Dossiers
Vetofficine numéro 3 formation Clément Thekan 2017/2018
SOS mon animal est malade !
Du vomissement à la boiterie, certaines affections peuvent être soignées à la maison grâce à quelques conseils experts dispensés à la pharmacie. Votre objectif est dans un premier temps de distinguer les véritables urgences et les situations à risque puis de donner les bons conseils pour les petits maux du quotidien.
Adopter une méthode systématique
Tout conseil suppose l’acquisition d’une méthode simple et systématique avec des objectifs clairs et précis dans le conseil :
1 - Se limiter dans les objectifs, conseiller en toute sécurité.
2 - Connaître les principaux conseils pour les pathologies du quotidien.
3 - Connaître les catégories de produits utiles, avec et sans prescription.
4 - Savoir traiter : gastro-entérite, boiteries, infestation par les puces, coryza, toux de chenil, piqûres d’insectes et autres, troubles du comportement courants, situations d’urgence, intoxications…
5 - Préparer les cas de conseil les plus courants.
Tout conseil doit démarrer par une phase d’écoute active. Les questions qui sont variées selon la situation doivent avoir été envisagées au préalable. Elles doivent être systématiquement posées selon un ordre précis. Chaque question doit conduire soit à une déduction pratique, soit à un choix thérapeutique. Les questions qui ne servent à rien doivent être évitées. Voici les trois grandes étapes qu’il faut bien marquer.
1- Questionnaires intelligents : 1re étape
Deux questionnaires de quelques minutes permettent d’atteindre notre objectif de préparation du choix des produits : respectez bien ces deux étapes ayant chacune son objectif.
• Le questionnaire général sur l’animal.
Âge, race, âge, poids, appétit, état général, vitalité ? Il a pour objectif principal de dépister les animaux à risque que sont les très jeunes, les animaux âgés, ceux qui boivent beaucoup (insuffisants rénaux, hépatiques, diabétiques, etc.), ceux qui ne mangent plus, qui sont abattus…
Prise de conscience du risque : faible, fort ou modéré.
• Faible : animal en bonne santé, mange bien, pas de signe digestif, joue…
• Moyen : animal très jeune ou âgé, mange moins, bois plus, abattu, symptômes récidivant…
• Fort : abattu, ne mange pas, vomit plus de 5 fois, diarrhée depuis plus de 24 heures…
Ce questionnaire ne doit jamais être oublié, même pour des cas courants de prévention.
• Rappel d’objectif : bien connaître l’animal et évaluer le risque
• Le questionnaire sur la pathologie
L’objectif est de poser 3 à 5 questions, les plus précises possible, sur le problème en cause type : diarrhée, vomissement, boiterie ? Il faut cibler les principales affections probables. Le mot probable est crucial, car il est presque toujours impossible d’avoir une certitude au comptoir. Suspecter quelques affections, réparer les symptômes gênants pour les réduire puis donner les conseils adéquats pour les juguler, voilà déjà des ambitions très élevées.
Rappel d’objectif : cibler les affections possibles ou préciser le conseil de prévention à réaliser.
• Conclusions des questionnaires
Les conclusions des questionnaires doivent vous apporter une vision claire
— Des objectifs de prévention : vermifuges, protection tiques et puces, protection puces, tiques, moustiques, phlébotomes…
— Des pathologies courantes comme la conjonctivite, la diarrhée d’adaptation, la gale des oreilles... Inutile de vouloir devenir un expert et de penser à toutes les maladies possibles.
La classification du risque est fondamentale pour savoir adresser au vétérinaire les cas urgents. Dans les cas bénins, vous devez donner les 2 ou 3 conseils les plus utiles pour un retour à la normale.
Choisir les produits et conseils : 2e étape
À partir des produits vétérinaires de votre stock, vous allez sélectionner les bons principes actifs et la bonne forme galénique tout en respectant la législation.
Dans tous les cas il faut expliquer votre conseil en termes d’objectifs compréhensibles et non en termes trop techniques :
— Choix des produits.
— Choix du traitement : traitement local et/ou général.
— Choix de la galénique.
Toutes les informations et astuces pratiques doivent être précisées.
Il convient de respecter quelques règles de bon sens :
— Choisir le produit le plus adapté pour la prévention en fonction des goûts de l’animal et des moyens techniques et financiers du propriétaire. Attention à la présence d’enfants en bas âge pour les produits à usage local.
— S’assurer de la possibilité d’observance : prise de comprimés, de liquides, soins locaux, shampooings…
— Ne pas nuire à la santé de l’animal (en fonction du risque clairement défini).
— Soulager l’animal sans retarder la visite chez le vétérinaire si celle-ci paraît urgente.
— Stabiliser la situation.
— Ne pas nuire au diagnostic ultérieur.
— Traiter la cause chaque fois que cela est possible.
Formaliser le conseil et ventes associées : 3e étape
Vous devez impérativement consacrer une ou deux minutes à « finaliser » votre conseil.
— Recours au vétérinaire praticien : dépister les urgences !
Indiquez une démarche positive à suivre, prouvant ainsi votre compétence. Vous devez convaincre le propriétaire du rôle incontournable du vétérinaire dans le cas qui le préoccupe et lui expliquer que des examens sont parfois indispensables.
— Donner les précisions indispensables
1) Modalités de traitement (posologie, application des pipettes, etc.).
2) Durée du traitement et rythme d’application
3) Possibles effets secondaires et signes d’alarme.
Pour le jeune la remise d’un document type « plan de prévention » est un véritable plus.
— Ventes associées
Cette étape de la finalisation va générer une forte augmentation de vos performances économiques en mettant en place les jalons d’un prochain conseil souvent orienté vers la prévention.
Pathologies digestives
Questionnaire digestif
- Sur le régime : Appétit ? Quel est le régime alimentaire ? A-t-il changé ? A-t-il consommé des os (chien) ? A-t-il pu avaler un corps étranger (poisson avec arrêtes pour le chat) ?
- Vermifuge : avec quels produits l’animal a-t-il été vermifugé et à quelle fréquence ?
