Conseils
Maladie de Lyme : signes et conseils chez le chien
La maladie de Lyme est transmise par les tiques. Rappelons que la maladie de Lyme est due à une bactérie spirochète du genre Borellia. La transmission se fait au chien comme à l’Homme par piqure d’une tique. Pendant le repas sanguin qui suit la piqure, les bactéries de l’intestin de la tique passent vers ses glandes salivaires. La transmission par la salive dépend du temps de contact et du taux d’infestation de la tique. Dans les études américaines, le risque de transmission apparaît faible pour des durées d’attachement inférieures à 72 heures. En Europe, des données expérimentales et cliniques ont montré que ce délai est plus court avec un risque réel après 24 heures d’attachement. Ce délai dépend du vecteur et de la bactérie. Le chien peut être piqué par une tique à tout stade de son développement (larve, nymphe, adulte). Les nymphes semblent être responsables de la plupart des transmissions. Elles sont en effet, plus nombreuses que les adultes, plus à même de piquer le chien (plus de 80 % des piqures dans certaines régions) et aussi moins à même d’être détectées lorsqu’elles sont attachées. Pour la transmission à l’Homme, entre 2005 et 2009, le Centre national de référence Borrelia (Institut Pasteur Paris) a collecté 17 000 tiques dans des forêts situées dans 15 communes réparties dans 9 départements de quatre régions métropolitaines (Basse-Normandie, Haute-Normandie, Limousin et Ile-de-France). Chaque année, le taux d’infection était plus élevé chez les adultes que les nymphes sauf en 2009. Le taux d’infection médian chez les adultes variait de 19 % dans le Limousin à 8 % en Basse-Normandie et pour les nymphes de 12 % en Limousin à 8 % en Basse-Normandie. En Europe, la prévalence moyenne de l’infection à Borrelia burgdorferi dans les tiques est de 13.7 % (0-49,1 %) bien que la prévalence soit plus élevée chez les adultes (18,6 %) que chez les nymphes (10,1 %).
Au comptoir, chez le chien, les signes de la maladie de Lyme sont peu spécifiques : hyperthermie, asthénie, polyarthrite ou encore néphropathie.... Les symptômes se développent plusieurs semaines après la transmission de la bactérie par la tique vectrice. La maladie ne se transmet pas directement du chien vers son maitre, mais toujours par l’intermédiaire de la tique.
La maladie est décrite chez l’homme, les équidés, les bovins, les chiens et des animaux sauvages. En France, le principal vecteur de la maladie est la tique Ixodes Ricinus. Aucun signe clinique n’est pathognomonique. Le vétérinaire confirme sa suspicion clinique par un test de laboratoire. Attention seulement 5 % des chiens infectés développeront la maladie. La présence d’anticorps seule ne suffit pas à conclure que les symptômes observés sont responsables de la maladie.
Traitement
Un traitement à base de doxycycline (Doxyval, Ronaxan) à la dose de 10 mg par kg est utilisé. Ce traitement ne blanchit pas l’animal. D’autres mesures symptomatiques peuvent s’avérer utiles comme la lutte contre l’hyperthermie ou l’anorexie.
Prévention (inter)
Un vaccin est disponible chez les vétérinaires, mais ne protège pas à 100 % ; la lutte passe donc encore par une prévention complémentaire contre les tiques.
Vous devez alors conseiller un antiparasitaire externe principalement orienté contre cette espèce. L’association de fipronil ou d’imidaclopride avec perméthrine ou les colliers à base de deltaméthrine sont adaptés.
Produits
1) Antibiotiques sur prescription : doxycycline, Ronaxan, Doxyval…
2) APE efficaces contre les tiques:
Spot-on : Advantix, Perfikan, Frontline TRI-ACT...
Colliers : Canishield, Deltatic, Scalibor, Seresto…
Comprimés sur prescription : Bravecto, Nexgard, Credelio, Simparica…
3) Vaccin : Merilyme Mérial
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