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Vetofficine chiots et chatons - formation Clément Thekan 2016

Date de publication :
14/03/2017
Espéce :
Chat
Catégorie :
Dossiers

Conseil d’expert Chiots et chatons : fidélisation

L’arrivée dans un foyer d’un chiot ou d’un chaton est une période charnière pour fidéliser les propriétaires. Elle s’étend sur les 6 premiers mois de la vie. À son arrivée, le jeune doit faire l’objet de soins spécifiques qui touchent les principaux secteurs de conseils vétérinaires accessibles à la pharmacie. Si l’équipe officinale parvient à fidéliser sur la prévention parasitaire, avec la mise en place d’un plan pour les vermifuges, et la lutte contre les parasites externes, sur l’hygiène, sur les aliments complémentaires… la partie est gagnée. Par ailleurs, il faut savoir répondre aux principaux conseils qui portent sur les pathologies du jeune comme la gale des oreilles, les troubles digestifs bénins…

Adopter une méthode systématique

Tout commence par l’acquisition d’une méthode simple et systématique avec des objectifs clairs et précis dans le conseil : 

1 - Se limiter dans les objectifs, conseiller en toute sécurité.

2 - Connaître les principaux conseils de prévention, hygiène, nutrition et pathologies courantes du chiot et du chaton.

3 - Connaître les catégories de produits utiles, avec et sans prescription.

4 - Savoir traiter : gales oreilles, infestation puces, diarrhée, vomissement à l’arrivée, conjonctivite…

5 - Préparer les cas de conseil les plus courants.

 

Tout conseil doit démarrer par une phase d’écoute active. Les questions qui sont variées selon la situation doivent avoir été envisagées au préalable. Elles doivent être systématiquement posées selon un ordre précis. Le pire consiste soit à ne rien demander, soit à se lancer dans un vague bavardage. Chaque question doit conduire soit à une déduction pratique, soit à un choix thérapeutique. Les questions qui ne servent à rien doivent être évitées. Voici les trois grandes étapes qu’il faut bien marquer.

1- Questionnaires intelligents : 1ère étape

Deux questionnaires de quelques minutes permettent d’atteindre notre objectif de préparation du choix des produits : respectez bien ces deux étapes ayant chacune son objectif.

• Le questionnaire général sur l’animal.

Âge, appétit, état général, vitalité ? Il a pour objectif principal de se repérer par rapport à la race, à l’âge, au poids, au sexe et de dépister les animaux à risque que sont les très jeunes, les animaux âgés, ceux qui boivent beaucoup (insuffisants rénaux, hépatiques, diabétiques, etc.), ceux qui ne mangent plus, qui sont abattus…

Très vite, il y a prise de conscience du risque : faible, fort ou modéré.

• Faible : chiot/chaton en bonne santé, mange bien, pas de signe digestif, joue…

• Moyen : moins de 2 mois, ventre gonflé, mal traité contre les vers…

• Fort : abattu, ne mange pas, vomit plus de 5 fois, diarrhée depuis plus de 24 heures…

Le conseil va être modulé en conséquence. Ce questionnaire ne doit jamais être oublié, même pour des cas courants de prévention.

• Rappel d’objectif : bien connaître l’animal et évaluer le risque

• Le questionnaire sur la prévention ou la pathologie

L’objectif est de poser 3 à 5 questions, les plus précises possible, sur le problème en cause type : diarrhée, vomissement, odeur des oreilles ? Il faut cibler les principales affections probables. Le mot probable est crucial, car il est presque toujours impossible d’avoir une certitude au comptoir. Il ne faut pas exiger l’impossible. Suspecter quelques affections, réparer les symptômes gênants pour les réduire puis donner les conseils adéquats pour les juguler, voilà déjà des ambitions très élevées.

Parasites internes et externes : traitements antérieurs ?

• Oreilles : prurit, cérumen, odeur ? Gale des oreilles

• Digestif : aspect des selles, sang ? Changement régime ?

• Yeux rouges : conjonctivite

Quelques exemples de questions à retenir :

• A-t-il été vermifugé, quand et avec quel produit ? Idem puces et gales.

• Changement de régime à l’arrivée ?

• Selles, aspect, sang ?

• Vomissements, nombre, depuis quand ?

• Oreilles et yeux, sont-ils bien propres ?

• Puces ? Points noirs ?

Rappel d’objectif : cibler les affections possibles ou préciser le conseil de prévention à réaliser.