- Vomissement : Combien de vomissements par jour ? Depuis combien de temps ? Les vomissements sont-ils ou chroniques ? À quel moment par rapport aux repas, aspect des matières expulsées ? Y a-t-il des poils dans les vomissements (chat) ?
- Diarrhée : La diarrhée est-elle d’apparition récente ? Dure-t-elle depuis plus d’un mois ? La fréquence d’émission des selles est-elle augmentée (atteinte du gros intestin) ? Présence de sang, rouge (gros intestin) ou digéré (marron, intestin grêle) ?
- Constipation : à quand remontent les dernières selles ? Quel est leur aspect ? Y a-t-il du sang ? L’animal fait-il des efforts pour déféquer ? A-t-il mal ? Le chat a-t-il l’habitude de recracher des boules de poils ? L’animal est-il sédentaire (l’inactivité est un facteur favorisant) ?
Stock digestif
Votre rayon minimum exonéré : laxatif, ésérine (exonérée), réhydratant oral, pansement gastrique et digestif, probiotique, anti-vomitif...
- Pansements, et protecteurs de la muqueuse intestinale : en poudre, Smectivet pot de 500 g ; en solution buvable, Kaopectate ; en comprimés, GastroCalm Clément ; en gel oral, Canikur-Pro (aliment complémentaire avec souche bactérienne probiotique), Phosphaluvet, Diarsanyl, Pro-Kolin... Pâte orale appétente (aliment complémentaire) : Easypill Smectite
- Réhydratation orale : Biodiet 50, Royal Canin Réhydratation support chien et chat....
- Esérine : Féligastryl, Félipurgatyl, Pilocat...
- Laxatifs (exonérés ou aliment complémentaire) : Catmalt, Easypill Chien Laxatif, easypill Chat Boules de poils, Laxatone, Laxideal Clément-Thekan, Laxatif Biocanina, Manalax, Sorbilax Savorial...
- Antiémétiques (prescription) : Emeprid comprimés et solution buvable
- Antiacides (prescription) : Zitac 100 et 200
- Antidiarrhéiques (prescription) : Lopéral, Diarstop...
- Anti-infectieux digestifs (sur prescription) : Canidiarix, Félidiarix, Gastroentericanis, Opodiarrhée...
- Antibiotiques (prescription) : Amoxival, Stomorgyl...
1) Mon animal vomit : les bases
La prudence s’impose, car des affections sérieuses peuvent se manifester par des vomissements. Dans 80 % des cas, la diète vient à bout des vomissements provoqués par des troubles digestifs bénins. Le blocage des vomissements doit être envisagé si ceux-ci risquent d’induire des troubles hydro-électrolytiques.
- Principales causes de vomissement : gastrite simple (chien), surcharge alimentaire (chien, chat), présence de boules de poils chez le chat, parasites internes chez le jeune...
- Vomissements aigus : gastrite ou gastro-entérite aiguë, obstruction intestinale, péritonite, maladies infectieuses, crise d’urémie, crise hépatique, péritonite...
- Vomissements chroniques : manifestation de tumeurs digestives, d’insuffisance rénale, pancréatique ou hépatique chronique, d’allergies digestives...
Deux risques principaux de complications : déshydratation, hypokaliémie.
• Risque fort : animal âgé, femelle présentant des pertes vaginales, état général perturbé, nombre de vomissements élevé, sang dans les matières, rechute...
- Conseil : Consultation vétérinaire en urgence + diète + réhydratation orale + pansement gastrique.
• Risque faible ou modéré : animal jeune, bon état général, moins de 5 vomissements, affection digestive peu grave…
- Conseils : Diète + réhydratation + pansement gastrique. Option (prescription) : antiémétiques – antiacides - anti-infectieux digestifs. Option chat : ésérine.
Votre conseil doit être borné dans le temps sur deux à trois jours.
2) Mon animal a la diarrhée : les bases
- Principales causes de diarrhée : Entérite alimentaire (changement alimentaire brusque) ; parasites internes surtout chez le jeune (ascaris, ténias, trichures, giardia) ; entérite infectieuse (colibacilles, coronavirus)...
- Diarrhées aiguës : gastro-entérite aiguë, entérite aiguë, maladies infectieuses digestives, infestations parasitaires, crise d’urémie, crise hépatique... Le risque principal est la déshydratation.
- Diarrhées chroniques : malabsorption-maldigestion, tumeurs digestives, insuffisance rénale, pancréatique ou hépatique chronique, allergies digestives, parasitisme chronique...
• Risque fort : animal non vacciné (quel que soit l’âge, surtout chez le jeune) ; animal très âgé (risques d’insuffisance organique augmentés) ; animal abattu ou déshydraté ; animal anorexique ; présence de sang dans les selles molles…
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + diète + réhydratation orale.
• Risque faible ou modéré : animal jeune, en bon état général, ni abattu, ni déshydraté, toujours de l’appétit.
- Conseils : diète + réhydratation + pansements/protecteurs de la muqueuse intestinale. Option (prescription) : anti-diarrhéiques + anti-infectieux digestifs et antiparasitaires
- Réalimentation progressive
Conseillez des aliments cuits (riz très cuit, viande blanche) éventuellement mixés et fractionnés en plusieurs petits repas, jusqu’au retour des selles normales. Puis le régime habituel est progressivement réintroduit.
Votre conseil doit être borné dans le temps sur deux à trois jours.
3) Mon animal a la « gastro », diarrhée et vomissements : les bases
Voir plus haut vomissement et diarrhée. Les gastroentérites sont souvent virales.
• Risque fort : consultation vétérinaire en urgence + diète + réhydratation orale.
• Risque faible ou modéré : diète + réhydratation + pansements/protecteurs de la muqueuse intestinale. Option sur prescription : antiémétiques – anti-diarrhéiques - anti-infectieux digestifs.
