Tendance démontrée : le bien-être animal priorité de santé

La place des animaux dans les foyers n’a jamais été aussi forte. Leur bien-être devient une priorité santé pour des millions de Français. Et l’alimentation, désormais considérée comme un outil thérapeutique, vous ouvre un champ d’opportunités inédit. Décryptage d’une révolution silencieuse… mais déjà bien réelle. 

Il est loin le temps où le chien était simplement « le chien » et le chat « le chat ». Aujourd’hui, 82 % des propriétaires considèrent leur animal comme un membre de la famille (source : FACCO/Kantar 2024).

Les animaux, membres de la famille et patients à part entière

Pour les Français, même exigence de suivi, de conseil et de qualité pour leurs animaux - qui leur font du bien - que pour eux-mêmes.

Plusieurs travaux publiés dans PubMed et Frontiers in Veterinary Science démontrent que :

• Caresser un animal réduit significativement la tension artérielle et les marqueurs de stress.
• Une alimentation adaptée prolonge l’espérance de vie et réduit la prévalence de pathologies chroniques (insuffisance rénale, surpoids, dermatites…).
• La nutrition préventive devient l’un des premiers leviers d’amélioration de la santé animale.

Résultat : les propriétaires se tournent vers des professionnels en qui ils ont confiance… dont les pharmaciens.

 

L’alimentation fonctionnelle : un levier de santé majeur

Les études convergent : l’alimentation est la première médecine préventive des animaux de compagnie.

Des publications disponibles sur ScienceDirect et PubMed Central mettent en évidence que :

• des formules enrichies en acides gras essentiels, antioxydants et protéines hautement digestibles : → réduisent les risques d’inflammation et de vieillissement cellulaire,
• une nutrition adaptée au stade de vie : → augmente jusqu’à 1,8 an l’espérance de vie moyenne des chiens (source : étude Purina Lifespan 2022).

Les grands acteurs du secteur, Royal Canin, Hill’s, Purina Pro Plan, Virbac, Farmina, investissent massivement dans la recherche nutritionnelle. Leur enjeu : répondre à la demande croissante de produits premium, fonctionnels et scientifiquement validés.

Pourtant, la pharmacie reste aujourd’hui un canal sous-exploité, alors même que :

• la fréquentation est mensuelle,
• le conseil santé est plébiscité,
• la demande de naturalité, traçabilité et expertise explose.

C’est une autoroute stratégique encore peu empruntée.

Le rôle des pharmaciens dans le développement de ce marché

Les pharmaciens disposent de trois atouts clés :

1. Légitimité scientifique : les propriétaires recherchent un lieu où confiance, sécurité et professionnalisme sont réunis. La pharmacie remplit naturellement ces trois critères.

2. Proximité et récurrence : les Français s’y rendent 1 fois par mois en moyenne, et jusqu’à 2 à 3 fois par mois pour les plus de 60 ans (source : USPO 2023).
Un passage récurrent = un potentiel de fidélisation extrêmement élevé.

3. Une logistique désormais simplifiée

Le développement du modèle phygital permet aux officines de proposer des gammes très larges sans contrainte de stock, en répondant :

• aux besoins des propriétaires,
• aux recommandations vétérinaires,
• et aux tendances premium/naturelles du marché.

Ce modèle ouvre la voie à une diversification rentable, tout en renforçant la mission de santé publique de l’officine.

 

Un marché en pleine accélération

Voici les chiffres consolidés sur 10 ans dans le canal pharmacie :

Produits d’hygiène et de santé animale

• Il y a 10 ans : marché embryonnaire
• Il y a 5 ans : croissance modérée
• Aujourd’hui : explosion de la demande, tirée par les antiparasitaires, dermatologie, digestion, soins du quotidien.

Compléments alimentaires

• Marché globalement stable, mais montée en gamme nette (immunité, articulations, microbiote).

Alimentation animale en pharmacie

• 0 € il y a 10 ans
• 300 000 € il y a 5 ans
• 8 millions d’euros* aujourd’hui avec un leader qui a plus de 60% de part de marché, LAPSA.
  → Une croissance fulgurante, et encore largement sous-dimensionnée face au potentiel. 

À horizon 5 ans, le marché du vétérinaire dans sa globalité deviendra l’un des piliers de croissance des officines, au même titre que la dermo-cosmétique il y a 20 ans.

La pharmacie a une carte majeure à jouer… avant que d’autres ne le fassent à sa place.

* (source : données Offisanté/Vetofficine croisées avec des panels distributeurs 2024)