Chat qui sort : contrôler la menace parasitaire externe

Pour réussir vos conseils de prévention des parasites externes chez le chat, commencez par prendre en compte le mode de vie : le chat sort-il ou vit-il en appartement ? Si le chat a accès à l’extérieur, la menace parasitaire est plus élevée. L’équipe officinale doit préparer un conseil spécifique fondé sur la destruction rapide des adultes et la lutte biologique.

Tout commence par la méthode ACF. Un questionnaire sera réalisé pour établir le profil de l’animal (âge, poids), définir les parasites ciblés (puces, tiques, gale d’oreilles, aoûtats…), le niveau de parasitisme et l’environnement du chat.

Prévention chez le chat qui sort

C’est un conseil exigeant qui nécessite un traitement récurrent tout au long de l’année. Vous devez expliquer aux propriétaires le cycle de la puce et les défis qu’il impose pour protéger efficacement le chat.

1) Insecticide + IGR : conseillez un APE tuant les puces adultes et protégeant l’environnement en bloquant le cycle de la puce. Formule la plus ciblée sans prescription : formes spot-on « combo » ou « duo », avec insecticide + IGR (régulateurs de croissance des insectes). Alternative possible : collier imidaclopride + fluméthrine (action adulticide rapide et larvicide de l’imidaclopride). Les solutions avec prescription, en pipette ou comprimé, sont favorisées par les vétérinaires : fluralaner, sélamectine, moxidectine, ésafoxolaner, éprinomectine… Pensez à associer un répulsif naturel avec les insecticides systémiques type Credelio ou Bravecto…

2) Traiter tous les animaux de la maison.

3) Réaliser une inspection quotidienne au retour de promenade. Les tiques peuvent transmettre des maladies graves (le risque est plus faible chez le chat). De plus, le chat peut faire office de « cheval de Troie » en ramenant des tiques à la maison et contaminer le chien ou l’homme.

4) Hygiène de l’habitat 

                                                                    

Conseils pour gérer une infestation

Conseillez d’agir vite et fort afin d’assainir la situation à l’aide de différents produits, puis reprendre la prévention.

1) Éliminer au plus vite les puces : spray fipronil ou comprimé Capstar…

2) Retirer les tiques grâce à un tire-tique ou un spray (tiques nombreuses).

3) Traitement de l’environnement, c’est crucial

Une fois l’infestation réglée, la prévention renforcée permet de stabiliser la situation au long cours.

 

Sources d’échec du traitement                                                                

– Mauvaise application de la pipette ou pipette sans IGR.

– Traitement trop court.

– Ne pas avoir traité tous les animaux.                                                                        

– Ne pas avoir traité l’environnement.

 

Hygiène de l’habitat : prévention — infestation                                                                              

– Traiter sur une période de 6 mois minimum avec un produit adulticide + IGR, aboutit à un assainissement de l’environnement.

– Les insecticides systémiques sur prescription tuent la puce au moment du repas sanguin, évitent la ponte et assainissent aussi la maison.

– Proposer des foggers ou sprays à base d’insecticide + IGR pour des traitements ciblés : paniers, voitures, canapés…

– Conseiller de passer l’aspirateur avec un sac neuf et le jeter immédiatement.