4) Mon animal est constipé : les bases
- Principales causes de constipation
Pour les chiens, ingestion d’os. Les chats sont de plus en plus de sédentaires ce qui est néfaste pour le transit intestinal. Ce phénomène est aggravé par l’absorption de poils : « boules de poils ». C’est un signe fréquent, souvent associé à des vomissements. La constipation peut être l’une des manifestations de maladies plus générales : hypertrophie prostatique, hernie périnéale, mégacôlon, hypothyroïdie... Autres causes : changement de régime ou de litière, maladies ano-rectales (douleur à la défécation), traumatismes pelviens, hypertrophie prostatique, hernie périnéale, mégacôlon, hypothyroïdie, origine iatrogène...
• Risque fort : animal âgé, état général perturbé, perte d’appétit, vomissements, douleur abdominale, sang dans les matières, la situation perdure, c’est une rechute...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + diète + laxatif...
• Risque faible ou modéré : animal jeune, en bon état général, appétit conservé, si c’est un chat, quelques vomissements avec des poils, l’animal est constipé depuis moins de 3 jours.
- Conseils : diète + laxatif doux.
Si l’animal présente une constipation chronique, conseillez de revoir le régime alimentaire : fractionnement des repas, incorporation de fibres végétales (son, légumes verts ou aliments préparés du commerce) avec une cuillerée de soupe d’huile végétale (olive).
Pathologies articulaires
Questionnaire boiterie
- Arthrose : l’animal a-t-il du mal à se lever ? Du mal à marcher ? À froid ? À froid et chaud ? Quel membre semble le plus douloureux ? A-t-il eu des radios chez un vétérinaire ?
- Traumatisme : Y a-t-il eu un traumatisme ? Que s’est-il passé ? Quel membre est-il touché, est-il bloqué ? Un membre est-il maintenu en l’air en permanence ? Depuis quand ? Est-il gonflé, y-a-t-il des craquements ? Fracture ?
Stock boiterie
- Aliments complémentaires :
• Produits recommandés par les vétérinaires : Agilium, Fortiflex, Cosequin, Locox, Seraquin, Sofcanis articulations, Flexadin…
• Produits réservés à l’officine : Arthrosenior, Artrocalm, Vetoform articulation, Vethéo articulation…
- AINS prescription :
•Liquides Métacam (meloxicam), Meloxidyl (meloxicam)...
• Comprimés : Carprodyl, Metacam comprimés à croquer, Previcox 57 et 227, Rimadyl, Tolfédine 6, 20 et 60 mg, Onsior, Cimalgex…
- Phytothérapie : Hapargophytum, Rein des près, extrait de Saule…
- Homéopathie : Arnica 7 et 9 CH, Traumasedyl…
Mon chien boite : les bases
- Principales causes de boiterie :
• Chocs, traumatismes, tendinites aiguës ou entorse, rupture du ligament croisé (genou), fractures... Le diagnostic repose sur un examen orthopédique et la radiographie.
• Arthrose, troubles ostéo-articulaires chroniques : boiterie à froid, examen orthopédique et radiographie.
Les aliments complémentaires à base de chondroïtine et glucosamine, sont conseillés en cures sur de longues périodes. Les AINS sont aussi prescrits par les vétérinaires au long cours. Vérifiez alors que la durée d’administration est conforme à l’AMM.
• Tumeurs osseuses : surtout chez les grands chiens.
• Risque fort : animal âgé, état général perturbé, perte d’appétit, fracture, perte appui permanent sur un membre, gonflement important...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + repos + immobilisation du membre atteint.
• Risque faible ou modéré : animal jeune, en bon état général, appétit conservé, boiterie à froid qui régresse à chaud, boiterie suite à traumatisme ou surmenage sans perte permanente d’appui.
- Conseils : repos + aliments complémentaires. Option : homéopathie ou phytothérapie. Autre option (prescription) : AINS. Chez le chien, l’Aspégic E/N à 10 mg/kg en une prise/jour peut dépanner exceptionnellement ; pas chez le chat trop sensible aux AINS.
Pathologies respiratoires
Questionnaire respiratoire
1) Éternuement jetage : depuis quand éternue-t-il ? Combien de fois par jour ? Avez-vous pris la température ? A-t-il de la fièvre ? Respire-t-il normalement ?
Nature des écoulements (aqueux plutôt d’une allergie, jaune ou vert, plutôt une infection) ? L’écoulement affecte-t-il les deux narines ? L’animal a-t-il les yeux qui coulent ? Bave-t-il ? Sent-il mauvais de la bouche ? A-t-il du tartre ? A-t-il la gorge rouge ou la langue irritée ? S’est-il promené juste avant les éternuements dans une zone de verdure ?
2) Toux : depuis quand tousse-t-il ? Combien de fois par jour ? Quand fait-il un effort ? La nuit ? A-t-il un souffle cardiaque ? Est-il ausculté au moins une fois par an ? Avez-vous pris la température ? A-t-il de la fièvre ? Tousse-t-il sèchement ? Sa voie est-elle plus rauque ? Respire-t-il normalement ? Sort-il d’un chenil ou d’un élevage ?
Stock respiratoire
- Mucolytiques : Vital’Form Respiration, Flubron…
- Plantes : thym et l’origan en infusion de 10 g de chaque, en remplacement de l’eau de boisson pendant une à deux semaines. En prévention, infusions de fleurs de sureau. Pour la toux : angélique, cyprès, eucalyptus, mauve, niaouli, plantain, roquette...
- Homéopathie : Rumex, Spongia, Sambucus, Phosphorus, Poumon total, Belladonna, Antimonium Tartaricum, Kalium carbonicum, Pulsatilla, Sulfur Iodatum, Cactus, Bryonia...
- Aérosols : Goménol aqueux, Mucomyst...
- Soins locaux : sérum physiologique, Physiomer…
- Bronchodilatateurs et analeptiques respiratoires : Karsivan 50 et 100...
- Antitussifs (prescription) : Bronchocanis gouttes, Broncho-sedatyl sirop, Sepvapulmyl...
- IEC (prescription) : Enacard, Fortekor, Vasotop, Prilium...
- Diurétiques (prescription) : Furozenol, Dimazon, Libeo, Upcard...
