses à la ration sous forme d'huile végétale, de beurre, de saindoux, car les carnivores le supportent très bien. Les excès alimentaires ne permettent pas de mieux supporter le froid, les excès sont donc à proscrire.
Profiter de la neige
Les chiens en bonne santé aiment la neige. Ne vous étonnez pas, car la plupart d'entre eux - sauf quelques petites races naines - sont armés pour l'affronter. En effet, leur fourrure, la sécrétion grasse de la peau (sébum) et la couche de graisse sous-cutanée, les isolent du froid.
Première règle à respecter, ne pas laver son chien à la neige, ni le « bouchonner » à rebrousse - poils, car vous risquez de lui ôter son film protecteur de sébum. Par contre, brossez les animaux à poil long pour que leur fourrure emprisonne un maximum d'air et les isole ainsi mieux du froid.
- Avec la neige, des crevasses peuvent apparaître sur la truffe si le chien est exposé au vent. Une application de vaseline deux fois par jour préviendra ce désagrément. Si des gelures apparaissent sur les pattes, donnez des bains tièdes et appliquez une pommade cicatrisante grasse. Lors du salage des chaussées, conseillez : le port de bottines en caoutchouc enlevées dès que possible ; le lavage des pattes à l'eau tiède après la promenade.
Contrôler la toux
L'hiver s'accompagne d'une augmentation du nombre d'affections respiratoires dont le symptôme le plus évident est la toux : trachéites, laryngites, angines... De nombreux chiens âgés présentent une bronchite chronique, souvent séquelle d'infections respiratoires du jeune âge, accompagnée aussi d'une toux importante. Le chat est un animal qui tousse moins facilement que le chien, ce qui explique l'apparition tardive de ce symptôme dans de nombreuses maladies cardio-respiratoires graves. La toux est un réflexe salutaire qui a pour but de dégager les voies respiratoires. Le traitement de la toux doit commencer par le traitement de la cause de cette toux. Les antitussifs sont contre-indiqués sauf si la toux est sèche et épuisante. Conseillez de consulter le vétérinaire qui établira le diagnostic (radiographie thoracique, auscultation). Les médicaments efficaces dans les cas bénins de toux et non dangereux dans les cas graves sont : expectorants et broncho-secrétolytiques (action antitussive secondaire), antitussifs, plantes en infusion froide qui remplace l'eau de boisson (cyprès, eucalyptus, mauve, niaouli, plantain, fleurs de sureau), traitement homéopathique (Rumex, Spongia et Sambucus ou à des complexes). Si la toux est par trop épuisante, par exemple chez les petites races (caniche, york) atteintes de trachéite chronique suite à une malformation de la trachée, les antitussifs sur prescription comme la butopiprine ou les dérivés de la codéine, en sirop ou en comprimés, peuvent être conseillés. Notez que les produits vétérinaires sont sur prescription alors que les médicaments humains équivalents sont en vente libre !
Lutte contre le coryza du chat
Le coryza contagieux du chat est une maladie infectieuse et contagieuse, d'origine virale, caractérisée cliniquement par une rhinite, une conjonctivite et une glossite. Elle est plus fréquente en hiver. Les traitements du coryza sont difficiles, ils font appel aux antibiotiques, parfois en aérosols. La prévention du coryza repose avant tout sur la vaccination. L'efficacité de la vaccination contre le coryza est-elle totale ? Non, la vaccination protège le chat à plus de 80 %. Elle réduit dans tous les cas la gravité des symptômes cliniques. Sachez qu'il existe aussi des aliments complémentaires (Vital'Form respiration, Lysine) et des médicaments homéopathiques pour améliorer le terrain.
Antibiotiques : ce n’est pas automatique !
Le plan « Ecoantibo » et la lutte contre l'antibiorésistance conduit à une grande rigueur dans la délivrance des antibiotiques qui sont tous sur prescription. Les vétérinaires les associent presque toujours aux AINS ou aux corticoïdes expectorants ou aux mucolytiques. Les anti-infectieux les plus prescrits sont l'amoxicilline, la doxycycline, les sulfamides-triméthoprime... Ils permettent de prévenir les surinfections lors de maladies virales. Chez le chat, l'oxytétracycline ou la doxycycline est souvent indiquée, car elle est efficace contre les pasteurelles et surtout les chlamydias.
Conseil et troubles digestifs
Par temps très froid peuvent apparaître des gastrites, des entérites et des gastro-entérites dont les symptômes principaux sont des vomissements ou des diarrhées.
- Vomissements : le vomissement n'est pas toujours un signe de troubles digestifs. Il peut signer une insuffisance rénale ou hépatique. Généralement, il est associé à une gastrite provoquée par un changement d'alimentation ou une intoxication. Moins de trois vomissements semble être une bonne norme d'urgence. Au-delà il est plus prudent de conseiller une visite chez le vétérinaire. De même, s'il y a présence de sang ou de selles dans les matières régurgitées. Le vomissement est plus facile chez le chien ou le chat que chez l'homme. Il joue un rôle dans l'élimination de certaines substances (excès d'acide, aliments toxiques...), il ne faut donc pas le bloquer dans un premier temps en utilisant des antiémétiques ; ceux-ci ne seront employés que lorsqu'il y a danger de déshydratation.
