Conseils

Vos conseils pour les maladies respiratoires chroniques des volailles

Date de publication :
24/09/2023
Espéce :
Basse-court
Catégorie :
Conseils

L’automne et l’hiver correspondent à un pic de « toux » ou de « coryza » dans les petits élevages familiaux de volailles. En cause, les maladies respiratoires chez les gallinacés, encore désignées sous le terme de maladie respiratoire chronique (MRC) ou CRD (chronic respiratory disease). Antibiotiques sur ordonnance et compléments vitaminés constituent la base du traitement.

La maladie respiratoire chronique (MRC) apparait souvent en automne. Elle est due à un mycoplasme (le plus souvent Mycoplasma gallisepticum) qui peut rester « en sommeil » dans l’élevage, sans causer de troubles chez les porteurs sains. Les facteurs déclencheurs sont nombreux : aération insuffisante, humidité, froid, manipulations, inhalation de poussières, agressions virales… La transmission du mycoplasme peut se faire dans l’œuf, le poussin contaminé développe alors la MRC ; ou entre sujets d’un même lot par contact, ou d’un lot à l’autre, par le matériel ou les vêtements.

Signes au comptoir

L’éleveur vous décrit des troubles respiratoires à évolution lente (gravité modérée chez le poulet, intense chez le faisan et la dinde) ; lésions oculaires, gonflement du sinus respiratoire situé sous l’œil (aspect d’un véritable abcès) ; ronflements ; écoulement nasal ; éternuements ; larmoiements, baisse consommation d’aliment, amaigrissement, chute du taux de ponte pouvant atteindre 25 %. En cas d’infections virales associées (paramyxovirus, bronchite infectieuse, pneumovirus…) l’extension de la maladie est beaucoup plus rapide (24 à 48 heures).

Diagnostic de certitude

Le diagnostic implique le vétérinaire et le laboratoire d’analyses vétérinaires régional (comme Labocéa à Ploufragan, Finalab, Orbio, Résalab) qui vont procéder par autopsie pour avoir une lecture « complète » de la maladie (de préférence sur des animaux vivants malades) voire par PCR pour confirmer la présence du mycoplasme. Toute la difficulté consiste à transmettre l’animal mort ou vivant et c’est presque toujours l’éleveur qui se déplace. Un service appréciable consiste à lui indiquer l’adresse et le téléphone du laboratoire de votre région.

 Conseils client

1) Analyse (Méthode de conseil ACF) :

– Questions sur les poules : race, poids moyen, nombre, âge ?

– Questions sur la pathologie : date d’arrivée, quarantaine, respiration, jetage nasal, état des yeux, écoulements ?

2) Traitement préventif : un traitement régulier contre les mycoplasmes peut éviter l’apparition de cas cliniques. Exemple de prescription vétérinaire, à base de spiramycine-oxytétracyline (Pneumobiotique boite de 100 gr) : cure de 1 g par litre d’eau pendant 5 jours dès la naissance, puis cure identique à la 3e semaine et à la 6e semaine. Chez les volailles fermières abattues plus tard, ainsi que chez les oiseaux d’ornement, une dernière cure peut être réalisée vers la 9e semaine.

3) Traitement curatif : doublement de la dose de spiramycine-oxytétracyline dans les cas sévères pendant 5 à 7 jours.

4) Aliment complémentaire d’accompagnement : systématique

Exemple de conseil : Vitavil Aminé, une cuillerée à café par 8 litres d’eau de boisson ; Biovitase 5 mL pour 5 litres d’eau de boisson ; administration tous les jours durant le traitement antibiotique, dans la même eau.

Conseillez d’éviter la visite dans l’élevage, après un contact avec d’autres oiseaux victimes de MRC.

Produits à tenir en stock

1) Antibiotiques oraux (sur prescription) : Pneumobiotique (100 g), Baytril solution buvable 10 % (100 ml), Ronaxan PS 5 %…

2) Aliments complémentaires : Biovitase, Ocevit et Totalvitaminol (un seul sujet), Vitavil Aminé, Vitavia…

Autopsie : des lésions importantes

Mucosités abondantes dans la trachée ; lésions purulentes des sacs aériens (avec parfois masses dures caséeuses blanc-jaunâtre) ; péricardite (cœur recouvert d’un enduit blanc-jaunâtre), péri hépatite (foie recouvert d’une peau jaunâtre)… Le colibacille associé peut provoquer une salpingite (masses dures jaunâtres à intérieur de l’oviducte).

 

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