- Anti-inflammatoires (prescription) : Clémisolone, Tolfédine chat et chien, Metacam, Meloxidyl, Diflamix, Felalgyl...
- Corticoïdes (prescription) : Diflamix, Clemisolone, Megasolone…
- Antibiotiques (prescription) : , Amoxival, Clamoxyl, Coryzachat, Synulox, Clémycine, Septotryl, Stomorgyl, Spiraphar, Ronaxan 20, 100, 250, Doxyval 20, 100, 250, Marbocyl, Baytril...
1) Mon chat a le nez qui coule (Coryza) : les bases
- Principales causes : coryza infectieux, chlamydiose, sinusite (chauffage, courants d’air), rhinite allergique, infection dentaire… Le coryza est un syndrome qui combine des écoulements oculaires, des éternuements et de la toux. Dans la majorité des cas, il s’agit d’une maladie infectieuse contagieuse d’origine virale (Herpès virus, Calicivirus, Réovirus...) ou bactérienne. Elle frappe particulièrement les animaux qui vivent en collectivité (refuges, chatteries). Si la rhinite est d’apparition brutale avec un écoulement unilatéral et des émissions sanguines lors des éternuements, il peut s’agir d’un corps étranger comme l’épillet qui a pénétré dans une fosse nasale. Celui-ci devra être retiré sous anesthésie générale par le vétérinaire.
La lutte contre le coryza repose avant tout sur la vaccination. La primo vaccination comporte 2 injections à 3 semaines d’intervalle à partir de la 8e semaine. Un rappel annuel est indispensable.
• Risque fort : animal âgé, animal jeune (moins de quatre mois) non vacciné contre les maladies infectieuses courantes, état général perturbé, présence d’une dyspnée. perte d’appétit, c’est une rechute...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence +. nettoyage des narines. Option (prescription) : antibiotiques + anti-inflammatoires
• Risque faible ou modéré : animal jeune vacciné, en bon état général, appétit conservé, le jetage nasal récent d’apparition brusque, bilatéral, non purulent, pas de température élevée, dents en bon état, peu de risque de corps étranger…
- Conseils : nettoyage et soins locaux + mucolytiques. Option (prescription) : anti-inflammatoires sur quelques jours (prednisolone 0,5 mg/kg ou dexaméthasone 0,1 mg/kg ou AINS). Option (prescription) : sulfamides, type Coryzachat.
2) Mon chien tousse et a le nez qui coule (toux de chenil) : les bases
- Principales causes :
1) Causes respiratoires : toux de chenil, angine, trachéite, allergie respiratoire, bronchite, broncho-pneumonie, pneumonie, cancer du poumon, asthme, collapsus trachéal, coryza...
2) Causes cardiaques : insuffisance cardiaque gauche et droite, cardiomyopathie...
3) Parasitaires : larves d’ascaris, Dirofilaria immitis, Filaroides osleri, Aelurostrongylus abstrusus, mycoses respiratoires...
La toux est un réflexe salutaire qui a pour but de dégager les voies respiratoires. Si vous êtes certains qu’elle provient d’une simple inflammation de la trachée et des bronches, il est possible de soulager l’animal. Chez l’animal âgé, la toux est souvent liée à une insuffisance cardiaque traitée par le vétérinaire. Le conseil se borne alors au suivi du traitement prescrit et à l’ajustement de la posologie en accord avec le vétérinaire.
Pour la toux de chenil, la toux est souvent associée à une conjonctivite, un écoulement nasal. Les animaux jeunes, vivant en collectivité, sont essentiellement touchés, mais on rencontre aussi la maladie chez des adultes (chenil). La lutte passe également par la prophylaxie. Conseillez à vos clients qui doivent laisser leurs chiens en pension, ainsi qu’aux éleveurs, de faire vacciner leurs chiens par le vétérinaire.
• Risque fort : animal âgé, état général perturbé, présence d’une dyspnée, température élevée, la situation perdure depuis plus de 3 à 5 jours, c’est une rechute…
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + nettoyage nez...
• Risque faible ou modéré : animal jeune vacciné, en bon état général, appétit conservé, toux récente d’apparition brusque, pas de température élevée, aucun souffle n’a été signalé par le vétérinaire…
- Conseils : mucolytiques + anti-tussifs (toux non productive). Option (prescription) : anti-inflammatoires sur deux à trois jours + anti-infectieux à tropisme respiratoire.
Urgences
Questionnaire urgence
- Gonflement, signes d’allergies ?
- Piqures d’insectes, de serpents ?
- hémorragies, saignement traumatisme ?
- Signes respiratoires, dyspnée, fréquence respiratoire augmentée ?
- Signes neurologiques, tremblement, convulsions ?
- A-t-il de la fièvre ?
Stock urgence
- Désinfectants :Biocanispray, Clémispray, Hibitan 5%, Duphaderm (héxétidine)…
- Pansements : Velpeau, Coeban, Elastoplast, compresses stériles…
- Corticoïdes oraux : Diflamix, Clémisolone, Megasolone…
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens : Rheumocam, Tolfedine, Metacam, Rimadyl, Meloxidyl, Previcox…
Mon animal a un problème
Causes fréquentes : piqûres d’insectes, accidents, bagarres, saignements, fractures…
L’équipe officinale doit pouvoir réagir rapidement et de manière adéquate face à ces urgences. Ces situations conduisent à peu de ventes, mais votre aide dans ces cas là sera un facteur de fidélisation. Certaines urgences doivent impérativement être envoyées chez le vétérinaire. Tout accident est une urgence, notamment ceux ou l’état de conscience est perturbé. Toute la difficulté consiste à trouver un point d’équilibre entre l’attente du client paniqué qui vous demande de « faire quelque chose » et l’obligation de conduire l’animal chez le vétérinaire.
• Risque fort : animal âgé, état général perturbé, présence d’une dyspnée, température élevée, hémorragie, convulsions, fractures, température supérieure à 40°, femelle présentant des pertes vaginales, situation chronique.
