Conseils

Plaie superficielle : Réagir avec professionnalisme

Date de publication :
27/03/2020
Espéce :
Cheval
Catégorie :
Conseils

Face au propriétaire d’un cheval qui s’est blessé, les soins doivent être prodigués le plus tôt possible. Certains soins doivent être réalisés sans attendre une consultation vétérinaire afin de limiter les conséquences pour le cheval. Dans tous les cas, l’équipe officinale insistera sur la vérification de la vaccination contre le tétanos et si besoin sur l’administration d’un sérum antitétanique ou d’un rappel de vaccination.

 

Une fois les précautions sur le Tétanos rappelée, votre conseil doit suivre une méthode précise fondée sur un questionnaire de base appliqué après celui sur le cheval :

Localisation ? Description de la plaie ? Délais depuis le traumatisme ? Présence de pus ? Soins déjà réalisés ?

1) Identifiez le type de plaie

* Plaie superficielle ou profonde : Lors de plaie superficielles, seule une partie de la peau est touchée. Les plaies profondes affectent à la fois peau et tissus sous-cutanés.

* Coupures, abrasions, avulsions, brulûres… Les coupures profondes doivent être suturées dans les 6 heures. Certaines plaies nécessitent une cicatrisation par seconde intention.

 

2) Conseillez les soins locaux : nettoyage, désinfection, débridage, hémostase

Désinfecter

* Si ce n’est déjà fait, conseillez de protéger temporairement la plaie avec des compresses stériles imbibées d’antiseptique non irritant afin de prévenir les souillures par la terre et les poils.

* Rinçage de la plaie avec de l’eau du robinet sans trop de pression pour les éliminer les souillures importantes (à éviter si la plaie n’est pas souillée), puis rinçage au sérum physiologique.

* Nettoyage délicat, si possible les poils seront coupés au ciseau ou bien encore rasés.

* Désinfection : avec des antiseptiques doux comme le digluconate de chlorhexidine à 0,05 % ou la povidone iodée à 1 %. Une concentration trop forte de ces produits a un effet irritant et peut engendrer des dommages importants aux tissus vivants. Nous préférons la chlorhexidine car elle ne tâche pas et présente un spectre d’activité́ bactérien large, une longue rémanence et son action est moins entravée par les matières organiques que celle de la povidone iodée.

 

3) Pansement et crème cicatrisante

Selon les cas, un pansement est nécessaire pour favoriser la cicatrisation. Lors de cicatrisation par seconde intention, le pansement garantie l’évolution et protège la plaie de l’extérieur.

Différentes crèmes peuvent être conseillées sous le pansement : antiseptique, cicatrisante…

La mode est à l’usage de sucre et de miel (Vetramil)  pour la cicatrisation des plaies infectées. Le sucre n’est employé́ que sur des plaies infectées en phase inflammatoire, en début de cicatrisation. Par contre, il est contre-indiqué lorsque le tissu de granulation sain recouvre la surface de la plaie.

Le miel peut aussi être conseillé pour les brûlures de 1 et 2e degrés.

 

4) Recours au vétérinaire – suivi des traitements et de l’évolution

Conseillez une surveillance régulière de l’évolution, le cheval étant susceptible de développer des chéloïdes.

Orientez vers le vétérinaire pour la suture des plaies récentes, peu contaminées.  La suture doit intervenir dans les 6 heures (plaies de la tête, partie supérieure du corps). Certaines plaies requièrent  la pose de drain et de pansements à renouveler jusqu’à guérison.

 

 

 

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