 

• Conclusions des questionnaires

Les conclusions des questionnaires doivent vous apporter une vision claire

— Des objectifs de prévention : vermifuges, protection tiques et puces, protection puces, tiques, moustiques, phlébotomes…

— Des pathologies courantes comme la conjonctivite, la diarrhée d’adaptation, la gale des oreilles... Inutile de vouloir devenir un expert et de penser à toutes les maladies possibles.

La classification du risque est fondamentale pour savoir adresser au vétérinaire les cas urgents. Dans les cas bénins, vous devez donner les 2 ou 3 conseils les plus utiles pour un retour à la normale.

 

Choisir les produits : 2ème  étape

À partir des produits vétérinaires de votre stock, vous allez sélectionner les bons principes actifs et la bonne forme galénique tout en respectant la législation.

Dans tous les cas il faut expliquer votre conseil en termes d’objectifs compréhensibles et non en termes trop techniques :

— Choix des produits.

— Choix du traitement : traitement local et/ou général.

— Choix de la galénique.

Toutes les informations et astuces pratiques doivent être précisées.

Il convient de respecter quelques règles de bon sens :

— Choisir le produit le plus adapté pour la prévention en fonction des goûts de l’animal et des moyens techniques et financiers du propriétaire. Attention à la présence d’enfants en bas âge pour les produits à usage local.

— S’assurer de la possibilité d’observance : prise de comprimés, de liquides, soins locaux, shampooings…

— Ne pas nuire à la santé de l’animal (en fonction du risque clairement défini).

— Soulager l’animal sans retarder la visite chez le vétérinaire si celle-ci paraît urgente.

— Stabiliser la situation.

— Ne pas nuire au diagnostic ultérieur.

— Traiter la cause chaque fois que cela est possible.

 

Formaliser le conseil et ventes associées : 3ème  étape

Vous devez impérativement consacrer une ou deux minutes à « finaliser » votre conseil.

— Donner les précisions indispensables

Pensez à bien indiquer :

1) Modalités de traitement (posologie, application des pipettes, etc.).

2) Durée du traitement et rythme d’application

3) Possibles effets secondaires et signes d’alarme.

Pour le jeune la remise d’un document type « plan de prévention » est un véritable plus.

— Ventes associées

Cette étape de la finalisation va générer une forte augmentation de vos performances économiques en mettant en place les jalons d’un prochain conseil souvent orienté vers la prévention.

— Recours au vétérinaire praticien

Enfin, il vous faut aussi envisager l’échec de votre conseil ou les cas difficiles pour lesquels il n’est pas possible de trouver une solution au comptoir.

Indiquez une démarche positive à suivre, prouvant ainsi votre compétence. Vous devez convaincre le propriétaire du rôle incontournable du vétérinaire dans le cas qui le préoccupe et lui expliquer que des examens sont parfois indispensables.

 

Plan de prévention général

Ce plan concerne les : vermifuges, parasites externes, vaccins.

1) Plan de vermifugation

- Informer et répondre aux questions

Comment le jeune attrape-t-il des vers ? Il se contamine principalement par sa mère : lait, utérus… Beaucoup plus rarement par l’aliment. Les parasites (ascaris) subsistent dans son organisme sous forme de larve dans les muscles. Ces larves peuvent enclencher un cycle et devenir des adultes dans le tube digestif tout au long de la vie de l’animal d’où la nécessité de vermifuger tout au long de la vie.

- Zoonose : les ascaris peuvent contaminer l’enfant.

- Croissance et immunité : les vers nuisent à la croissance d’où la nécessité de traiter tous mois jusqu’au terme de celle-ci. Les vers nuisent aussi à l’immunité lors de la vaccination. Le plan de vermifugation de la première année est donc crucial !

- Choisir un vermifuge adapté

Principales menaces parasitaires chez le chiot et le chaton : ascaris, ankylostomes, vers plats (dipylidium transmis par les puces), trichures (plus fréquent chez l’adulte).

Conseillez de vermifuger à partir de 2 semaines contre les ascaris avec un produit liquide à base de pipérazine afin de provoquer une élimination progressive des parasites et éviter les chocs chez les sujets très infestés. À partir de deux mois, conseillez un vermifuge à large spectre à base de nitroscanate ou d’une association large spectre comme milbémycine oxime et praziquantel ou fébentel, pyrantel et praziquantel.