- Diarrhée : la gravité de la diarrhée est plus difficile à juger.
Pour palier à tous ces troubles digestifs, le conseil va privilégier les molécules à action adsorbante ou physiologique : ultralevure, charbon actif, pansements... associés à une diète. L'utilisation d'antiseptiques ou d'antibiotiques intestinaux est à déconseiller dans un premier temps, car ils bouleversent trop la flore intestinale et peuvent avoir des effets rebond. Demandez au propriétaire si son compagnon est bien vermifugé ; si ce n'est pas le cas, conseillez de vermifuger après la fin des troubles.
Prévenir les intoxications à l'antigel et aux sels de déneigement
En hiver, l'intoxication à l'éthylène-glycol, l'antigel le plus utilisé, est fréquente surtout chez les chiens. Ceux-ci sont friands de ce produit au goût sucré. La dose léthale chez cette espèce est de 3 à 5 ml/kg par voie orale. En l'absence de traitement, un chien qui absorbe un quart de litre risque fort de mourir. Il s'agit donc d'un produit très dangereux. Les signes cliniques d'intoxication sont très spectaculaires. Ils ressemblent à ceux que présente un chien victime d'une intoxication à base de « mort au rat » (strychnine). On note tout d'abord des symptômes nerveux : convulsions, opisthotonos, prostration, abattement, ataxie locomotrice. D'autres signes peuvent apparaître : troubles respiratoires, albuminurie, hématurie légère, glucosurie, polyuro-polydipsie, vomissements.
Que faire, face à un animal intoxiqué ? Demandez au propriétaire s'il a utilisé de l'antigel dans les quinze derniers jours. Si oui, conseillez de prévenir immédiatement le vétérinaire traitant et de trouver l'emballage de l'antigel. Mettre l'animal au chaud dans une couverture pour le transport. Donner du sucre et si possible (avec l'accord du vétérinaire) un peu de Valium (en goutte) environ 2 mg.
Autre intoxication fréquente, celle due aux sels de déneigement très appétents, répandus sur le bord des routes. Chez le chien, qui absorbe du chlorure de sodium non purifié et de la potasse, on observe principalement des troubles digestifs : vomissements, diarrhées, coliques, soif intense. Parfois, on note aussi des symptômes nerveux : convulsions et hyperexcitation. Conseillez de faire boire l'animal à volonté. Donnez un pansement intestinal et recommandez d'aller consulter le vétérinaire.
Pour l’hiver, lancez une opération (panneau, formation préparateur...) de prévention en mettant en avant les aliments complémentaires, les pommades grasses pour protéger les pattes, les vermifuges, l'homéopathie, la vitamine C pour renforcer les défenses naturelles contre le froid et les affections respiratoires. Il n’y a pas que les puces pour développer son conseil !
Rayon hivernal
1) Anti-tussif (sur prescription) : Bronchosedatyl sirop (chien et chat), Bronchanis (chien et chat), Bio-Pulmone (liquide, chien et chat)...
2) Mucolytique (sur prescription) : Flubron Poudre (boite de 40 sachets de 5 g, à déconditionner), Quentan Poudre (pot de 1 kg, pas pratique)... spécialité humaine équivalente en vente libre Bisolvon 8 mg… Spécialités pour enfants à base d’acétylcystéine, type Flumicil 2 % sol buv…
3) AINS (sur prescription) : Metacam, Rimadyl, Previcox, Metacam Buvable chat, Trocoxyl, Onsior, Carprodyl, Meloxidyl, Meloxivet, Melosus, Inflacam, Tolfédine...
4) Corticoïdes (sur prescription): Clémisolone, Megasolone...
5) Antibiotiques (sur prescription) :
- Chien : Clamoxyl, Doxyval, Fluidixine, Marbocyl, Ronaxan, Septotryl, Synulox...
- Chat : Amoxyval, Doxyval 20, Fluidixine chat chien nain, Ronaxan 20, Septotryl chat, Synulox 50...
6) Aliments complémentaires :
- Respiration : Lysine TVM, Herpelysine...
- Arthrose : Arthro-plus, Agilium, Flexadin, Locox, Séraquin, Cosequin DS, Fortiflex, Vital'Form Arthrosenior Chien et Chat...
- Vitamines et Vitamine C :
Totalvitaminol, Tonivit, Vital'Form Complexe Vitaminé, Vital'Forme Croissance, Senior Chien et Chat, Vitamine C Cobaye, Vita-Rongeur, Vitamine C Vétoquinol...
7) Vermifuge : Ascatène, Ascatryl trio, Dolthène, Drontal chat, Drontal Bone, Milbemax Tab, Milbeamx Chew, Milbetel, Milprazikan, Scanil, Strantel chien ou chat..
8) Troubles digestifs : Gastroentericanis, Opodiarrhée, Phosphaluvet, Clément Gastro-intestinal, Feligastryl, Pilocat, Biodiet 50...
9) Solutions naturels et homéopathie: Pul phyton (inhalations), Respyl Boiron homéopathie solution buvable – Phytothérapie, en gélules ou infusions, cyprès, eucalyptus, mauve, niaouli, plantain, fleurs de sureau... H.E. de laurier noble, eucalyptus mentholé, romarin verbenone, myrthe verte ou rouge…
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