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Dermatite atopique canine : Les traitements proactifs ça marche !

Date de publication :
31/10/2022
Espéce :
Chat
Catégorie :
Actualité

Dans un article paru dans la Dépêche Vétérinaire N° 1633 du 8 au 14 octobre 2022, Pascal Prélaud, vétérinaire, Dip. ECVD, du Centre hospitalier vétérinaire Advetia (78140 Vélizy-Villacoublay) explique que la prise en charge de la dermatite atopique canine (DAC) fait maintenant appel de façon cruciale aux traitements proactifs c. a. d. qui consistent à intervenir en dehors des poussées de la maladie, sur peau non lésée macroscopiquement, afin de maintenir l’inflammation à un seuil bas. Selon lui, ces thérapies proactives sont la vraie révolution actuelle de la prise en charge de la DAC, à la fois simples et très efficaces.

Pour vos clients, propriétaires de chien, qui entrent dans vos officines pour un conseil « démangeaisons » c’est une très bonne nouvelle ! Nombreux sont les vétérinaires qui ne pratiquent pas encore ce type de traitements et qui se contentent d’intervenir lors de poussées avec des corticoïdes injectables. Cette approche est désormais dépassée.

Pascal Prélaud détaille les mesures proactives qui permettent de réduire considérablement les poussées de dermatite atopique en maintenant l’inflammation à un seuil bas. En pratique, trois familles de molécules sont utilisables : antifongiques, dermocorticoïdes et anti-IL-31, toutes sur prescription.

• Première action possible : injections régulières par le vétérinaire de Lokivetmab (anti-IL-31) (Cytopoint sur prescription).

• Seconde action possible : antifongiques ayant la capacité de demeurer une semaine dans la couche cornée, utilisés en « week-end thérapie » dans la prévention des poussées de dermatite à Malassezia. Seuls l’itraconazole (Itrafungol sur prescription) et la terbinafine ont fait la preuve de leur efficacité en une ou deux fois par semaine.

• Troisième action possible, l’usage régulier de dermocorticoïdes : le traitement chez l’Homme à l’aide de dermocorticoïdes a prouvé son efficacité. Les dermocorticoïdes, et notamment l’acéponate d’hydrocortisone (Cortavance sur prescription), peuvent être utilisés en traitement proactif chez le chien. La fréquence d’administration est très variable : de 1 fois toutes les 2 semaines à un jour sur deux.

Selon Pascal Prélaud, dans une des rares études publiées, cette approche a permis de limiter significativement le délai de rechute lors de forme modérée de DAC : 1 à 8 mois contre 15 jours à 2 mois pour le groupe placebo.

Comme le confirme le vétérinaire dermatologue, ces traitements préventifs ne dispensent pas d’autres traitements de fond : antiparasitaires, mesures diététiques, topiques (hydratants ou antiseptiques) ou immunomodulateurs, ce qui vous laisse un vaste espace de conseil avec des produits sans prescription ; c’est une démarche au cas par cas. « La principale difficulté de la mise en place de ces traitements chez le chien comme chez l’Homme est de faire admettre au propriétaire de traiter son animal alors qu’il va bien » conclut Pascal PRÉLAUD. Si la pharmacie, sous le contrôle du vétérinaire, peut faciliter ces traitements et réduire leur coût, c’est sans doute un pas dans la bonne direction.

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