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Anxiété de séparation : mon chiot ne peut pas rester seul
Votre chiot a plus de 6 mois et il pleure, urine et/ou fait des dégâts dans la maison en votre absence ? Il souffre peut être d’une forme d’anxiété appelée anxiété de séparation. Quelques règles simples (parfois en association avec un traitement médical) peuvent permettre, sinon d’éviter, de limiter ces troubles liés à la séparation.
Lors du développement du chiot, le lien mère/chiot est très important : il sert de pilier à la découverte du monde. Le chiot a un comportement exploratoire « en étoile » : il s’écarte de sa mère pour explorer et revient auprès d’elle dès qu’il prend peur.
Lorsque vous adoptez votre chiot à l’âge de 2 à 3 mois, ce dernier recrée cet attachement avec un membre de la famille (« mère adoptive ») pour continuer son développement.
La mère repousse peu à peu ses chiots et ces derniers explorent de plus en plus loin, leur permettant une acquisition progressive d’autonomie.
Le détachement avec la mère ou avec la « mère adoptive » doit être effectif au moment de la puberté (vers l’âge de 6 à 10 voire 18 mois selon le sexe et la race de chien), permettant au chien de s’intégrer dans la famille (insertion hiérarchique) et d’acquérir ses comportements d’adulte.
En l’absence de détachement, le chien développe un état d’hyperattachement envers sa « mère adoptive ». Il recherche en permanence le contact avec cette personne (la cherche sans cesse des yeux, la suit partout…) et n’est apaisé qu’en sa présence. En son absence, il arrive souvent que le chiot pleure, fasse des destructions ou ses besoins dans la maison (anxiété de séparation). Il peut également montrer d’autres signes d’anxiété telles que des plaies causées par un léchage excessif et il conserve des conduites sociales infantiles à l’âge adulte.
Attention, un chiot qui ne supporte pas de rester seul n’est pas toujours un chiot hyper attaché, souffrant d’anxiété de séparation.
De nombreux autres troubles du comportement (chien hyperactif, chien dépressif, sociopathie…) peuvent s’accompagner de malpropreté, destruction et/ou vocalises en l’absence du/des propriétaires. Demandez conseil à votre vétérinaire.
Conduite à tenir
- Si vous adoptez un chiot à l’âge de 2- 3 mois, soyez conscient de la nécessité de lui apprendre progressivement à se détacher de vous à l’approche de la puberté. Ne considérez pas votre chiot de plus de 6 mois comme un bébé (il a de 16 à 20 ans en âge humain à l’âge de 12 mois…). Apprenez lui à rester seul ou avec d’autres personnes de la famille sans exprimer de détresse, habituez le à être manipulé par des personnes variées, veillez à ce qu’il ne vous suive pas partout et à toujours garder l’initiative des contacts (ce n’est pas lui qui doit réclamer les caresses, c’est vous qui choisissez quand vous le caressez).
- Evitez les rituels de départ et d’arrivée : lorsque vous devez vous absenter, cessez les contacts avec votre chien dans la demi-heure qui précède votre départ et partez discrètement, sans lui dire au revoir.
Si votre chiot s’agite et fait la fête à votre retour, ignorez le jusqu’à temps qu’il ne s’apaise. Alors seulement vous pouvez le caresser. Vous pouvez aussi simuler de « faux départs » pour l’habituer (par exemple en mettant votre manteau ou en jouant avec vos clés).
- En cas de dégâts en votre absence (plantes arrachées, meubles « rongés »…), évitez – même si cela est très tentant - de punir le chiot à votre retour. Il ne comprendrait pas et son anxiété risquerait de s’aggraver…
- Si votre chiot est malpropre, ne lui mettez surtout pas le nez dedans et ne nettoyez pas devant lui car cela pourrait aussi aggraver son anxiété et il risquerait d’ingérer ses excréments pour les faire disparaître.
NB : Si votre chiot a plus de 3 mois à l’adoption, vous pouvez favoriser directement l’attachement à la famille entière plutôt qu’à une seule personne.
En pratique
- Il existe des phéromones d’apaisement (semblables à celles que produit la mère quand elle allaite ses chiots) sous forme de collier ou de diffuseurs qui peuvent aider votre chiot à rester seul (permettent de le rassurer dans tout contexte de stress ou situation nouvelle). Demandez conseil à votre pharmacien.
- Un traitement anxiolytique peut être nécessaire. Il nécessite une évalutation du vétérinaire. De nouveaux médicaments à base de plantes qui n’ont aucun effet secondaire sont disponibles en pharmacie et chez les vétérinaires.
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