Choisir avec le client : pâte ou comprimés ?

- Calendrier de vermifugation

Votre conseil : vermifuger le jeune toutes les 2 semaines, dès 2 semaines chez le chiot et 3 semaines chez le chaton, puis tous les mois à partir de l’âge de deux mois jusqu’à 6 à 8 mois, voir 1 an (selon la durée de la croissance). Pour l’adulte, passer à tous les 3 mois en continu. Femelles allaitantes : 15 jours avant mise-bas, puis en même temps que les chiots et les chatons.

 

2) Protection contre les parasites externes

Tout nouvel arrivant doit être protégé contre les puces et si nécessaire pour les tiques et la gale des oreilles. Pour les chiots qui vivent ou qui partent dans le Sud, la protection doit être étendue aux moustiques et aux phlébotomes.

- Conseil de base : spray à base de fipronil, protection immédiate, adapté à toutes les situations à partir de 2 semaines, chatons et chiots, mère allaitante, jeunes se frottent contre la mère déjà traitée…

- À partir de 2 mois ou 2 kg : les pipettes spot-on sont possibles à raison d’une application mensuelle. Le choix du produit se fait par rapport à l’espèce et à la menace : fipronil seul, fipronil + IGR, fipronil + perméthrine, imidaclopride…

- Gales des oreilles : sans prescription (fipronil, hors AMM) - avec prescription : Otimectin, Advocate spot, Stronghold…

 

3) Vaccination (vétérinaire)

La vaccination relève exclusivement du vétérinaire. Dans le cadre des informations délivrées au comptoir, l’équipe officinale doit pouvoir orienter utilement les possesseurs de chiot ou de chaton. Le protocole de vaccination effectué par le vétérinaire dépend du risque d’exposition aux agents pathogènes.

Voici les principaux protocoles que vous retrouverez sur les carnets de vaccination ou les passeports.

- Chiot primo et rappel : CHP = Maladie de Carré, hépatite, parvovirose - Pi et KC = Toux de chenil - L = leptospirose – Piroplamose, maladie de Lyme (exposition aux tiques) et leishmaniose (Sud de la France).

- Chaton primo et rappel : TC = typhus ou panleucopénie et coryza - L = Leucose.

- Pour les deux espèces : R = rage (une seule injection).

En général la primovaccination requiert une seconde injection un mois plus tard avec un rappel un an après. Le rythme de vaccination dépend ensuite du protocole vaccinal : tous les 1 ou 2 ans selon les maladies et le risque de contamination.

Le chat qui sort est exposé à la leucose féline (L du TCL), il doit donc être protégé contre cette maladie.

La France est actuellement indemne de rage, la vaccination n’est pas obligatoire. Elle peut le devenir en cas de voyage à l’étranger. Avant un départ, conseillez au propriétaire de se renseigner plusieurs mois à l’avance auprès de l’ambassade du pays de destination et de la compagnie de transport.

 

Hygiène pelage, yeux et oreilles

Le jeune doit prendre de bonnes habitudes hygiéniques et disposer d’une trousse complète. C’est une bonne occasion de développer votre rayon hygiène : shampooings et démêlants, lotions pour oreilles, nettoyants pour les yeux et produits pour la prévention du tartre.

1) Hygiène des oreilles

L’hygiène des oreilles doit faire l’objet d’un conseil personnalisé. Les chiens de type cocker présentent un conduit étroit, tapissé de glandes sébacées qui produisent beaucoup de cérumen, favorisant le développement de bactéries et de champignons. Le nettoyage doit donc être plus fréquent.
- Fréquence de nettoyage préventif conseillée : chiot, 1 fois/mois à 1fois/semaine - chaton : 1 fois/mois, seulement en présence de cérumen.

2) Hygiène des yeux

De nombreuses conjonctivites pourraient être évitées par un simple nettoyage quotidien ou biquotidien. Quelques races de chiens et de chats (bouledogues, carlins, Shar-peï, caniches, bichons, Persans…) doivent systématiquement se voir conseiller une hygiène oculaire rigoureuse, une à deux fois par jour. Chez quelques sujets, les canaux lacrymaux se bouchent fréquemment ce qui a pour conséquence un écoulement des larmes au coin de l’œil avec une décoloration des poils. Conseillez alors des nettoyages à fréquence renforcée en insistant sur les coins des yeux. – Fréquence de nettoyage : matin en continu par flushing - Lingette pour frotter les angles en cas d’écoulement épais.