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + soins locaux si possible (compression, pansement, glace...)
• Risque faible ou modéré : animal jeune vacciné, bon état général, température normale, pas de fracture, pas de saignement important, pas de pertes, piqure insecte…
- Conseils : soins locaux. Option (prescription) : anti-inflammatoires sur deux à trois jours + corticoïdes sur 2 à 3 jours en cas d’allergie ou de piqure d’insecte.
Intoxications courantes
Questionnaire intoxications
- Type de toxique, quantité ingérée ou appliqué (insecticide), depuis quand ?
- Troubles nerveux, raideur musculaire, convulsions ?
- Fréquence respiratoire augmentée ?
- Faiblesse ?
- Vomissements, autres signes digestifs ?
- Saignements, hémorragie ?
Vos questions : À quand et à quelle quantité estimez-vous l’ingestion ? Quel est le nom de la molécule ? Quel est le poids du chien ? A-t-il des altérations de l’état général ou de la vigilance ? De quelles couleurs sont ses muqueuses ? Présente-t-il des saignements (nez, urines, selles, vomissements...) ou des hématomes ? Comment respire-t-il ? Son ventre est-il distendu ?
Stock intoxications
- Émétiques : eau oxygénée à 3 %, une c. à c. pour 5 kg de poids, apomorphine (sur prescription).
- Antiémétiques : Emeprid, Cerenia ...
- Pansement gastrique : Phosphaluvet, Ulcar...
- Pansement digestif : Kaopectate, Smectivet ...
- Anti-acides : Zitac, Azantac, Mopral ...
- Anti-absorbants : Carbodote...
- Anticonvulsivants : Valium, Gardénal...
- Analeptiques respiratoires : Dopram, Respirot ...
- Vitamine K1 : Vitamine K1 injectable ou comprimés.
Principales causes d’intoxications
Intoxications chimiques : produits ménagers, chloralose, ethylène-glycol (antigel)…
Intoxications médicamenteuses : aspirine, paracétamol, contraceptifs (oestrogènes)…
Intoxication insecticide : perméthrine (chat), organophosphorés…
Intoxications alimentaires : chocolat, oignons, poireaux, xylitol, noix de macadamia, raisins…
Intoxication pesticides : anticoagulants, métaldéhyde (anti-limace)
Intoxication par les plantes : houx, gui…
Adresse intoxication
Centre National d'InformationsToxicologiques Vétérinaires (CNITV) - École Nationale Vétérinaire de Lyon : 04 78 87 10 40, 24 h/24. cnitv@vet-lyon.fr
Mon animal a mangé du chocolat,
De nombreux propriétaires donnent de temps en temps un petit carré de chocolat à leur compagnon pour lui faire plaisir, sans que cela ne provoque d'intoxication.
Malheureusement le chocolat n'est pas bon pour les carnivores domestiques.
En effet, il contient un alcaloïde, la théobromine, qui est toxique pour eux.
Le chocolat noir est plus riche en théobromine que le chocolat au lait ou la cacao en poudre. Le chocolat blanc est très peu toxique. Retenez qu’une dose de 100 à 250 mg/kg de théobromine est potentiellement mortelle. Pour un chien de 10 kg, cela représente environ 450 gr de chocolat au lait ou 60 gr de chocolat noir. Le chocolat pur, le plus toxique, contient entre 4,5 et 16 mg de théobromine par gramme. Les races brachycéphales sont plus sensibles à l'intoxication. Il n’y a pas d’antidote. Le traitement est symptomatique.
• Signes d’intoxication : surexcitation, augmentation de la fréquence cardiaque, polyurie, vomissements et/ou diarrhée, convulsion…
• Risque fort : chocolat noir ingestion de plus de 5 g/kg de poids, animal âgé, état général perturbé, signes d’intoxication...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + faire vomir dans les 2 heures + charbon activé.
1) Mon animal a avalé et a été en contact avec de l’insecticide
Deux types d’insecticides sont responsables d’intoxications fréquentes : les pyréthrines (perméthrine) surtout chez le chat et les organophosphorés (chiens et chats) beaucoup plus rarement, car ils ne sont presque plus utilisés. Ce sont principalement les spots-on qui sont responsables des intoxications à la perméthrine chez le chat et pourtant, depuis 2003, il est obligatoire pour les fabricants de signaler par un logo et un texte la toxicité de la perméthrine pour le chat. Par voie cutanée : une dose de 50 à 100 mg/kg provoque une intoxication. Un spot-on cutané de 1 ml pour chiens concentré à 45 % de perméthrine est suffisant pour intoxiquer un chat de 5 kg et provoquer sa mort ! D’emblée, il faut souligner que l’intoxication à la perméthrine chez le chat est grave et le taux de mortalité est important (plus de 15 %). Le pronostic dépend du degré d’exposition au produit et de la rapidité de mise en place du traitement. Il faut éviter les convulsions ou tremblements responsables des dégâts neurologiques mortels. Malheureusement, il n’existe aucun antidote spécifique.
• Signes d’intoxication : d’abord une hyperthermie avec une hypersalivation, mydriase (pupille dilatée)- cécité temporaire - démarche ébrieuse – incoordination motricité - convulsions – contractions – tremblements. On peut aussi noter des signes digestifs et respiratoires : vomissements, diarrhée, anorexie, détresse respiratoire – tachypnée…
• Risque fort : application pipette moyen ou grand chien, animal âgé, état général perturbé, signes d’intoxication...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + lavage en urgence pour retirer le produit.
2) Mon chien a mangé des oignons
L'oignon (Allium cepa), cru ou cuit, peut être toxique pour les carnivores de compagnie. L'ail et le poireau, peuvent provoquer une intoxication comparable. La toxicité est liée à certains composants soufrés de l'oignon, qui détruisent les globules rouges, ce qui arrête le transport de l’oxygène dans le sang. La dose toxique pour un chien est d'environ 5 à 10 g d'oignon par kg de poids. Pour un chien de 10 kg cela correspond environ à 1 oignon entier. Le chat est en général plus sensible que le chien, et il s'intoxique avec une dose moindre. L'intoxication aux oignons n'est en général pas mortelle, si les quantités ingérées sont modérées et qu'un traitement est mis en place.
