Affections articulaires : conseils et traitements courants

Les chevaux sont des animaux dont le système de défense naturel est la fuite, leurs membres longs et puissants leur permettent d’atteindre des vitesses de pointe élevées. Malheureusement, ils ne sont pas forcément adaptés aux efforts pour lesquels ils sont sollicités dans l’équitation moderne. De nombreuses boiteries sont d’origine articulaire et doivent faire l’objet d’un conseil précis.  

Principales affections articulaires

- L’arthrose est l’affection la plus commune, surtout chez les chevaux de sport. Elle est liée à une fatigue articulaire due soit à une mauvaise conformation ou de mauvais aplombs, soit à des efforts trop intenses pour l’articulation. On la retrouve donc plutôt chez les chevaux âgés. L’arthrose se manifeste par une raideur voire une boiterie à froid et qui s’améliore petit à petit à chaud. Elle sera aussi généralement beaucoup plus nette sur un terrain dur que sur un terrain mou.

- L’ostéochondrose est une pathologie que l’on retrouve plutôt chez le jeune cheval en croissance. Le cartilage dégénère à cause d’un défaut de croissance endochondrale et finit par nécroser, libérant alors des fragments osseux dans l’articulation appelés souris articulaires. Le développement de cette maladie repose sur l’existence d’un caractère héréditaire, mais peut aussi être favorisé par une mauvaise alimentation, une mise au travail trop précoce, ou une croissance trop rapide. Elle se manifeste par une boiterie permanente ou intermittente.

- L’arthrite plus rare est une affection inflammatoire ou infectieuse de l’articulation, elle entraîne des boiteries très intenses avec atteinte de l’état général, c’est une urgence vitale.

Traitements courants

Les traitements courants font appel aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Lors de leur administration, il est important de prendre quelques précautions : en effet, d’un point de vue digestif, ceux-ci peuvent causer des ulcères gastriques ou des diarrhées. On peut conseiller avant leur administration l’emploi d’un pansement gastrique type Phosphaluvet. Il faut aussi surveiller la fonction rénale. Les AINS peuvent être administrés par voie intra-articulaire ou par voie générale. Généralement, on peut les associer avec d’autres produits favorisant la régénération de l’intégrité osseuse ainsi que le bon fonctionnement de l’articulation. On pense notamment à la glucosamine, à l’acide hyaluronique, et à la chondroïtine. Ils sont disponibles sous forme d’aliments complémentaires ou en injectables (à l’exception de la chondroïtine).

Lorsque l’épisode de boiterie est aigu, il est indispensable que le cheval soit mis au repos, la reprise de l’exercice doit être adaptée, de même que l’alimentation (revue à la baisse pour la période de repos). Pour prévenir l’apparition d’ostéochondrose, il faut veiller à une alimentation équilibrée chez la jument gestante et en lactation, ainsi que chez le poulain à la naissance et pendant sa croissance. Attention aux différents apports en oligo-éléments et aux différents taux de minéraux dans les rations.

Produits

1) Aliments complémentaires pour l’articulation : Ekyflex Arthro, Ekyflex Nodolox, Ekyflex Mobility, Harpagyl, Equistro Flexadin et Flexadin UC-II, Flexi4, Twydil Artridil avec ou sans harpagophytum, Equistro Artphyton, Harpago +, Fluid Flex, Maflex-Glucosamine Pellets, Top-Flex...

2) AINS par voie orale : Acide acétylsalicylique - Aspirine 50 Coophavet, Pyrévalgine ;  Phénylbutazone - Equipalazone ; Meloxicam - Métacam…

3) AINS injectables : phénylbutazone : Phénylarthrite - flunixine méglumine : Antalzen 50 mg/ml, Finadyne, Méflosyl - védaprofène : Quadrisol - kétoprofène : Kétofen, Comforion vet - acide acétylsalicylique : Aspirine 50 Coophavet, Vétalgine, Salicyline.

4) Inhibiteurs de la pompe à proton : Gastrogard, Pepticure…

5) Aliments complémentaires contribuant à la protection des muqueuses digestives : Ekygard, Pronutrin, Twidyl stomacare...