 

3) Hygiène du pelage

Proposez des produits ciblés, adaptés à tous les types de peau : grasse (odeur), sèche (pellicules, squames) ou à la teinte du pelage (blanc ou noir), à sa longueur (démêlant). En marge des shampooings, d’autres produits comme les lotions, les sprays hydratants, les désodorisants peuvent s’avérer utiles.

Le shampooing s’applique dans une baignoire ou en extérieur avec un jet. Le chien doit être mouillé, le produit appliqué puis bien rincé.

Pour les shampooings traitants, bien faire mousser et laisser le produit agir au moins dix minutes. Après la seconde application, rincer abondamment pour éviter les irritations.

- Fréquence : chiots, lavage régulier 1 fois/mois, usage fréquent avec peaux sensibles, chiens blancs avec poils blancs, chiens à poils longs avec démêlant ; chatons lavage uniquement si l’animal est sale.

 

4) Hygiène bucco-dentaire

Attendre l’arrivée des dents d’adultes. Prévention de la plaque dentaire et du tartre. Plusieurs types de produits sont à mettre en libre-service : dentifrices ou pâtes à polir, lamelles et os à mâcher, dentifrices à croquer, sprays ou lotions antiseptiques et désodorisantes, poudre qui revendique une action sur le tartre lui-même (ramollissement)…

- Fréquence : à partir de 7 à 8 mois sur dents d’adultes. Prévenir plaque dentaire mauvaise haleine : Plaque Off 1 fois/jour.

Friandise : dentifrice à croquer tous les jours.

Défi : observance

 

Aliments complémentaires : croissance

 

Déterminer la ration alimentaire : « maison ou tout préparé » ?

Aliment industriel chiot ou chaton : ajouter croissance apport Ca/P = 1,3 ou à faible dose ou complexe vitaminé en liquide.

Ration ménagère : croissance chien ou chat à plus forte dose ou avec rapport Ca/P = 2.

Ration ménagère de base : 1/3 viande ou volaille, 1/3 riz très cuit, 1/3 légumes verts.

Allaitement artificiel

Indications : orphelins, complément allaitement naturel, sevrage…

Questionnaire : date de la mise bas ? Comment s’est passé l’accouchement ? Nombre de petits ? La mère a-t-elle du lait ? Les chatons sont-ils orphelins ? Si la mère nourrit correctement ses petits, indiquez au client : « qu’un allaitement de complémentation permet de pallier les conséquences de la chute de la production laitière. »

Donnez tous les conseils pratiques, nécessaires pour réussir le remplacement du lait maternel par du lait artificiel.

- Choisir le lait en fonction de l’espèce. Le lait chaton convient au NAC.

- Dosage et fréquence, une règle simple : une mesure de 6g (équivalent à 15 ml) pour 30 ml d’eau, 6 repas par jour.

- Servir tiède, en évitant au maximum une fausse-route (réglage de la tétine).

- Frotter anus avec un coton humide pour déclencher le réflexe d’élimination.

- Sevrage 5e semaine. Soucoupe 3e semaines.

Pathologies jeunes

1) Troubles digestifs : évaluer la gravité c’est la priorité chez le jeune !

Vomissement et diarrhée chez le jeune peuvent avoir de multiples causes, cependant le parasitisme intestinal ainsi que les erreurs alimentaires sont les plus fréquentes et dans ces cas votre conseil avec des produits hors prescription peut s’avérer efficace. Arrivent ensuite les causes infectieuses - virales ou bactériennes - pour lesquelles la consultation du vétérinaire est indispensable, ce sont des urgences ! La principale difficulté pour le pharmacien consiste donc à évaluer le degré de gravité : diarrhée simple, moins de 5 vomissements par jour, sans sang ni atteinte marquée de l’état général, ni fièvre... Dans 80 % des cas, une diète de 24 heures vient à bout des troubles digestifs bénins.

• Circonstances d’apparition courante : arrivée dans la famille, stress, changement microbisme, changement brutal alimentation, parasitisme digestif…

• Maladies virales en incubation : gestion du risque.

• Traitement symptomatique : diète 12 à 24 heures minimum, aliment complémentaire à base de Lactobacillus acidophilus, pansement digestif, aide à la récupération de la flore en cas d’atteinte intestinale, anti-diarrhéique à base de phtalysulfathiazol (prescription)…

 

2) Coryza : évaluer la gravité c’est la priorité chez le jeune !