• Signes d’intoxication : tout d’abord une baisse d'entrain et de la fatigue - vomissements – diarrhée - difficultés respiratoires. Le signe le plus caractéristique est la coloration des urines, qui sont foncées, voire marron.
• Risque fort : plus d’un oignon a été consommé, consommation pendant plusieurs jours, animal âgé, état général perturbé, signes d’intoxication...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + faire vomir dans les 2 heures + charbon activé.
3) Mon chien ou chat a mangé du raticide
Les antigoagulants sont des toxiques employés pour tuer les rongeurs ; ils rendent le sang incoagulable en interférant avec le métabolisme de la vitamine K1. Les chiens et les chats sont particulièrement sujets aux intoxications aux anticoagulants, car les préparations, destinées à attirer les souris et les rats, sont très appétantes.
Il existe un traitement spécifique qui passe par une injection de vitamine K1, puis par un relais en comprimé pendant 3 à 6 semaines selon le principe actif. Le reste de la prise en charge consiste à traiter les effets secondaires : oxygénothérapie, transfusion... Plus les symptômes sont présents plus le pronostic vital est engagé.
• Signes d’intoxication : saignements, pâleur des muqueuses…
• Risque fort : quantité de raticide consommé, animal âgé, état général perturbé, signes d’intoxication, saignements importants...
- Conseils : consultation vétérinaire en urgence + faire vomir dans les 2 heures + vitamine K1 pendant 2 mois.
1)Cas de comptoir : gastro-entérite bénine
Bonjour : mon chien a la « gastro », il vomit et ses selles sont liquides…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) pathologie :
- Vaccination (parvovirose) ?
- Vomissements, nombre, durée, contenu, à quel moment après le repas ?
- Selles liquides (intestin grêle) ou molles en tas (gros intestin touché) ?
- Présence de sang dans les selles ou les vomissements ?
- A-t-il changé de régime alimentaire ?
- At-il pu ingérer un corps étranger ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : Labrador de 2 ans, 40 kg environ, a vidé une poubelle contenant une carcasse de poulet il y a 9 heures environ, vacciné CHPL, vermifugé régulièrement, bon état général, refuse de s’alimenter, a vomi 3 fois dans la nuit puis 1 fois le matin, selles liquides sans sang…
Risque moyen à faible, hypothèse de conseil : gastro-entérite a priori pas virale, infection digestive, maladie digestive, corps étranger, autre...
Choix des produits, étape 2 : Plusieurs conseils s’imposent d’emblé : diète de 12 à 24 heures, réhydratation orale, réalimentation progressive…
- Réhydratant : pour remplacer l’eau de boisson. Produits : Biodiet 50 (stock), eau sucrée...
- Pansement gastrique, c’est le conseil produit prioritaire. Produits : aliment avec souche probiotique GastroCalm Clément, Phosphalugel…
- Anti-émétiques (prescription). Produit de base : métoclopramide, Emeprid comprimés à 125 mg ou solution buvable 1mg/ml, posologie 0,2 à 0,4 mg/kg, 2 fois par jour (comprimés ½ matin et soir pour 10 kg, 2 cp matin et soir pour 40 kg).
- Antiacides, antihistaminiques (H2), principale indication, gastrite chronique. Produits : cimétidine, Zitac comprimés à 100 et 200, 5 mg/kg (soit 1 comprimé pour un chien de 20 kg).
- Anti-infectieux digestifs (sur prescription). Produits : Opodiarrhée, Gastroentericanis, Candiarix…
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence vétérinaire : si l’état général de l’animal est affecté, plus de 5 vomissements par jour sur 48 heures (déshydratation, hypokaliémie), sang… Proposer un plan de vermifugation.
2) Cas de comptoir : boiterie liée à un traumatisme
Bonjour : mon chien boite, il a couru dans la forêt toute la journée hier et a sauté un mur…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) pathologie :
- Y a-t-il eu un traumatisme ?
- L’animal a-t-il du mal à se lever ?
- Du mal à marcher ? A froid ? A froid et chaud ?
- Est-il bloqué ? Est-il gonflé ? Fracture ?
- Un membre est-il maintenu en l’air en permanence ? Lequel ? Depuis quand ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : Jack Russel de 12 ans, mâle de 8 kg, bon état général, a couru toute la journée dans la forêt, puis il a eu du mal à se lever le lendemain matin. Il boite de l’arrière droit, puis s’améliore dans la journée. Semble plus fragile de cette patte, a déjà boité.
Risque faible. Hypothèse diagnostic : arthrose, traumatisme (saut du mur) avec lésion ligament croisé arrière droit, douleur dos…
Choix des produits, étape 2 : Conseil prioritaire, repos, marche en laisse pendant 10 jours. Mesures hygiéniques : mise au régime (vente de biscuits et aliments de régime), suppression des marches d’escalier...
- Aliment complémentaire (glycosaminoglycanes, chondroïtine)… Il peut être combiné aux anti-inflammatoires. Cure régulière chaque mois. Produits : Agilium, Artrocalm, Arthrosenior, Cosequin, Flexadin, Locox, Fortiflex...
- Anti-inflammatoire (prescription), pour calmer la douleur sur quelques jours. Produits : Diflamix, Metacam, Rimadyl, Prévicox, Onsior, Cimalgex, Tolfédine...
- Aspegic, 10 mg/kg 1 fois/jour.
- Phytothérapie : Harpagophytum, Reine des prés, Saule…
- Homéopathie : Arnica 7 ou 9 CH. Produits Traumasedyl, PVB Rhumatismes...
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence vétérinaire si risque fort : état général perturbé, traumatisme important, membre gonflé, boiterie permanente… Aliment complémentaire chien âgé, vermifuge.
3) Cas de comptoir : infestation massive par les puces !
