5 règles à suivre pour réduire l'anxiété de séparation

En matière de troubles du comportement, la dominante pathologique chez le chiot c’est l’anxiété de séparation : lorsque ses maîtres s’en vont, le chiot pleure, urine, détruit des objets liés au maître… indiquez aux propriétaires qu'il doit s'armer de patience et respecter 5 règles fondamentales pour réduire l'anxiété de séparation.

Ce trouble est provoqué par une séparation brutale du chiot d’avec sa mère sans que celle-ci n’ait pu le repousser et le séparer normalement. S’en suit un hyper attachement au maître, qui joue le rôle de la mère, véritable d’antidépresseur du jeune. Expliquez au propriétaire que celui-ci éprouve, dès le départ de l’être auquel il s’attache, une anxiété maladive qui se traduit par des troubles du comportement variés : aboiements, déjections, destructions...

• Conseils et traitement

L’objectif est de parvenir à un détachement du chiot, un peu comme cela aurait du être le cas avec la mère biologique. Des mesures simples de thérapie comportementale, associé à un dispositif à base de phéromones canines et éventuellement un antidépresseur classique ou un aliment complémentaire antistress donnent de bons résultats sur plusieurs semaines voir mois de traitement. Les cas compliqués doivent être adressés au vétérinaire pour la prescription d’antidépresseurs.

Thérapie comportementale

Règle 1

C’est le maître seul qui prend l’initiative du contact et seulement lorsque le chien est calme.

Chaque départ et chaque retour peuvent être vécus comme un déclencheur de la séquence anxieuse.

Pour minimiser ce « déclencheur », le maître doit rester indifférent environ une demi-heure avant son départ, au moment du départ et au retour , même si le chien s’agite et fait la fête : c’est très durs pour les maitres les plus affectueux !

Règle fondamentale à transmettre, c’est le maître seul qui prend l’initiative du contact et seulement lorsque le chien est calme.

Règle 2

Pas de punition !

Si l’animal fait des dégâts en l’absence du maître, il ne faut surtout pas le punir ou nettoyer en sa présence, car il ne comprendrait pas et l’anxiété s’aggraverait.

Règle 3

Simuler de faux départs

Pour habituer le chien, à la maison, le maître peut simuler de faux départs en enfilant son manteau ou en jouant avec ses clés.

Règle 4

Habituer le chien à être promené et caressé par d’autres personnes.

D’une manière plus générale, un chien ne doit pas se trouver systématiquement dans la même pièce que son maître et doit s’habituer à être promené et caressé par une autre personne.

Règle 5

Conseillez des soins sans ordonnance avec la phéromone canine associée aux anti-stress naturels

-  Le traitement fait appel à la première phéromone canine : l’apaisine.

Il s’agit d’une phéromone émise par la mère  et qui apaise l’animal. Ce produit est disponible en diffuseur électrique et peut être conseillé sans ordonnance.

- Les aliments complémentaires destinés à atténuer les réactions au stress chez les chiens sont à conseiller en priorité à l’officine, soit seuls, soit associés à l’apaisine.

Recours au vétérinaire comportementaliste

Les antidépresseurs sur prescription sont parfois incontournables. Ils doivent être administrés plusieurs mois associés à une thérapie comportementale et à l’usage d’apaisine.

En aucun cas les tranquillisants n’apportent de guérison, ils permettent parfois au maître de dormir.

Produits à tenir en stock

1) Phéromones : Adaptil® Calm collier et diffuseur, Adaptil Transport Spray 20 ml, CaniComfort Béaphar Collier et Spray…

2) Plantes (Valériane) et aromathérapie : Rescue Pets, No stress diffuseur Béaphar, Collier antistress Vétoform, …

3) Aliments complémentaires : Antistress Comprimés Vetoform, Alphacalm Tasty Chien, Alphazium TT (4 présentations 5, S, M, L) Adaptil Express comprimés, Anxitane S M&L, Anxivet 250 et 500 mg, Zylkène Chew 75, 225 et 450 mg, Ôcalm Stress chien…

4) Antidépresseurs : Reconcile 8,16, 32, 64 mg…