Le coryza félin est un syndrome infectieux très contagieux, primitivement viral. Premier réflexe : déterminer la gravité. Fièvre, refus d’alimentation, conjonctivite, abattement, si ces signes sont présents direction le vétérinaire. Dans les cas bénins : chaton en forme qui mange, donnez un conseil sur quelques jours.

• Traitement accompagnement : Aliment complémentaire pour la respiration, nettoyage yeux avec solution adaptée, collyre à la néomycine (sur prescription), Lysine, sulfamides (sur prescription) 7 à 10 jours…

 

3) Gales des oreilles

Chiot ou chaton de moins d’un an, cérumen, prurit localisé aux oreilles, odeur forte… c’est l’hypothèse la plus probable. La gale des oreilles est une affection parasitaire due à un petit acarien : Otodectes cynotis. L’affection est contagieuse. L’examen du conduit auriculaire est indispensable pour le diagnostic de certitude.

• Traitement : Nettoyant auriculaire adapté, pommade ou gel auriculaire de traitement des otites (sur prescription), fipronil en spot dans l’oreille, 1 à 2 gouttes à renouveler trois semaines après (hors AMM, au risque du prescripteur), acaricides (tous sur prescription), gel auriculaire d’ivermectine, moxidectine ou sélamectine en spot.

 

4) Conjonctivites

La conjonctivite du jeune est le plus souvent bégnine. Le conseil passe par la détection des urgences ophtalmologiques. Aucun produit à base de corticoïdes ne doit être administré, sans qu’un vétérinaire vérifie auparavant l’absence d’ulcère cornéen. Avant d’instiller un principe actif, conseillez de nettoyer l’œil avec une solution physiologique afin d’enlever les impuretés et d’humidifier l’œil.

• Conseil d’administration des produits : mieux vaut être deux, une personne maintient la tête de l’animal penchée vers le haut, museau en l’air. La seconde abaisse la paupière inférieure et maintient le flacon ou le tube en s’appuyant sur le front, tout en relevant la paupière supérieure. On laisse tomber le produit sur l’œil en veillant à ne pas le toucher.

Certaines races sont exposées : caniches, bichons, Yorkshires, Persans…

• Traitement : nettoyant oculaire à appliquer tous les matins, lingettes pour frotter les coins des yeux en cas d’écoulement, collyre à la néomycine (sur prescription).

 

CAS 1 :  des conseils pour mon premier chiot

Vos questions : étape 1

1) Espèce, race, âge, poids approximatif, prise de boisson augmentée, est-il en forme, appétit ?

2) Quand est-il arrivé chez vous ? Provenance, chenil, élevage, particulier ? Conditions de voyage ? Alimentation et éventuel changement ? Selles, vomissements ? Traitements antiparasitaires internes et externes ? Vaccinations ?

Votre conseil : étape 2

Conclusion étape 1 : Petit dalmatien mâle de 3 mois, pèse 9 kg, arrivé depuis 7 jours. Bon appétit – selles moulées. Risque faible. Pas vermifugé, pas protégé contre les puces et tiques. Il prend les comprimés sans problème dans un bout de fromage. A reçu un premier vaccin chez le vétérinaire de l’éleveur. Alimenté avec des croquettes pour chiot. Pas de programme de protection en cours. Chien pas encore protégé.

Choix des produits étape 2 :

1) Programme de protection parasitaire à faire : priorité vermifuges, APE…

2) Conseil hygiène : oreilles, yeux, pelage.

3) Vérification régime et aliments complémentaires.

4) Bilan vétérinaire pour les vaccins

Choix du vermifuge : Comprimés large spectre.

Choix de l’APE : spray fipronil puis relais en spot

Hygiène des oreilles : 1 fois/mois si pas sales – 1 fois/semaine si nécessaire.

Hygiène des yeux : 1 fois/jour avec une solution de lavage adaptée

Hygiène du pelage : Shampoing de bonne qualité 1 fois/mois…

 

Vos ventes associées, finalisation, étape 3 :

Aliment complémentaire croissance ou gouttes vitaminées.

 

CAS 2 : mon chaton se gratte les oreilles

 

Vos questions : étape 1

1) Espèce, race, âge, poids approximatif, prise de boisson augmentée, est-il en forme, appétit ?