Bonjour, mon chat qui sort est couvert de puces, je les ai vues sur son ventre…
Vos questions : étape 1
1) 1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, mode de vie ?
2) Pathologie
- Avez-vous vu des puces, avez-vous vu de petits grains noirs en brossant ou en caressant votre chat ? Est-il allergique aux puces ? Présente-t-il des lésions cutanées et se gratte-t-il ?
- Type de pelage,
- Caractère, spray ou comprimés possibles, traitements antérieurs ?
- Menaces parasitaires ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : Chat européen de 5 ans, 6 kg, qui sort toute la journée, couvert de puces. Bon état général ?
Risque faible forte infestation par les puces, environnement incontrôlable, pavillon.
Choix des produits, étape 2 : Lotions en spray à base de fipronil, une application par 3 semaines, puis relais spot-on (pipettes) fipronil+IGR, une fois par mois. Si le spray est impossible, comprimés exonérés, à administrer une ou deux fois par semaine.
Produits : Frontline ou Fiprokil spray... Capstar, Program GF...
Ventes associées, finalisation : étape 3
Traitement complémentaire de l’habitat et de la voiture. Produits : Eco-Logis fogger et spray, Insecticide habitat Clément Thékan fogger... Plan de vermifugation actif sur Dipylidium en expliquant que les puces transmettent ce ver plat et pipette APE mensuelle tyê Fiprokil Duo. .
4) Cas de comptoir : coryza bénin
Bonjour, mon chat a le nez et les yeux qui coulent…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) Pathologie
- Depuis quand éternue-t-il ? Combien de fois par jour ?
- Jetage muqueux, pus, sang, une narine ou les deux ?
- Respire-t-il normalement ?
- Est-il vacciné contre le coryza ?
- Avez-vous pris la température ? A-t-il de la fièvre ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : Ce chat mâle castré européen de 2 ans, 4 kg, éternue avec un jetage clair, ses yeux pleurent, moins actif, mais son appétit est conservé et il boit normalement. Vaccins à jour : TCL.
Risque faible ; hypothèse diagnostic : coryza, allergie, coup de froid (hiver), affection dentaire…
Choix des produits, étape 2 : Garder au chaud à la maison pendant 7 jours au moins. Pas de traitement pour les virus. En cas d’allergie, les corticoïdes sur prescription administrés sur quelques jours sont indiqués. Couverture antibiotique (prescription) sur 5 à 7 jours pour éviter les surinfections. Nettoyage des yeux et du nez.
- Mucolytiques pour faciliter écoulement nasal. Produits : Vital’Form respiration chat, Flubron,...
- Anti-inflammatoires (prescription) sur 3 jours pour calmer inflammation. Produits : Tolfédine chat, Metacam chat, Clémisolone, Diflamix...
- Anti-infectieux à tropisme respiratoire (prescription). Produits : amoxicilline 20 mg/kg/j en 2 prises : Amoxival, Clamoxyl, Fluidixine, Synulox... Sulfamides : Coryzachat, Septotryl chat... Doxycylcine 10 mg/kg/j en 1 prise : Ronaxan, Doxyval...
- Collyres antibiotiques sans corticoïdes. Produits : Ophtalkan, Tévemyxine, Ophtalon...
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence vétérinaire : animal âgé, état général perturbé, dyspnée, température élevée... Recommandez une vermifugation régulière. Aliments complémentaires à base de lysine pur prévenir un épisode viral : Lysine TVM, Herpelysine…
5) Cas de comptoir : piqure d’insecte
Bonjour, mon chien s’est fait piquer par une guêpe et son museau gonfle…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) Pathologie
- Circonstances et insecte impliqué ?
- Délai depuis la piqure ?
- Gonflement ? Difficultés respiratoires ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : Cocker mâle de 3 ans, environ 14 kg, était en promenade à la campagne et serait fait piqué par une guêpe alors qu’il essayait de l’attraper. Etat général bon, appétit conservé, respiration normale. Risque faible, hypothèse diagnostique : réaction allergique à une piqûre d’insecte.
Choix des produits, étape 2 : Désinfection du site de la piqure à l'aide de savon antiseptique. Pour les piqûres d’insectes - type guêpe – conseillez d’administrer un antiallergique à base de cortisone (sur prescription) ou un antihistaminique.
- Corticoide local (prescription) : Cortizème, Predniderm…
- Corticoides oral (prescription) : Dermatt, Diflamix, Dermipred, Clémisolone…
- Antihistaminique : Chlorderma SD, Parématil…
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence vétérinaire : abattement, gonflement de la face, température élevée… Plan de protection antiparasitaire externe et interne à revoir.
6) Cas de comptoir : anxiété de séparation
Bonjour, mon chien dégrade le mobilier et pleure lorsque nous partons travailler…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) Pathologie
- Caractère, âge à l’acquisition (séparation maternelle) type de trouble du comportement : mordillage, aboiement, gémissement ?
- Mode de vie, habitat, congénères ?
- Relation avec le maître et les membres de la famille ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : chien York mâle d’un an, 3 kg, vit en pavillon avec une famille de 3 personnes dont un enfant de 8 ans, pas de congénères. Appétit capricieux depuis toujours, craintif. Suit toujours sa maîtresse qui ne travaille pas. Détruit toujours le même meuble et se cache lorsque son maître revient. Risque faible, hypothèse de conseil : anxiété de séparation, dominante pathologique chez le chiot.
Choix des produits, étape 2 : cette affection est provoquée par une séparation brutale du chiot d'avec sa mère sans que celle-ci n'ait pu le séparer normalement. S'en suit un hyper attachement au maître, véritable antidépresseur du jeune. Des conseils simples, associés à un dispositif à base de phéromones canines et éventuellement un antidépresseur classique, donnent de bons résultats.
- Thérapie comportementale : ne pas ritualiser départ et retour. Si l'animal fait des dégâts en l'absence du maître, ne pas le punir ou nettoyer en sa présence. Pour habituer le chien, simuler de faux départs en enfilant un manteau ou en jouant avec des clés...
