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Un cas mortel de rage humaine confirmé à Perpignan

Date de publication :
03/10/2025
Espéce :
Chat
Catégorie :
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Un homme âgé d’une trentaine d’années est décédé de la rage à l’hôpital de Perpignan, où il avait été admis le 18 septembre après l’apparition de symptômes neurologiques graves. Le patient est décédé le 25 septembre et le diagnostic a été confirmé par le Centre national de référence de la rage de l’Institut Pasteur. L’annonce a été faite mardi 30 septembre par les services de l’État et le Centre hospitalier de Perpignan.

 

Une enquête épidémiologique a été ouverte afin d’identifier l’origine de la contamination. En effet, la rage a pratiquement disparu en France métropolitaine grâce à la vaccination des animaux domestiques et aux mesures de surveillance. Néanmoins, des cas importés surviennent encore, généralement à la suite de voyages dans des zones où la maladie reste endémique.

Une maladie rare mais toujours mortelle

La rage est une maladie virale transmissible à l’homme par la salive d’animaux infectés, le plus souvent à travers une morsure. Elle touche de nombreuses espèces animales, en particulier les chiens, les chauves-souris et les renards. Bien que la France soit officiellement indemne de rage animale terrestre depuis 2001, le virus continue de tuer chaque année plus de 50 000 personnes dans le monde, surtout en Asie et en Afrique. Les enfants représentent une proportion importante des victimes.

Les symptômes apparaissent après une incubation de quelques semaines à plusieurs mois : douleurs ou picotements au site de morsure, fièvre, anxiété, puis des troubles neurologiques tels que l’agitation, l’hydrophobie (peur de l’eau), des spasmes musculaires, des hallucinations et une paralysie progressive. Une fois les symptômes déclarés, la maladie est presque toujours fatale, faute de traitement curatif.

Les précédents cas en France

Bien que rarissimes, des cas importés de rage humaine ont déjà été signalés en France au cours des deux dernières décennies.

·       En 2017, un homme est décédé à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris après avoir contracté la rage lors d’un séjour au Mali.

·       En 2014, un garçon de 8 ans, originaire du Sri Lanka, est décédé à l’hôpital Necker après avoir été mordu par un chien dans son pays d’origine.

·       En 2004, une fillette avait également succombé à la rage après avoir été mordue en Guinée.
Ces épisodes rappellent que la rage n’a pas totalement disparu et que le risque demeure, en particulier lors de séjours dans des zones endémiques sans protection vaccinale.

La prévention reste essentielle

La prévention repose principalement sur la vaccination préventive des animaux domestiques et des personnes exposées (vétérinaires, voyageurs dans certaines régions, spéléologues, etc.), ainsi que sur la vaccination post-exposition en cas de morsure suspecte. Toute plaie provoquée par un animal doit être immédiatement lavée abondamment à l’eau et au savon, puis désinfectée, avant de consulter en urgence un centre antirabique.

Le cas de Perpignan constitue un rappel tragique : si la rage est maîtrisée en France, elle reste une menace dès lors que les voyages internationaux multiplient les risques d’exposition.

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