2) Quand est-il arrivé chez vous ? Provenance, chenil, élevage, particulier ? Alimentation et éventuel changement ? Traitements antiparasitaires internes et externes ? Se gratte-t-il sur tout le corps ou les oreilles ? A-t-il du cérumen brun dans les deux oreilles ?

 

Conclusion étape 1 : petit chatte Persanne femelle de 5 mois pèse 2,7 kg, arrivée depuis 15 jours. Bon appétit – selles moulées. Bien vacciné TCL. Risque faible. Hypothèses de conseil : gale des oreilles, otite externe, infestation par les puces et otite, gale sarcoptique.

 

Choix des produits étape 2 : nettoyant oreilles, formule antiseptique anti-inflammatoire, acaricide local pour oreille.

 

Vos ventes associées, finalisation, étape 3 :

Nettoyant des oreilles : 1 à 2 nettoyages par semaine pendant 2 semaines.

Instillation de la pommade auriculaire une fois par jour : 3 à 5 gouttes dans l’oreille malade, 2 fois par jour pendant 2 semaines.

Mettre 2 gouttes dans chaque oreille toutes les 2 semaines 3 fois ou sur prescription : Otimectin 1 application tous les 7 jours, à renouveler 3 fois.

En cas de poursuite de l’otite après 5 jours, consulter le vétérinaire pour un examen des oreilles

Ventes associées : vermifuge et APE, femelle envisager contraception.

 

 

CAS 3 : mon a chiot a de la diarrhée

 

Vos questions : étape 1

1) Espèce, race, âge, poids approximatif, prise de boisson augmentée, est-il en forme, appétit ?

2) Quand est-il arrivé chez vous ? Provenance, chenil, élevage, particulier ? Alimentation et éventuel changement ? Nature des selles, consistance, sang, fréquence ?

 

Conclusion étape 1 : petite caniche femelle de 2 mois pèse 1,7 kg arrivée depuis 2 jours. Appétit conservé. Risque moyen. Aliment changé par le propriétaire. Vermifugée il y a 15 jours avec Vitaminthe. Ce chiot a reçu deux vaccins Primodog et CHP chez l’éleveur. Selles molles, sans sang, fréquence augmentée à 3 par jour.

Hypothèses de conseil : syndrome adaptation avec entérite bénigne, surcharge alimentaire, entérite virale, bactérienne…

 

Choix des produits étape 2 :

Diète 12 heures :

Régime : poulet cuit + riz très cuit puis introduction progressive de l’aliment chiot en croquette…

Protecteur digestif : Gastrocalm

Durée du traitement avant résultats : 2 jours

 

 

Vos ventes associées, finalisation, étape 3 :

En cas d’aggravation consultation du vétérinaire en urgence

Bien finir le conseil ! Consultation vétérinaire indispensable en cas de vomissements, sang dans les selles, etc. Ventes associées : vermifuge, aliments complémentaires croissance ou complexe vitaminé.

 

 

Cas 4 : mon chiot a toujours les yeux qui coulent.

 

Vos questions : étape 1

1) Espèce, race, âge, poids approximatif, prise de boisson augmentée, est-il en forme, appétit ?

2) Quand est-il arrivé chez vous ? Provenance, chenil, élevage, particulier ? Quels soins d’hygiène oculaire et à quelle fréquence ? Le chien a-t-il les yeux rouges, les ferme-t-il fréquemment ?

 

Votre conseil : étape 2

Conclusion étape 1 : caniche nain âgé de 4 mois pesant 1,2 kg en pleine forme ! Ce chien cligne souvent des yeux et l’écoulement est assez épais. Plusieurs hypothèses de conseil : conjonctivite chronique due aux poils, allergie, canaux lacrymaux bouchés…

Choix des produits étape 2 : nettoyage matin et soir en continu à l’aide d’une solution adaptée, avec une petite compresse imbibée d’eau oxygénée 10 volumes, frottement énergique des coins des yeux (en évitant bien les yeux eux-mêmes) pour réduire la coloration du poil. Sur prescription, collyre à base de néomycine pendant 7 jours pour traiter une éventuelle surinfection.

 

Finalisation et ventes associées : étape 3

Ce conseil est expliqué dans le détail de la technique de lavage.

En vente associée, évoquez l’hygiène des oreilles et la protection antiparasitaire. Recommandez une visite chez un vétérinaire – de préférence ophtalmologiste — pour la prescription de collyres afin de traiter l’affection sous-jacente ou de déboucher les canaux lacrymaux.

 

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