- Apaisine, phéromone canine. Produit : Adaptil collier, spray, diffuseur, Petscool diffuseur et spray…
- Aliments complémentaires antistress pendant plusieurs mois. Produits : Vital’Form Stress, Zylkène…
- Anti-dépresseurs (prescription) administrés plusieurs mois associés à une thérapie comportementale. Produits : Clomicalm, Reconcile…
Ventes associées, finalisation : étape 3
Vétérinaire comportementaliste ou éducateur canin pour les cas sévères qui ne s’améliorent pas avec traitement et conseils simples. Plan de protection antiparasitaire externe et interne.
7) Cas de comptoir : anorexie passagère
Bonjour, mon chat n’a plus d'appétit, pourtant rien n’a changé dans son mode de vie…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) Pathologie
- Depuis quand dure l’anorexie, est-ce fréquent et depuis quel âge ?
- L’animal est-il sujet à des troubles du comportement ?
- Chatte en chaleur dans le voisinage ?
- Présence de selles et d’urine depuis 24 heures ?
- Pas de troubles digestifs réguliers, diarrhée, vomissement
- Pas de troubles respiratoires ?
- Changement de régime, d’environnement ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : chat persan mâle castré de 4 ans, 4 kg, ne mange plus depuis 2 jours, appétit toujours un peu capricieux, poils longs avalés régulièrement rejette des boules de poils. Risque moyen à fort, hypothèse de conseil, encombrement digestif, anxiété, maladie générale sous-jacente…
Choix des produits, étape 2 : L’anorexie peut être mortelle si elle devient chronique. Conseil : pesée régulière pour évaluer une éventuelle perte de poids. Administration d’un aliment complémentaire à base de vitamines et gavage avec une pâtée pour convalescent. Laxatif en pâte en cure régulière pour éviter troubles liés aux boules de poils. Produits : Vital’form Complexe vitaminé, Nutrigel, Hill’s A/D, Laxideal…
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence vétérinaire si l’anorexie persiste plus de 3 jours. Aliment complémentaire hypercalorique type Nutrigel.
8) Cas de comptoir : intoxication au chocolat
Bonjour, mon Carlin a mangé un gros morceau de chocolat noir…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) Pathologie
- Type de chocolat, quantité ingérée ?
- Fréquence respiratoire augmentée ?
- Faiblesse ?
- Vomissements ?
- Troubles nerveux, raideur musculaire ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : Carlin mâle de 8 ans pesant 8 kg, a mangé environ 50 g de chocolat noir à 70 %. Animal mal suivi par le vétérinaire, état cardiaque inconnu. Risque fort ; hypothèse de conseil : intoxication à la théobromine
Choix des produits, étape 2 : Signes d’intoxication aiguë : surexcitation, augmentation de la fréquence cardiaque, vomissements et/ou diarrhée, convulsions… Faire vomir (en administrant de l’eau tiède salée ou contenant un peu d’eau oxygénée à 3 volumes ou avec de l’apomorphine en IM, 0,1 mg/kg) dans les deux premières heures, donner du charbon actif, puis hospitaliser pour tenter de ralentir le cœur.
Le chocolat contient en un alcaloïde, la théobromine, qui est toxique. Une dose de 100 à 250 mg/kg de théobromine est potentiellement mortelle. Pour un chien de 10 kg, cela représente environ 450 gr de chocolat au lait ou 60 gr de chocolat noir. Le chocolat pur, le plus toxique, contient entre 4,5 et 16 mg de théobromine par gramme. Les races brachycéphales comme le carlin sont plus sensibles à l'intoxication. Il n’y a pas d’antidote. Le traitement est symptomatique.
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence, hospitalisation chez le vétérinaire. Centre National d'Informations Toxicologiques Vétérinaires (CNITV) - École Nationale Vétérinaire de Lyon : 04 78 87 10 40, 24h/24. cnitv@vet-lyon.fr
9) Cas de comptoir : intoxication perméthrine
Bonjour, mon chat a léché la pipette que j’ai mise sur mon chien, il bave…
Vos questions : étape 1
1) Race, âge, sexe, poids, traitements antérieurs, état général, appétit, prise de boisson augmentée ?
2) Pathologie
- Quel type de pipette, marque concentration en perméthrine ?
- Est-ce que le chat bave, les pupilles sont-elles dilatées ?
- Troubles nerveux, démarche ébrieuse, incoordination motrice, convulsions, tremblements ?
- Signes digestifs : vomissements, diarrhée ?
- Signes respiratoires : détresse respiratoire, tachypnée ?
Votre conseil : étape 2
Conclusion, étape 1 : chat siamois de 5 ans, pesant 4 kg, a léché et s’est frotté sur un chien épagneul breton de 17 kg qui venait d’être traité avec une pipette fipronil et perméthrine à 1009,60 mg par pipette. Il bave, tremble et ses pupilles sont dilatées. La respiration est normale et il n’a pas de convulsion. Risque fort. Hypothèse de conseil : intoxication à la perméthrine.
Choix des produits, étape 2 : Seule action possible, le rinçage du chat. Le chat s’intoxique par ingestion (léchage animaux traités) et par absorption au niveau de la peau. Par voie orale, une dose de 200 mg/kg est suffisante. Par voie cutanée : une dose de 50 à 100 mg/kg provoque une intoxication. Un spot-on cutané de 1 ml pour chiens concentré à 45 % de perméthrine est suffisant pour intoxiquer un chat de 5 kg et provoquer sa mort ! Malheureusement, il n’existe aucun antidote spécifique. La perméthrine est présente dans de nombreux APE pour chiens : Frontline TRI-ACT, Advantix, Perfikan, Duowin, Defendog…
Ventes associées, finalisation : étape 3
Urgence vétérinaire, hospitalisation. Les convulsions peuvent causer des dégâts neurologiques mortels. Parfois le chat peut décéder de détresse respiratoire, avant même qu’un traitement ait pu être mis en place. Soyez vigilants lorsque vous délivrez des produits avec perméthrine pour chien dans une famille avec chat. Informez sur le risque.
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