Conseils

Vermifuges du lapin fermier : traiter l’oxyurose en priorité

Date de publication :
10/10/2025
Espéce :
Lapin
Catégorie :
Conseils

 En zone rurale, le lapin fermier européen fait fréquemment l’objet de conseils sanitaires. Élevé en petits effectifs, souvent en cages, il est exposé à divers parasites, principalement les oxyures et, plus rarement, le ténia. Voici les principaux conseils pour vermifuger ces sujets.

 

Au comptoir, il convient de sensibiliser les éleveurs à la prévention régulière de l’oxyurose, affection la plus fréquente et la plus délétère.

Oxyures — le principal risque 


Ces vers sont responsables de diarrhées, amaigrissement et affaiblissement général. La cæcotrophie physiologique favorise des infestations massives, souvent visibles à l’autopsie par la présence de vers dans le cæcum. La prévention repose sur l’administration de pipérazine : une cuillère à café pour 5 L d’eau de boisson, cinq jours consécutifs, à répéter toutes les trois semaines pour un total de quatre cures.

 

Ténia — un risque secondaire 


Plus rare, l’infestation survient via des herbes contaminées par les excréments de chiens porteurs. Les cysticerques (formes larvaires) se développent après ingestion d’œufs. La prévention consiste à vermifuger régulièrement les chiens pouvant souiller le fourrage, éviter de leur donner les viscères de lapins, et ne pas distribuer d’herbes douteuses récoltées en bord de chemin. Le traitement fait appel au niclosamide, aujourd’hui largement retiré du marché vétérinaire (reste disponible via certaines spécialités pour pigeons) ou mieux au praziquantel disponible dans certaines vermifuges pour chien et chat.


Le rôle du pharmacien est essentiel : expliquer les schémas de pipérazine, insister sur l’hygiène des cages et rappeler l’importance de vermifuger les chiens de la ferme pour rompre le cycle du ténia.

Conseils pratiques

Contre les oxyures, recommandez la pipérazine (300 mg/kg, 5 jours) ; contre les vers plats, le niclosamide (200 à 400 mg/kg, 2 jours) et le praziquantel (5 à 10 mg/kg, 2 jours) sont disponibles.

– Pipérazine : Soluverm

Teniverm 0,5 et 2, à base de niclosamide, interdit chez les volailles destinées à la consommation humaine et indiqué chez les volailles d’ornement, réalise toujours des ventes importantes.

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